Hôtel Banyan Tree Ringha, salle de bain

J’ai évoqué cet hôtel extraordinaire à deux reprises sur différentes publications, voici mes toutes premières impressions notées le soir-même…

Quand on est rédactrice et photographe spécialisée dans le voyage, les occasions de visiter des hôtels somptueux ou de séjourner dans des endroits de rêve peuvent être fréquentes. Et dans l’escalade au « toujours plus, toujours mieux », les groupes hôteliers se livrent une guerre sans merci pour accumuler les superlatifs et séduire une clientèle toujours plus exigeante.

Cette année j’ai eu l’occasion de passer quelques nuits dans des hôtels d’exception, et il est bien difficile de dresser un classement puisqu’elle sera forcément influencée par mes goûts personnels.

Au cours de mon voyage en Chine j’ai séjourné dans ce que je considère être aujourd’hui l’hôtel qui offre les plus belles chambres du monde. Si belles que j’en suis restée littéralement bouche bée, et pourtant j’avais passé dix jours dans une somptueuse villa sur lagon du Halaveli Resort aux Maldives dont je vous ai déjà parlé ici.

Cet hôtel d’exception, c’est le Banyan Tree Ringha, situé entre Yunnan et Tibet, en Chine.

Banyan Tree est un groupe hôtelier d’origine thaïlandaise qui propose 26 hôtels et resorts dans 23 pays, essentiellement en Asie et dans l’océan indien : Thaïlande, Maldives, Chine, Seychelles, Bali, et bientôt Mexique, Bahrain, Vietnam et Indonésie, chaque hôtel est une perle offerte aux plus exigeants.

En Chine j’ai résidé dans deux des hôtels Banyan Tree et chacun mérite un superlatif au panthéon de mes préférences :

  • dans le premier, situé à Lijiang au Yunnan, je me suis exclamée au petit déjeuner : « j’aimerais passer quinze jours ici pour écrire mon prochain livre !« , c’est dire le sentiment de sérénité qu’il s’en dégage.
  • dans le second, à Ringha, j’ai juste émis un « waouh » sidéré en pénétrant sous le lourd rideau qui couvre l’épaisse porte en bois donnant accès à ma chambre de catégorie standard.

Le vrai luxe réside-t-il dans cette expression « standard » tandis que l’on touche ici au pays des merveilles ? Ironie ou astuce marketing visant à séduire les plus inconditionnels du « simple » ?… Croyez-moi, rien n’est « standard » dans cette chambre !

À 3 200 mètres d’altitude entre ciel et terre, bercé par la culture tibétaine enracinée dans ces vallées qui se parent de mille couleurs…

Ringha n’est indiqué sur aucune carte et il faut avoir une motivation très particulière pour venir séjourner au pied des premiers contreforts du Tibet : au cours d’une halte sur le chemin de Lhassa en venant d’une ville de Chine, en transitant par Kunming la capitale du Yunnan avant d’atterrir à Shangri-La, ou simplement attiré par le degré de sophistication et la décoration très intimiste des hôtels de la chaîne Banyan Tree.

L’hôtel fut construit là suite à un coup de foudre de l’un des fondateurs du groupe Banyan Tree : cherchant une retraite paisible pour se ressourcer en famille, il acheta une maison pour y passer le plus de temps possible. Et là, à 3 200 mètres d’altitude entre ciel et terre, bercé par la culture tibétaine profondément enracinée dans ces vallées qui se parent de mille couleurs en juin lors de la floraison de plantes qui n’existent plus ailleurs, il eut envie de partager ces paysages d’exception et surtout la sérénité intense qui en émane. Trois ans plus tard, en 2005, l’hôtel Banyan Tree Ringha était né, niché entre six villages tibétains.

Ce n’est qu’en descendant de voiture que vous prendrez conscience qu’après avoir admiré les méandres du Yang-Tsé et les gorges bouillonnantes du Saut du Tigre, après avoir contemplé les cimes des montagnes du Dragon de Jade, ce n’est qu’après l’accueil chaleureux du personnel en costume local et quelques gorgées d’un thé au gingembre qui réveillerait un yack moribond, qu’on vous mènera devant la porte de votre chambre.

Quelques bâtiments ressemblant aux fermes environnantes, une cour intérieure (privée) offrant une vue superbe sur la rivière qui court entre les champs aux herbes rousses marquant la fin de l’été, une volée de marches abruptes, et vous voici chez vous.

Chez vous ?… que dis-je !… Que le lecteur qui possède une chambre de 200 m2 sur deux niveaux lève le doigt !

En fin de journée, passant de la lumière la plus vive à l’obscurité douillette d’un intérieur de bois sombre conforme aux habitats tibétains, je n’ai pu m’empêcher de m’exclamer en pénétrant dans l’immense pièce qui sert de chambre. Une exclamation mêlant surprise et ravissement devant l’aménagement et la décoration soignée de cette pièce mais aussi de désappointement en prenant conscience immédiatement qu’en quelques nuits je n’aurais pas le temps de profiter de tout !

