îles des Bermudes, rue de Hamilton © Marie-Ange Ostré

Je vous ai promis de partager davantage avec vous mes bonnes adresses, les luxueuses comme les plus abordables.

Mais toujours, toujours en rapport avec mes voyages, pour vous emmener ailleurs, plus loin. Aujourd’hui, je vous emmène aux Bermudes, ce petit archipel perdu dans l’Atlantique, et peu connu des Français. Mes lecteurs canadiens connaissent peut-être cette adresse que les gourmands se transmettent sous le manteau tant l’établissement est petit : The Lobster Pot Restaurant.

Nous avions passé une journée entière entre avions et aéroports : après avoir quitté notre hôtel le matin à 5:00 à Fort Lauderdale, en Floride, nous avions atterri d’abord à New York (Newark, pas le meilleur aéroport…) avant de re-décoller vers Hamilton, aux Bermudes. Une installation rapide dans notre guesthouse (maison d’hôte cosy, à l’anglaise), puis nos estomacs affamés avaient poussé Nicolas, notre régisseur, jusqu’aux limites de son budget : la vie aux Bermudes n’est pas spécialement bon marché, les restaurants non plus !

Notre Lady un brin coincée nous avait orientés vers ce restaurant dont elle promettait monts et merveilles. Nous avions mangé à l’américaine pendant plusieurs jours sur le bateau pendant le tournage entre les îles des Bahamas, nous mourrions tous d’envie de cuisine légère, et au mieux de fruits de mer ou poissons. Le Lobster Pot Restaurant était donc l’escale gourmande qui semblait s’imposer.

Un restaurant discret, façade de pierre et bois, à l’angle de deux rues légèrement à l’écart du centre ville. Un établissement qui affiche 25 ans d’âge.

Sans réservation, et devant notre groupe de sept personnes, la patronne de l’établissement tique un peu en nous voyant arriver vers 20:30. Mais on ne refuse pas un groupe, même petit, et on nous offre de prendre d’abord un verre au bar. Pour moi, ce sera un cocktail Heat Weave dont je ne me souviens plus la composition sauf de la liqueur de mandarine. Par contre je sais qu’il n’était pas fortement alcoolisé.

En moins de dix minutes, nous voici orientés vers la deuxième petite salle, à l’arrière du bar : nous serons séparés en deux tables mais à proximité l’une de l’autre. Il n’est plus temps de protester ou de changer d’établissement : nous crevons littéralement de faim après nos sandwiches d’aéroport !

La carte est sympathique et notre choix est rapide : ce sera homard pour certains d’entre nous, poisson grillé, crevettes ou coquilles saint-jacques pour les autres.

Les assiettes sont copieuses, agrémentées de purée faite maison (la fameuse mashed potatoes que les Américains – rendons leur justice sur ce point ! – savent faire). Or les Américains sont nombreux aux Bermudes, du fait de leur proximité géographique. Ici la purée mêlée à de l’oignon fondu et à des lamelles de bacon frit. Tout simplement délicieux !

Mes coquilles saint-jacques sont fondantes, sautées rapidement dans un mélange de beurre, de citron et de safran, persillées, parfaitement assaisonnées.

Pourtant j’ai prélevé un échantillon du homard de l’Homme. Voici un scoop : l’Homme n’aime pas que l’on pioche dans son assiette mais en compagnon attentionné, il accepte que la cuisinière émérite que je suis (mais si !) teste les saveurs de son choix. Ce n’est pas de gaieté de coeur, mais il me laisse faire. Ok, je n’abuse pas non plus et pique juste ce qu’il faut pour tester la cuisson mais surtout les parfums de son mets.

Quelques semaines plus tard, je goûterai à la langouste des Tonga. Enorme, savoureuse, monstrueuse.

Mais le meilleur homard que j’ai mangé reste attaché à un séjour de quelques nuits à Boston il y a quelques années dans un restaurant usine dont c’est la spécialité. Moment inoubliable. Surtout quand la bête est livrée sur son assiette devant vous et que le serveur vous a auparavant attaché un immense bavoir autour du cou ! Oh, et si vous passez par Boston, essayez donc La Maison Robert. Une adresse select, pour un dîner raffiné. Service à la française façon américaine (un rien compassé donc), mais ambiance romantique. Je vous le recommande.

Revenons aux Bermudes et à son homard : moelleux, saisi juste ce qu’il faut, parfumé, extrêmement frais. Une simple sauce au beurre fondu l’accompagne mais j’ai vu passer des sauces au vin pour les amateurs.

Bref, je vous confie tout de suite les coordonnées de ce restaurant : plus approprié à un dîner entre amis qu’à un déjeuner d’affaires, en fin de journée plage ou après quelques belles plongées dans les eaux des Bermudes, vous y serez satisfait. Ambiance chaleureuse, un peu bruyant du fait des plafonds bas, et encombré. Mais le service est efficace, rapide, et souriant.

Malheureusement ce soir-là je n’avais pas emporté mon appareil photo !

Et vous, votre meilleur restaurant de voyage, ce serait lequel ?…

The Lobster Pot Restaurant

6 Bermudiana Road

Hamilton HM 08, Bermuda (tel : (441) 292 6898

Bon appétit !

PS (janvier 2019) : je relis cet article et je me dois d’ajouter que j’ai – depuis cette publication – goûté à un certain nombre de homards et de langoustes dans le monde (Canada bien sûr, mais aussi île Maurice, Los Angeles, etc…). J’ai publié ces récits de cuisine fine, si vous êtes gourmand(e) je vous invite à cliquer sur le lien indiqué ci-dessous pour lire tous mes articles consacrés à ces crustacés regroupés sous le tag « cuisine du monde« .

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage aux Bermudes ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en décembre 2007 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». Malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à cet article, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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