New York panorama sur le Sud de Manhattan en 2009 © Marie-Ange Ostré

Il y a des événements qu’un voyageur a envie de vivre au cours de sa vie, j’ai eu la chance d’en vivre certains. Ce jour-là j’ai célébré à New York le 4 juillet sur l’Empire State Building.

New York City un 4 juillet, aux États-Unis. J’y suis allée trois fois en quinze ans dont une semaine entière l’année dernière et je m’aperçois aujourd’hui que je n’ai encore jamais écrit sur ce blog de voyages au sujet de cette ville que j’aime pourtant beaucoup !

Comment ai-je pu faire l’impasse sur cette ville magique, celle « qui ne dort jamais », cette cité envoûtante qui grouille de vie, de dynamisme, mais qui reste ouverte sur l’océan ?! En triant quelques photos pour créer un album je retrouve aujourd’hui l’une d’entre elles que j’aime particulièrement, l’une de celles qui pourraient symboliser cette ville extraordinaire célébrée par tous les cinéastes, par de nombreux auteurs, et rendue célèbre sur le plan international par une chanson interprétée par Sinatra (mais surtout Liza Minelli) et qui me trotte dans la tête dès que j’arpente ses avenues, dès que je grimpe tout en haut du plus célèbre bâtiment qui soit, l’Empire State Building.

New York, silhouette de l’Empire State Building photographié depuis la Statue de la Liberté. A droite, presque dissimulé par un autre bâtiment, le sommet du Chrysler building et ses reflets métalliques. Ambiance brumeuse sur Manhattan par un matin de juillet.

Justement, l’Empire State Building.

Un bâtiment de 102 étages mis en chantier le 22 janvier 1930, inauguré 7 000 000 d’heures de travail plus tard, le 17 septembre 1931. Un chantier qui s’élevait de quatre étages et demi par semaine à son rythme le plus élevé (avec 3 400 ouvriers alors dont cinq « seulement » seraient morts sur le chantier). Un chantier qui a coûté près de 25 millions de dollars de l’époque.

443,2 mètres de hauteur, 57 000 tonnes d’acier, 6 500 fenêtres, 73 ascenseurs qui vous font grimper du lobby au 80ème étage en 45 secondes. A moins que vous ne préfériez grimper les 1 860 marches pour atteindre le 102ème étage…

En 1931 c’était le building le plus haut du monde, dépassant de quelques dizaines de mètres le célèbre Chrysler Building dont on admire encore les structures d’acier au sommet.

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On ne vit pas dans l’Empire State Building, il ne compte aucun appartement mais uniquement des bureaux. Une adresse prestigieuse pour des sociétés ambitieuses mais aussi l’un des lieux touristiques les plus fréquentés de la ville.

Pour y entrer vous avez le choix entre différents accès : sur la 33ème rue, la 34ème rue, et sur la Cinquième Avenue. Pour ma part j’achète les billets en ligne sur Internet avant ma venue, et je me présente à l’entrée de la Fifth Avenue (5ème). C’est plus rapide que de faire la queue pour acheter son billet d’accès sur place.

Pour votre première visite, montez jusqu’au 102ème étage, une petite plate-forme qui m’a permis un jour de bavarder agréablement avec un couple du Minnesota qui amenait ses deux fils presque adultes pour la première fois dans cette immense ville.

J’observais le coucher du soleil sur Time Square et j’attendais l’heure bleue pour prendre quelques photos. Le père s’est approché, a admiré la vue, et a engagé la conversation. Une attitude typiquement américaine, j’aime.

Après quelques échanges d’usage il m’a présentée à sa femme, et ils m’ont demandé : « êtes-vous seule à New York ?« . J’ai acquiescé. Le monsieur a réfléchi quelques secondes puis a désigné Time Square du doigt : « n’allez pas là après 21h n’est-ce pas ? Ce n’est pas prudent pour une femme seule« . Je l’ai rassuré, reconnaissante de leur sollicitude. Mais j’y suis allée quand même.

New York a entretenu longtemps une mauvaise réputation de nuit, avec des quartiers au nom quelque peu sulfureux. De nos jours le Bronx devient à la mode, les artistes ont envahi SoHo, et le métro est l’un des moyens de transport le plus rapide et le plus efficace pour visiter New York.