Fidèle à mes habitudes, j’ai suivi attentivement la visite guidée qui m’était proposée par le charmant jeune homme aux cheveux de geai, mais telle une enfant j’avais du mal à suivre ses démonstrations puisque je m’attardais immanquablement sur le dernier détail qu’il venait de me présenter : à peine avait-il expliqué le fonctionnement de l’installation stéréo qu’il présentait déjà la climatisation (indispensable pour contrer les -25° qui peuvent sévir ici en hiver !) ou Internet (qui fonctionne parfaitement !).

Après m’être extasiée sur l’immense lit et la délicatesse des coussins ornés de broderies locales, après avoir imaginé dormir dans cette alcôve protégée des regards par un immense rideau de lourd velours ras, je me suis laissée entraîner au rez-de-chaussée pour découvrir… une salle de massage pour deux, un dressing qui doit faire la taille de ma cuisine, et la plus belle salle de bains jamais vue dans un hôtel !

Nous les femmes sommes particulièrement sensibles à ces lieux extrêmement privés qui doivent être beaux pour nous aider à nous faire belles. Ici, pas de marbre ni de transparence : tout est « cosy« , fonctionnel mais solide, confortable mais surtout chaleureux. Tandis que la température extérieure ne dépassait pas les 14° ce jour-là et que je suis particulièrement frileuse (l’effet « tropicalisé » après trois ans de vie dans les îles de l’océan indien), je trépignais tandis que ce charmant jeune homme ajustait la température de la climatisation de la pièce, qu’il désignait les sèche-serviettes électriques et les trousses de toilette offertes aux hôtes : pour les messieurs un kit spécial avec rasoir et autres bricoles qui ne m’ont guère fascinée, pour les dames un autre kit avec une brosse à cheveux au manche de bois, un stick pour les lèvres (bio), et autres produits qui rendent la vie plus douce aux voyageuses soucieuses du poids de leurs bagages.

Pourtant ce qui focalisait mon attention, c’était cette superbe baignoire centrale façon « tub« , en bois sombre et cuivre doré, assez grande pour deux !…

Autre confort inattendu : deux lampes astucieusement placées dans le plafond au sortir du bain, des lampes chauffantes qui procurent une douce chaleur tandis que vous vous emmitouflez dans une moelleuse sortie de bain.

Et après le bain, plongez dans une non moins confortable robe de chambre tibétaine de lourd velours pour remonter vous allonger dans votre chambre sur l’un des lits de repos et déguster un thé noir ou, plus léger, un thé vert au jasmin.

J’ai filmé quelques séquences vidéo à l’intérieur de cet hôtel exceptionnel en Chine, voici le petit montage que j’ai réalisé pour vous dès mon retour. La qualité n’est pas excellente mais cela vous donnera un aperçu de la localisation du Banyan Tree Ringha et de ses équipements :

 

Il y a beaucoup à raconter tant sur l’environnement de cet hôtel qu’au sujet des expériences que l’on peut y vivre mais aussi des hommes qui le gèrent et qui contribuent à lui donner ce supplément d’âme qui manque parfois aux plus grands établissements. À ce propos laissez-moi présenter ici et tout de suite celui qui m’a reçue avec tant de courtoisie et tant de gentillesse : Luhu Winarno est Indonésien de naissance et hôte de coeur. Directeur de l’hôtel Banyan Tree Ringha il gère de main de maître cet hôtel de luxe qui fait partie du réseau des Small Luxury Hotels tout en insufflant au personnel cette petite touche de savoir-faire qu’ils conjuguent avec un sourire et une discrétion naturelle faisant de votre séjour un moment inoubliable.

Je vous le dis, si vous cherchez une étape de charme sur le chemin de Lhassa, passez par Ringha pour y vivre des heures douces. Galante compagnie préférable (vous vous sentirez moins seul(e) au paradis !).

 

J’ai aimé…
Le paysage unique, les multiples détails raffinés qui contribuent à donner l’impression que vous êtes « chez vous », la rapidité de réaction du personnel face à un dysfonctionnement (petit problème de climatisation résolu en moins de cinq minutes après réclamation), la carte du restaurant (testez le barbecue tibétain), les activités proposées par l’hôtel, le contact qui se crée obligatoirement entre résidents et habitants, l’introduction à la culture tibétaine avec déjeuner chez l’habitant, l’aspect douillet et accueillant partout dans l’hôtel et spécialement dans les chambres, le nombre réduit de chambres qui favorise l’intimité et permet aussi les conversations entre clients. Et j’en oublie !

J’ai moins apprécié…
La décoration des cabines du spa de l’hôtel qui ne sont pas du tout à la hauteur de celle du reste de l’hôtel. Soins attentifs mais décoration froide et presque impersonnelle, à revoir !

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage en Chine ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois sur mon blog dédié aux hôtels de luxe Meilleurs Hôtels du Monde (2009-2012), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site sont rassemblés sous le mot-clé « hôtels luxe ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles.

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