Vietnam, couleurs de Hoi An © Marie-Ange Ostré

On ne vient pas pour un premier voyage au Vietnam sans découvrir les cités anciennes du centre du pays : Danang, Hué et surtout les couleurs de Hoi An.

Du Vietnam je n’ai pas encore tout vu. J’en suis déjà à la moitié de mon périple et j’ai aimé les montagnes du Nord-Ouest, admiré la baie de Ha Long (Halong pour les Français), et depuis quelques jours je parcours le centre du Vietnam et son histoire.

L’histoire est partout présente au Vietnam, même si certaines régions conservent davantage de stigmates de guerres terribles plutôt que des palais en cours de restauration. Dans le centre du Vietnam vous verrez les deux, les traces de la guerre et les mausolées ou les palais ornés de rouge et d’ors.

A Hué vous visiterez la citadelle abritant la cité impériale elle-même dissimulant la cité pourpre interdite. Vous écouterez votre guide francophone (indispensable pour en apprendre davantage) vous énumérer les dix empereurs et leur histoire. Vous aurez une pensée émue pour les 500 concubines de l’un d’entre eux, et pour le malheureux qui ne fut empereur que 3 jours avant de mourir en prison au bout de 7 jours. Brève destinée impériale… Intrigues de cour et assassinats entre frères n’auront plus de secrets pour vous.

Il faut se laisser bercer par cette histoire qui a formé la culture vietnamienne d’aujourd’hui entre bouddhisme et invasion chinoise, entre Cham et Khmers.

Mais c’est à Hoi An, à 140 km au Sud de Hué, que j’ai aimé me promener le nez au vent. Enfin, si je puis dire ! Pour être exacte et vous dépeindre un tableau un peu moins glamour il faut m’imaginer avec le sac photo sur les reins, ma veste sur les épaules mais par-devant pour protéger les deux appareils photos de cette fine pluie insidieuse qui ne cesse de tomber pendant dix minutes, toutes les dix minutes !

Malgré tout j’ai chaussé les objectifs de leur pare-soleil et les gouttes de pluie se font moins vicieuses sur les objectifs. Et patauger dans les flaques d’eau en tongs au milieu des Vietnamiens à vélo ou en mobylette est plus amusant (pour tous d’ailleurs) que de rentrer à l’hôtel avec des tennis et des chaussettes trempées qui ne voudront pas sécher avant 4 jours, hygrométrie à 86% oblige…

Au XVI et XVIIème siècles le port de Hoi An était un centre commerçant du Sud Vietnam…

Inscrits en 1999 sur la liste du patrimoine mondial culturel de l’UNESCO (lire la fiche ici) les vieux quartiers de Hoi An profitent d’une architecture intacte pour des bâtiments n’ayant pas souffert de la guerre. Il semblerait que la rivière Hoai était alors ensablée et que la ville ne constituait pas alors un site stratégique pour les Américains ou pour les Vietcongs. La nature a ainsi préservé Hoi An…

Au XVI et XVIIème siècles le port de Hoi An était un centre commerçant du Sud Vietnam. Les bateaux étrangers venaient là en grand nombre pour des escales de quatre à six mois le temps de foires commerciales annuelles. C’est ainsi que petit à petit les Japonais, Chinois, Indiens, Portugais et Hollandais ont établi leurs quartiers permanents au bord de la rivière afin de développer leurs affaires dans toute l’Asie entre deux arrivages par bateaux.

Aujourd’hui la vieille ville de Hoi An a su développer un commerce de tourisme profitant aux habitants qui vendent dans des maisons d’époque des babioles ou objets artisanaux en tous genres. Le profit et le sens des affaires permet aux bâtiments et édifices divers d’être restaurés ou préservés.

Dans ces quelques rues dessinées sur un plan quadrillé (interdites aux voitures) vous visiterez pagode bouddhiste, temple chinois, pont japonais (seul bâtiment ayant subsisté après le départ des Japonais), musées et maisons communes représentant chacune des communautés présentes à Hoi An.

Si vous aimez les antiquités, visitez le musée de la céramique.

Si vous préférez les vieilles maisons de bois sombre avec des cours intérieures et des escaliers abruptes, rendez vous dans les maisons les plus anciennes de la ville ; elles sont privées mais une partie se visite tandis que la famille vit dans l’autre.

Un plan et une brochure rédigés en vietnamien et en français sont proposés aux touristes. Avec un seul ticket vous pourrez entrer dans 5 des 18 lieux à visiter.

Les couleurs sont partout présentes à Hoi An, comme autant de parfums du passé qui se mêlent à l’encens et aux embruns de la rivière chahutée ces jours-ci par la mer de Chine secouée par une tempête proche.

Vous êtes sur un blog de voyages, avec priorité à la photo : n’oubliez pas de cliquer sur chacune des photos ci-dessous pour l’afficher en grand format sur votre écran. C’est aussi la raison pour laquelle ce blog est conçu pour un affichage de préférence sur ordinateur ou sur tablette.

N’oubliez surtout pas de flâner dans les rues, une fois de jour, puis le soir après le coucher du soleil pour observer la vie quotidienne : les bateaux de pêche sur la rivière Hoai qui draine la couleur moutarde des murs de la ville, les femmes aux palanches lourdes de mini-bananes et de clémentines, les pousse-pousses pour touristes, le marché ouvert toute la journée et celui du soir à partir de 19h, et enfin les gargotes de rue ou les échoppes ambulantes à même le trottoir pour goûter aux beignets, au maïs cuit vapeur, aux brochettes de porc grillées avec de la citronnelle et du piment.

La cuisine vietnamienne de Hoi An est l’une des plus réputées du pays. Je vous confirme le bien-fondé de cette réputation ! Chaque déjeuner, chaque dîner est l’occasion de goûter à cette cuisine raffinée et parfumée élaborée avec des produits peu coûteux et locaux.

Vietnam, Hoi An cuisine © Marie-Ange Ostré

Vietnam (Hoi An), salade de calmars au tamarin : quelques feuilles de menthe et de coriandre, un rien de piment, et quelques cacahuètes pilées.

Je n’ai plus accès à mon compte Facebook depuis 48 heures alors que je peux me connecter sur Twitter et sur mes blogs. Facebook est interdit aux Vietnamiens, qui ont appris à contourner l’interdiction m’a-t-on murmuré avec un sourire. Donc je ne peux lire que les commentaires que vous inscrivez ici, sous mes articles.

En ce dimanche je reprends l’avion pour me rendre à Buon Me Thuot et à Lak, sur les hauts plateaux de Dak Lak légèrement au Nord-Ouest de Nha Trang. Je veux entrer davantage à l’intérieur du pays, en zone rurale, et voir la réserve naturelle de Lak.

Je n’aurai peut-être pas de connexion disponible pendant deux ou trois jours, c’est une escale hors de toute technologie. Vais-je pouvoir me reposer un peu ?… J’en doute. Et puis je ne suis pas ici pour cela !

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage au Vietnam ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en novembre 2010 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne à ce jour. Les articles re-publiés ici sont tous rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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