En 1931 c’était le building le plus haut du monde, dépassant de quelques dizaines de mètres le célèbre Chrysler Building…

On fait les meilleures prises de vue depuis le 86ème étage de l’Empire State Building, bien plus vaste. Venez une heure avant le coucher du soleil, quand une lumière dorée souligne les contours des buildings plus bas et quand il n’y a pas encore foule. Cette lumière donne de l’éclat et réchauffe une architecture qui pourrait sembler froide. Puis attendez que la nuit couvre le paysage de son voile, qu’elle enveloppe chaque silhouette : alors New York s’illumine et brille de tous ses feux.

Malgré tout, attention à bien vous renseigner sur l’heure de fermeture de l’Empire State Building en fonction de la saison et des jours fériés !

Je fais chaque fois de nombreuses photos depuis le 86ème étage, des photos qui permettent de focaliser sur des détails d’architecture, sur les toits-terrasses d’appartements superbes, sur le Flat Iron Building par exemple (ce bâtiment en forme triangulaire comme un fer à repasser, d’où son nom). Sur les emblématiques citernes d’eau également, sur les chantiers des tours en construction.

Vous l’avez compris, on ne va pas à New York sans monter au sommet de l’Empire State Building. Ce serait comme visiter Paris pour la première fois sans monter sur la Tour Eiffel : pour un touriste, c’est inconcevable. Mais même s’il faut parfois faire la queue avant d’accéder aux ascenseurs (ce qui ne m’est malgré tout jamais arrivé en me présentant vers 18h en été), la vue mérite d’être patient.

Par ailleurs de nuit l’Empire State Building revêt des couleurs qui dépendent d’un programme déterminé un an à l’avance : les illuminations se font aux couleurs du drapeau du pays représenté par son chef d’état lors d’une visite officielle, ou au gré des événements sportifs ou culturels nationaux.

Je vous montre ci-dessous une photo plutôt rare semble-t-il : j’ai assisté le 4 juillet 2009 au feu d’artifice de la fête de l’Indépendance des Etats-Unis (notre 14 juillet à nous), un feu qui était tiré sur la rive Ouest de l’Hudson en l’honneur du 400ème anniversaire de la découverte de cette rivière par Mr. Henry Hudson, navigateur anglais.

Une foule indescriptible se presse alors sur les rives, canalisée par une organisation à l’américaine : policiers en uniforme et barrières de sécurité. Lorsqu’un secteur quadrillé semble suffisamment occupé par la foule, les barrières se referment et l’accès au périmètre est strictement interdit à tout nouvel arrivant. Ce qui a causé quelques déboires à un couple non loin de moi : monsieur était parti se ravitailler en sodas pour sa petite famille assise sur le trottoir mais n’a pas pu revenir à temps. Accès bloqué ! Ils ont partagé le feu d’artifice par téléphone…

Ces mesures peuvent paraître excessives mais j’admets avoir apprécié au moment des premières fusées le fait de n’être pas écrasée par une foule trop dense : après trois heures d’attente pour que la nuit soit suffisamment noire chacun a pu se lever et se déplacer sans heurter ou incommoder son voisin. Et l’évacuation du secteur s’est faite plutôt facilement et rapidement à la fin du feu d’artifice, sous surveillance policière également.

En rejoignant mon hôtel situé dans le quartier de Battery Park au Sud de Manhattan j’ai donc longé l’Hudson comme des milliers de personnes. Et soudain sur la gauche nous avons aperçu le sommet de l’Empire State Building illuminé par les couleurs du drapeau américain. A une centaine de mètres devant lui, le bâtiment de l’un des plus grands quotidiens de la ville était couronné de son nom. Comme un clin d’oeil aux New Yorkais qui célébraient ce soir-là la fête d’Indépendance de leur nation.

J’ai utilisé l’épaule d’un ami pour stabiliser l’appareil photo, je suis descendue à 1600 Iso et j’ai suspendu mon souffle pour donner toutes ses chances au 75-300 mm Canon dont j’ai tenté de tirer parti avec le 400D que j’utilisais alors. Et voici le résultat. C’est surtout une photo symbolique, mais je l’aime beaucoup.

Au fait, au sujet de la chanson New York, New York je vous recommande vivement d’écouter la version interprétée en duo par Liza Minelli et Luciano Pavarotti. Si celle de Frank Sinatra est bien entendue la plus réputée, celle-ci est d’une force et d’une émotion incroyable lorsqu’on voit le plaisir de ces deux artistes à célébrer l’une des plus belles villes du monde en unissant deux voix exceptionnelles. Je ne résiste pas au plaisir de vous permettre de l’entendre ici :

Alors, conquis(e) ?

Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages aux U.S.A. ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en octobre 2010 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne à ce jour. Les articles re-publiés ici sont tous rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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