Seychelles, plage de l’hôtel Lémuria Resort sur l’île de Praslin

En novembre dernier, nous avons eu le privilège de passer douze jours à l’hôtel Lémuria Resort pour réaliser un reportage sur la plongée sous-marine à Praslin et faire la promotion de l’hôtel.

Ecrin de verdure tropicale, pas un bruit puisqu’aucune voiture n’entre dans l’enceinte de l’hôtel hormis quelques voiturettes électriques pour véhiculer les clients et leurs bagages, plages quasiment privées,… Nos repas étaient d’une excellence rare, les petits déjeuners offraient un vaste choix de mets sucrés ou salés et le service était irréprochable quoique parfois trop long pour des Européens qui, malgré les apparences, étaient bien là pour travailler (euh… donc pour plonger !)…

En ce qui concerne les plongées, nous avons été favorisés : pris en charge par le discret directeur du centre, nous avons eu droit à des plongées choisies et avons terminé avec une croisière d’une journée, en point d’orgue à des plongées assez riches. Si les plongées ressemblent d’assez près à ce que j’ai pu voir à Maurice, et que j’avais par ailleurs déjà testé aux Seychelles deux ans auparavant sur l’invitation de ma meilleure amie dans un autre établissement select, les paysages de notre dernière journée de plongée furent littéralement étourdissants et même l’Homme est remonté en surface tellement enchanté par ces plongées dans un décor de cinéma qu’il nous a offert un strip-tease sous l’eau, se déshabillant pièce par pièce au palier pour terminer en maillot de bain. En oubliant au passage qu’il avait suspendu son ordinateur de plongée à sa bouteille qu’un charmant moniteur venait de remonter sur le bateau pour lui rendre service… Il a terminé son palier en surveillant mon ordi.De plus, ce séjour aux Seychelles m’a permis de prendre en main pour la première fois la caméra vidéo et de manipuler un peu le caisson sous-marin.

Je suis somme toute assez fière de quelques séquences que j’ai faites avec une tortue, avec une raie aigle dans le grand bleu, avec un banc de carangues pris serré, et même avec l’Homme déambulant devant mon objectif. Je passe sous silence mes premiers essais avec une crevette tremblotante sur le nez d’une murène : il y avait du ressac et je ne parvenais pas à me stabiliser, il n’y a donc quasiment aucun plan fixe et en visualisant on attrape le mal de mer !… Mais j’ai adoré filmer ! Et je me suis mise au montage, sur mon ordinateur.

Il me faudra des années avant d’oublier la sensation de puissance terrifiante de ce corps musclé à la peau de papier de verre…

Et puis si l’Homme est parti un peu à reculons aux Seychelles, il a tout de même grandement apprécié ses plongées. S’il n’y avait eu quelques contrariétés avec un appareil photo tombé en panne dès le second jour (mais l’Homme en avait emporté trois…) et des soucis avec les éclairages, tout aurait été parfait. Sans compter bien sûr la petite angine qu’il s’est offert dès notre atterrissage et qui nous a contraint à consulter un médecin local dans les deux jours (une expérience à tenter…). Et connaissez-vous le remède miracle pour rétablir un plongeur en moins de 24 heures ?… Interdisez-lui de plonger pendant 48 heures et vous le verrez sautez sur le bateau avec tout son attirail de plongée dès le lendemain matin ! Je saurai m’en souvenir…

Je vous livre ci-dessous l’article que j’ai écrit, c’est du vécu, article qui sera illustré à 98 % par des photos prises par l’Homme et pour les 2 % restants par mes propres photos.

Praslin (Seychelles) : plongée V.I.P. !

Un père tranquille de 2m. est assoupi dans une mini grotte, juste assez haute pour qu’un plongeur puisse s’y glisser, juste assez étroite pour qu’il n’y ait de place que pour l’un d’entre nous à la sortie. l’Homme repère l’animal, prépare ses éclairages et me fait signe d’entrer dans la cavité, côté sortie, pour l’éclairer davantage. Le moniteur tient à m’accompagner, il se glisse côté roche, je me place à côté de lui et je braque mes phares. L’Homme, face à l’animal, flashe. Une fois, deux fois…

Le requin nourrice, agacé, se retourne d’un coup de queue massif dans l’habitacle étroit et se retrouve brutalement à 40 cm de mon masque. Je ne saurais dire lequel d’entre nous fut le plus surpris… Calmement, j’attends, je sais qu’un nourrice n’est pas dangereux. Mais après quelques secondes d’observation mutuelle, je sens le moniteur me prendre discrètement le bras pour me plaquer contre lui ; je comprends qu’il faut laisser passer la bête sur ma gauche et tente de me faire plus petite en m’écrasant sur le sol pour libérer de l’espace et favoriser la fuite de cette gueule carrée aux petits barbillons qui me scrute de ses petits yeux chafouins… Il bondit une première fois en avant, à 30 cm de moi, s’arrête, me jauge, puis bondit une seconde fois et s’approche à moins de 20 cm. Je prends alors conscience de mon pouls qui s’est accéléré devant la manœuvre d’intimidation et je réalise que je suis bel et bien coincée dans une faille face à un requin de 2 mètres qui ne demande qu’à sortir ! Impossible de ramper en arrière sans l’effrayer davantage, je me serre alors contre l’infortuné moniteur qui n’a jamais vécu pareille aventure et l’animal en profite pour se glisser enfin entre la roche et moi, se faufilant à grand-peine vers la sortie en m’écrasant au passage et en fouettant mon épaule d’un vigoureux dernier coup de queue libérateur avant de retrouver la pleine eau et de disparaître à toute allure dans le bleu. Nul doute qu’il me faudra des années avant d’oublier la sensation de puissance terrifiante de ce corps musclé à la peau de papier de verre. Et n’y voyez aucune sensualité !…

Nous sommes aux Seychelles pour une dizaine de jours et nos plongées se succèdent autour de l’île Praslin. Parce qu’un jour vous serez las de faire la queue avant d’embarquer sur le bateau de l’une de ces usines à plongeurs de Mer Rouge, parce que vous aurez envie d’offrir à votre moitié un séjour de rêve, parce que vous voudrez vous laisser prendre au charme nonchalant d’un hôtel figurant au top ten des dix plus grands établissements de ce monde, ce jour-là, vous prendrez votre envol vers le Lémuria Resort, la perle des Seychelles en matière d’hôtellerie. Vous en rêviez ? Nous l’avons testé pour vous !

