Florès, coucher de soleil sur baie de Labuan Bajo © Marie-Ange Ostré

L’archipel indonésien compte 13 460 îles, éparpillées entre océan indien et océan pacifique. Un rêve pour plongeurs et pour les accros au dépaysement.

C’est l’heure du coucher de soleil sur le Cahaya Mandiri, bateau traditionnel indonésien sur lequel nous venons d’embarquer dans la baie de Labuan Bajo pour une croisière de quelques jours au-dessus des plus beaux fonds sous-marins du monde, à l’Ouest de l’île de Florès. Face à Florès : les îles du Parc National de Komodo, dont Rinca (prononcer Rincha) et Komodo elle-même, célèbre pour ses varans.

Ce soir le soleil est d’or sur la baie d’un calme confondant…

Une légère brise aide à supporter la chaleur qui a sévi toute la journée : 35 à 40° qui rebondissent sur le bitume couvrant les routes et les rares trottoirs poussiéreux de cette petite ville portuaire de Labuan Bajo. L’orthographe de ce petit port est souvent fantaisiste, sur Internet on lit beaucoup Labuhanbajo. Mais je préfère retenir pour cette publication celle inscrite sur le panneau de bienvenue à l’aéroport. J’aime m’en tenir à l’authenticité, même si je pense que l’Indonésien a moins de soucis que moi avec l’orthographe des noms de lieux.

Je suis seule sur le pont supérieur du Cahaya Mandiri, à ciel ouvert, jouissant d’un rare moment de sérénité, le reste de l’équipe vaquant à d’autres activités.

Sur le quai à moins de cent mètres de là notre réalisateur donne des instructions au capitaine par talkie-walkie : le bateau vient d’effectuer un demi-tour sur place, pour la beauté d’une séquence d’illustration de notre tournage sur fond de coucher de soleil. Dans quelques minutes le petit Zodiac ramènera le réalisateur à bord.

Puis nous prendrons la mer pour aller retrouver notre cameraman sous-marin et son assistant qui sont déjà sur site depuis deux jours pour accumuler les prises de vue. A côté du réalisateur j’aperçois quelques Indonésiens observant les opérations avec un intérêt non dissimulé.

Ai-je déjà évoqué les Indonésiens ?… Ce peuple si souriant, si gentil au sens propre du terme ?

Tous nous offrent leur sourire, du plus petit au plus âgé, un sourire désintéressé. Le sourire de celui qui n’a rien à offrir d’autre que son hospitalité. Leur visage terre de Sienne s’éclaire d’un immense sourire et du plaisir qui illumine leur regard quand vous demandez l’autorisation de les prendre en photo.

Comment ne pas tomber sous le charme de cette gentillesse innée, de cette simplicité, de cette écoute qu’ils ont du visiteur ?… Cherchez-vous votre chemin, un filet de pêcheur, du colorant alimentaire ?… Posez la question, ils grimperont sur leur mobylette ou arraisonneront un taxi pour vous emmener.

Ils parlent peu l’anglais et se réjouissent lorsqu’ils connaissent un mot de français, dès qu’ils ont identifié votre nationalité. La notion de tourisme n’a pas encore corrompu ces îles indonésiennes, sauf Bali peut-être, centre industriel du tourisme indonésien dont il faut explorer les replis et les plages éloignées pour en goûter tous les charmes.

La baie de Labuan Bajo se pare maintenant de couleurs rosées, saupoudrées de poussières d’or. Le coucher de soleil n’est pas flamboyant mais simple, dépouillé de toute sophistication et c’est ce qui fait ce soir toute sa beauté.

Ce navire lambrissé de teck nous emmènera cette nuit vers Rinca, l’île encore sauvage sur laquelle se trouvent quelques varans de Komodo, ceux qui en nageant ont traversé le détroit qui sépare les deux îles.

Mais pour l’instant je respire à pleins poumons l’air du large qui se glisse lentement sous les voiles que les hommes déploient autour de moi : l’union des vents de la mer de Florès et de ceux de l’océan indien qui se mêlent ici.

Le soleil vient de se coucher dans un dernier embrasement au-dessus des montagnes de Komodo droit devant. Quelques lambeaux cotonneux ensanglantés traînent encore au-dessus de la ligne d’horizon et envoient un dernier message, comme si le soleil ce soir refusait de tirer sa révérence sur les îles de la Sonde

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Cet article a été publié une première fois en juillet 2008 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». Malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à cet article, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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