Qatar, vue aérienne sur un port traditionnel marchand © Marie-Ange Ostré

Me voici au Qatar pour 48 heures. Sur le chemin de retour des Maldives, et puisque je vole sur Qatar Airways, j’ai profité de cette occasion pour m’arrêter dans cette région du monde qui m’est totalement inconnue : le golfe des émirats.

Je n’ai jamais été attirée par le clinquant de Dubaï, et je suis intriguée par le développement semble-t-il davantage maîtrisé d’Abu Dhabi. Mais je n’avais jamais eu l’opportunité de m’arrêter ici dans le golfe, et je voulais voir.

Je suis arrivée hier midi, après un vol très calme au départ des Maldives à une heure décente : décollage à 09h30. La durée de vol s’est trouvée légèrement rallongée par la présence d’un ouragan près des côtes de la Somalie qu’il nous a fallu contourner pour un vol tout en douceur, ce qu’il fut. Nous sommes donc remontés le long de la côte indienne, frôlant Bombay, avant de survoler le sultanat d’Oman dont j’ai admiré les paysages de sable, de très haut.

Autant le dire, je ne sais rien du Qatar ! Et vous ?

Malgré mes connaissances en géographie, et mon obsession pour tout ce qui est cartes et mappemondes, je ne savais même pas où localiser précisément cet émirat puisque je le situais du côté d’Oman. Pire, j’écrivais Qatar à la française, avec un « u ».

Le Qatar s’écrit sans « u », vous le lirez avec certitude sur les gros Airbus de la compagnie aérienne nationale. Cet émirat est situé sur ce pouce dressé dans le golfe persique, comme une excroissance sur le dos de l’Arabie Saoudite.

Cette petite péninsule est au second rang mondial en terme de ressource en gaz naturel. Une ressource découverte récemment, qui fait du Qatar d’aujourd’hui sans doute l’émirat le plus puissant de demain…

Ma première surprise en posant le pied à Doha, la capitale, fut de constater le nombre ténu de visiteurs qui s’orientaient vers l’immigration dans cet aéroport moderne : nous n’étions que trois hier, trois Occidentaux, à présenter nos passeports pour entrer sur le territoire. Tous les autres passagers du vol Qatar Airways se sont précipités vers la zone de transit pour prendre leur vol suivant.

J’évite autant que possible les voyages qui m’obligent à une escale, sauf lorsque c’est indispensable. Mais si l’occasion m’en est donnée, je fais bien volontiers une pause de 24 ou 48 heures pour découvrir le pays d’escale. En observant ces Italiens, Allemands, et un couple d’Américains de Caroline du Nord, j’ai souri : pourquoi rentrer si vite quand on peut prolonger les vacances de quelques jours dans une destination à l’opposé de ce que vous venez de vivre ?…

Après avoir payé le visa de droit d’entrée au Qatar (28 U$) tout en souriant à l’essaim de jeunes Qataries qui fixaient avec intérêt mes yeux bleus tandis que j’admirais les leurs aux reflets de velours sombre, j’ai récupéré mon bagage et suis sortie de l’aéroport sans difficulté ni bousculade.

Puis, transportée par l’hôtel Four Seasons Doha, j’ai ouvert de grands yeux : BMW, Porsche, Jaguar,… flambant neuves. Et une Porsche Cayenne rouge sang, conduite par une jeune femme voilée, aux yeux superbement maquillés.

Bienvenue dans un émirat !

Je suis attendue ce matin pour partir dans le désert, une expédition de quatre heures qui va me permettre de prendre le pouls du pays. Je ne peux donc pas vous raconter mon après-midi d’hier dans le détail pour l’instant. Mais je tenais à vous emmener avec moi pour quelques heures là où j’ai découvert d’un coup un état indépendant depuis près de quarante ans seulement, et en plein essor : le Qatar compte 1,6 millions de résidents. Notez que je n’ai pas dit « habitants », parce que résident est le terme employé par les autorités. Quand un état compte 80 % d’expatriés et seulement 20 % de natifs, on peut effectivement comptabiliser en terme de résidents…

80 % d’expatriés participent à l’expansion de ce tout petit pays qui veut accueillir la Coupe du Monde de 2022. Ces expatriés aident à bâtir les tours qui fleurissent de l’autre côté de la baie de Doha, avec des architectures qui n’ont rien à envier à celles de Dubaï ou Shanghaï même si ici le record d’altitude ne semble pas être une préoccupation majeure.

Et en parlant d’architecture, j’ai passé plus de deux heures hier dans le superbe muséum d’art islamique de Doha, dessiné par Pei (le père de la pyramide du Louvre) avec des galeries créées par Willmotte, un Français. Je vous en reparlerai…

Et puis je me suis promenée dans le souk traditionnel, sans y être harcelée par des vendeurs qui restent timides et respectueux. Une femme seule est en parfaite sécurité dans le souk, d’ailleurs j’en ai croisé de très nombreuses, toutes de noir vêtues, ne montrant que leur regard. Souriez, elles vous sourient…

Le sourire est partout au Qatar. L’éducation aussi. L’un des efforts majeurs du gouvernement pour les siens, les plus grandes universités américaines ont une représentation ici à Doha.

Voilà, juste quelques mots ce matin au sujet de l’une de mes surprises de l’année en cours. Je vous en dirai davantage plus tard, pour l’instant je dois préparer mes appareils photo pour partir dans le désert.

Dernier détail, l’été commence tout juste ici au Qatar. Il fait 40° et la température va encore grimper jusqu’au mois d’août. On me dit qu’octobre et novembre sont les mois les plus agréables mais je n’attendrai pas jusque-là pour entrer plus avant dans le pays…

Je vous souhaite à tous un agréable week-end !

Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages au Qatar ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en juin 2010 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». Malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à cet article, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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