Peu enclins aux palaces, nous nous laissons pourtant tenter par le site web et la brochure qui vantent l’île et l’hôtel. Mais nous sommes surtout alléchés par la description des plongées qui nous est faite par Michel Gardette, l’affable directeur du centre de plongée dépendant de l’hôtel : une faune riche et des paysages sous-marins splendides. Il n’en faut pas plus pour nous convaincre. Après un vol agréable avec Air Seychelles vers Mahé, nous rallions Praslin en 20 mn d’avion pour être ensuite littéralement pris en charge pendant dix jours par l’équipe du Lémuria Resort, rôdée à toutes les exigences, à tous les caprices. Luxe, calme et volupté, une formule magique à laquelle nous ajouterons silence, charme et compétence.

Gardons secret le délicieux massage anti jetlag qui est offert dans le centre de soins Guerlain dès notre arrivée, et découvrons le but de notre séjour : les fonds sous-marins. Peu vendue par les catalogues des agences spécialisées, la plongée aux Seychelles est pourtant aussi séduisante qu’aux Maldives situées quelques centaines de kilomètres plus au Nord. Vous verrez ici la même faune mais dans un contexte plus confidentiel : vous serez intégré à des palanquées d’à peine six personnes maximum et guidé sur des sites très peu fréquentés.

Michel Gardette charge Jaffa, son meilleur moniteur, de nous guider sous l’eau pour nous faire découvrir les plus beaux endroits et nous filmons et photographions les inévitables tortues de l’océan indien mais aussi toute une faune tropicale que vous aurez peut-être déjà vue ailleurs. Mais voilà : ici, aux Seychelles, les poissons sont plus gros, moins farouches, et plus nombreux ! Petit à petit, au cours de nos différentes immersions, et outre toute la faune tropicale commune de l’océan indien, nous croiserons des requins de récif, des raies aigles, des pastenagues, d’énormes napoléons, des bancs serrés de carangues bleues, des barracudas,… Et de nombreux requins nourrice de près de deux mètres de long, cachés sous leurs abris ou carrément en pleine eau : quelle surprise de découvrir subitement dans son viseur le corps souple d’un mastodonte se laissant glisser dans une danse élastique par-dessus une grosse roche volcanique !

Mais Michel a prévu un programme de plongées allant crescendo dans la beauté des sites. Et le dernier jour, il nous propose une petite croisière au milieu des îles entourant Praslin et, au-delà du célèbre îlot Saint-Pierre, nous emmène jusqu’à l’île Marianne où nous plongerons jusqu’à trois fois dans la journée tant nous voulons profiter de la majesté de ces blocs immenses qui semblent être un jour tombés à la verticale sur le sable ! Si nous connaissons bien les plongées de l’océan indien, nous n’avons jamais vu de décor semblable, digne d’un film de science-fiction d’où pourrait surgir tout à coup n’importe quel vaisseau sous-marin d’avant-garde au détour de tel bloc ou à la sortie de telle faille. Un immense terrain de jeu pour titans qui auraient confondu des blocs basaltiques avec des quilles… La pierre est lisse, abrupte sur dix, vingt ou trente mètres de hauteur, les vagues heurtent leur sommet, créant sous la surface des remous brossant un ciel d’orage. Nous jouons longuement dans ce dédale incroyable, croisons des tortues qui se laissent approcher, curieuses, puis des pastenagues, et des requins qui s’éloignent sans précipitation. Nos plus belles prises de vue !

Si les plongées autour de Praslin ressemblent à des immersions en aquarium, laissez-vous également tenter par une plongée de nuit : vous surprendrez les perroquets dans leur bulle, fichés à la verticale entre deux roches ocres, vous suivrez les oursins dans leur progression (attention à ne pas vous approchez trop près, nous avons testé malgré nous… n’en faites pas autant !), vous photographierez les crevettes barbier à bande rouge et les crevettes boxeur zébrées de violet, vous dénombrerez les coquillages à foison, vous jouerez avec les poulpes en maraude et danserez avec tous ces chasseurs qui transforment votre nuit d’encre en soirée mondaine.

Enfin, n’oubliez pas que les requins baleine font escale aux Seychelles en juillet et août et qu’il est relativement aisé d’en croiser même si, du fait de leur présence, les eaux sont forcément moins limpides à cette période sur certains sites. Renseignez-vous avant de partir.

Puis, las de ces plongées riches et variées, vous apprécierez le farniente sur la plage d’un sable blanc farine, dans cet écrin de verdure tropicale qui font des Seychelles la carte postale de l’Eden. Et si vous aimez l’excellence version V.I.P., n’hésitez pas : entre gastronomie et prestations luxueuses, jouissez sans remords d’un séjour d’exception au Lémuria ! Quelle qu’en soit la raison, vous l’aurez bien mérité !

Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages aux Seychelles ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en mai 2012 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne à ce jour. Les articles re-publiés ici sont tous rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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