Chine, population tibétaine, province de Shangri-La © Marie-Ange Ostré

Tibet ou Chine, Chine ou Tibet. Question politique, sujet religieux. C’est une ambiance avant tout, et des paysages à couper le souffle. L’une de mes plus belles émotions de voyage en 2009, l’une des plus belles tout court.

Au cours de ce premier voyage en Chine j’ai voulu voir les incontournables et prendre – en quelque sorte – la température d’une Chine qui s’éveille et dévore l’avenir à pleines dents.

Après Beijing (Pekin en français) – capitale sur-polluée mais grouillante de traces du passé – et ma découverte de la Grande Muraille de Chine, j’ai passé quelques jours à Lijiang, une ville moderne dont les quartiers plus anciens ont été classés patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. Je vous en reparlerai même si ce n’est pas un coup de coeur. Puis j’ai pris la direction de Shangri-La, l’un des districts du Nord du Yunnan : 400 km de route à faire en trois heures.

Mais allez demander à une photographe de ne pas s’arrêter pour fixer sur une carte mémoire les beautés à couper le souffle de ces paysages traversés : d’abord les villages des populations Naxi, l’une de ces « minorités ethniques » protégées depuis quelques années par le gouvernement chinois qui, pour les aider, les transforme en de mini Disneyland avec droit d’entrée à payer puis souvenirs artisanaux à acheter, spectacles de chants et danses à l’appui.

Je ne suis pas encore au Tibet mythique, mais je pousse enfin la porte du doigt…

Les touristes chinois découvrent avec ravissement leurs compatriotes jusqu’alors ignorés et ils en redemandent. Et les-dits compatriotes découvrent la richesse (somme toute relative) de ces citoyens avides de traditions et de clichés pris en compagnie des femmes en costume et coiffe traditionnels.

En ce qui me concerne je me suis éloignée de ces villages recommandés par les guides touristiques pour obtenir de mon guide chinois la visite d’un village ignoré et je m’en réjouis encore : j’ai appris ce qu’il faut savoir du séchage de feuilles de tabac avec un couple Naxi qui m’a ensuite invitée à déjeuner dans la cour de sa maison. Si j’ai réussi à éviter l’estomac de porc bouilli dans un jus grisâtre, je me suis régalée de légumes amers mais pimentés et de lamelles de porc frit et aillé.

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Après cette escapade j’ai pris quelques photos du fleuve Yang Tsé qui hante la région avant de traverser la Chine pour aller finir sa course à Shanghai, de l’autre côté du pays. Déjà boueux, déjà tumultueux, aucun bateau sur les rives, et les fameuses Gorges du Tigre qu’il creuse à volonté : impressionnant et d’une beauté rare.

Encore un arrêt quelques dizaines de kilomètres plus loin pour admirer les neiges éternelles de la montagne du Dragon de Jade qui culmine à 5 300 mètres, puis enfin j’atteins les limites de la province du Yunnan pour entrer dans la préfecture du Shangri-La, province autonome du Tibet.

En approchant de la région de Shangri-La au pied des premiers plateaux tibétains à l’extrémité Ouest du Yunnan je sais que je ne suis pas tout à fait au Tibet mythique, celui que tout voyageur au long court rêve un jour d’aborder. Mais je pousse enfin la porte du doigt…

En découvrant ces plaines tapissées de buissons ras aux feuilles sang dans lesquelles paissent des vaches noires que l’on distingue mal des yaks fournissant le beurre – et donc le thé local -, en survolant du regard les sommets encadrant les villages aux maisons traditionnelles dans lesquelles je suis invitée à entrer, je n’ai aucun mal à me convaincre que je suis à Shangri-La, le paradis terrestre.

Il règne sur cette vallée de Shangri-La le souffle d’une spiritualité que l’on aimerait embrasser. Le large sourire des Tibétains – vivant ici en petits villages qui fonctionnent souvent sur le principe de l’échange de denrées – incite à vous pencher sur ce petit supplément d’âme qui fait briller leur regard d’obsidienne.

Je vais vivre l’expérience rare de trois jours ici, aux frontières du Tibet, hébergée par l’un des plus beaux hôtels que j’ai eu la chance de tester dans le monde. L’hôtel Banyan Tree Ringha va surtout m’offrir la possibilité de communiquer avec les habitants, de comprendre leur mode de vie, de les voir vivre chez eux et d’apprendre un peu de leurs traditions.

L’hôtel est fermé du 1er décembre à mi-avril, je me demande encore comment vivent ces populations en plein hiver quand l’hôtel considère qu’il vaut mieux fermer ses portes quatre mois durant.

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage en Chine ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en août 2010 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». Malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à cet article, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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