Chutes du Niagara, côté américain © Marie-Ange Ostré

Je suis pour la toute première devant les Chutes du Niagara ! Ce n’était pas sur ma liste de sites à découvrir mais j’ai profité d’un nouveau séjour à New York pour venir jusqu’ici en voiture. 

Pour une fois, je suis en voyage privé aux Etats-Unis, avec des amis qui m’ont demandé : « tu ne publies rien avant 6 mois, on veut que tu profites du voyage !« . J’ai bien sûr accepté. Et voilà que je vais trahir (un tout petit peu) cette promesse puisque, après quelques jours de silence, les doigts me démangent déjà de vous raconter New York, la Statue de la Liberté, l’Empire State Building et Times Square.

Je connaissais tout cela pour y être venue plusieurs fois, et j’aime toujours autant cette frénésie que dégage la cité, cette énergie vibrante et le côté « tout est possible » !

Ce qui a changé c’est cette atmosphère à la fois lourde mais déterminée dans le sud de Manhattan, là où un trou béant laisse place lentement à une super-structure qui devrait remplacer les deux tours absentes du paysage que je connaissais.

J’ai promis, donc je vous raconterai un peu plus tard et en détails tout ce que j’ai vécu dans celle que l’on surnomme la Grosse Pomme, y compris ma visite du magasin géant M&M’s qui, vous le verrez, vaut le détour !

Mais puisque mes amis sont partis ce matin profiter d’un parc aquatique immense –  comprenez qu’une plongeuse ait du mal à s’ébattre dans des dédales de tubes qu’on appelle « toboggans » alors qu’il me brûle de chausser mes palmes pour une petite exploration en eaux chaudes – je squatte la connexion Internet dans cet hôtel de 42 étages pour vous envoyer juste quelques photos prises hier devant (et sous) les Chutes du Niagara.

Niagara ! C’est le titre d’un célèbre film interprété par Marilyn Monroe. C’est aussi le lieu que bien des auteurs ont utilisé pour camper des intrigues, Charles Dickens et Mark Twain les ont mises en scène. Leur fracas assourdissant et incessant inspira Dvorak, Tchaïkovsky et Offenbach…

Niagara en chiffres ?…

La rivière Niagara mesure 58km de long et fait jonction entre le Lac Erié et le Lac Ontario. C’est aussi une frontière naturelle entre les U.S.A. et le Canada. La dénivellation entre les deux grands lacs est de 99 mètres de haut, dont la moitié se situe au niveau des Chutes.

La chute Horseshoe visible du côté Canada tombe de 57 mètres de haut dans un « réservoir » de 33 mètres de profondeur, sur une largeur de 670 mètres.

Côté américain les Chutes mesurent de 21 à 34 mètres de haut sur environ 260 mètres de large.

Spectaculaire…

Niagara, les plus hautes chutes du monde ?

Non, même si le continent aimerait pouvoir s’en vanter.

Environ 500 chutes d’eau dans le monde sont plus hautes que celles de Niagara !… Mais pour la plupart il ne s’agit que de quelques m3 d’eau, parfois une jolie cascade pour les plus hautes, et en saison.

Ce qui rend les Chutes du Niagara mondialement connues (et respectées) c’est leur hauteur mais surtout leur débit : plus de 168 000 m3 d’eau dévalent du haut des chutes chaque minute (mais j’ai lu aussi 3 mille tonnes à la seconde, où est le vrai chiffre ?!). Ce qui en fait aussi les chutes plus rapides du monde.

Mais quelles sont les plus hautes chutes du monde ?

Il s’agit des chutes Salto Angel au Venezuela (le « Saut de l’Ange » en français), qui tombent de 979 mètres de haut !

Viennent ensuite les chutes de Tugela Falls, situées en Afrique du Sud et qui dégringolent de 948 mètres de haut, puis les Cataractes de Las Tres Hermanas pour 914 mètres de haut, au Pérou.

En me renseignant un peu sur le sujet qui m’intriguait depuis hier, j’ai découvert que nous avons nous, Français, des chutes plus hautes que les chutes du Niagara ! En vingt-et-unième position au tableau d’honneur des chutes les plus hautes du monde, voici donc le Trou de Fer dans le Cirque de Salazie, sur l’île de La Réunion, avec une hauteur de 725 mètres ! Les Réunionnais qui me lisent vont être fiers ! Et pour les avoir survolées en hélicoptère il y a six ou sept ans, je vous garantis une belle émotion devant ce spectacle.

Pour les curieux qui souhaiteraient approfondir leurs connaissances, voici le World Waterfalls Database à consulter.

Les Chutes du Niagara ont reculé de 4km en 12 500 ans… L’érosion façonne chaque siècle une silhouette différente à ces chutes que je rêve désormais de découvrir en hiver : à partir de janvier la neige et le gel figent le paysage et les embruns qui s’élèvent en nuages vaporeux au-dessus des chutes sculptent des dômes de glace d’une beauté à couper le souffle.

Si les Chutes du Niagara sont célèbres pour les visiteurs prestigieux qui ont fait halte ici (le roi George V, la Princesse Diana,…), le romantisme du lieu a été renforcé après le séjour de Jérôme Bonaparte, frère de l’empereur, qui en 1804 décida d’en faire le but de son voyage de noces. Une tradition était née, qui perdure toujours : chaque année 50 000 voyages de noces se déroulent dans les hôtels qui criblent le paysage.

Et de vous à moi, si je ne suis pas du tout sujette au vertige, j’avoue avoir vécu hier soir cette attirance quasi hypnotique dont parlent certains : à fixer le débit de l’eau tout au bord de la crête des chutes côté canadien, j’ai ressenti ce besoin de me laisser glisser jusqu’à tomber dans l’eau !… Rassurez-vous, je vais très bien, puisque je suis restée bien campée sur mes deux pieds. Mais je comprends que des esprits fatigués ou dépressifs passent à l’acte encore chaque année…

Quand vous viendrez ici pour admirer les chutes du Niagara sans doute prendrez-vous aussi ce bateau qui vous mène presque sous les chutes, sans danger mais suffisamment proches pour vous sentir douchés ou presque. Tenez votre appareil photo à l’abri, et n’ayez pas honte d’enfiler ces capes de pluie jaunes qui vous tiendront au sec ! Les enfants adorent, les adultes s’amusent, et le bruit dégagé par les chutes reste impressionnant.

Voici donc quelques photos, dont quelques-unes de nuit avec les illuminations qui ont lieu chaque soir en été de 21h à minuit. Un peu kitsch, mais joli malgré tout.

Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages aux U.S.A. et au Canada ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en juillet 2009 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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