Bali, soupe bakso poulet coco © Marie-Ange Ostré

Accro comme je le suis aux cuisines étrangères je ne pouvais pas venir en Indonésie sans goûter à toutes les saveurs de la cuisine balinaise ni sans repartir avec un stock d’épices.

Après 3 semaines au régime nasi goreng, nous avons atterri à Bali, l’île la plus touristique d’Indonésie. Charme des rizières ou majesté impériale des volcans, mystique des temples ou richesse de l’architecture, pour une femme l’un des éléments les plus motivants pour se rendre à Bali reste l’art de vivre balinais et sa cuisine…

Dès votre arrivée à Denpasar, vous serez peut-être un peu désorientée par les klaxons et la circulation intense. Surtout si vous échouez au Sud, du côté de Kuta, déçue peut-être par l’abondance d’hôtels et de restaurants, grands et petits, locaux ou internationaux… 

Si vous voulez faire la fête, vous apprécierez. Mais après une bonne nuit et un petit déjeuner composé d’un jus d’ananas frais et de… nasi goreng (une fois de plus !), vous serez prête à arpenter les ruelles qui mènent à l’immense plage en croissant de lune, la plus célèbre des plages de Bali : la plage de Kuta (ou Kuta Beach).

Et là mesdames… à vous les joies du shopping ! Je ne vous parle pas des imitations Vuitton, Dolce et Gabbana, Burberry’s et autres Chanel plus ou moins mal confectionnées, mais de tout ce qui me fait craquer : la déco d’intérieur à base de matières brutes, d’inspiration indonésienne, les meubles en bois rouge sculpté, les coussins et les stores en lin, les boutons en noix de coco dépolie, les sets de table tressés en vétiver qui sentent si bon dans votre salon, les bougies incrustées d’étain, de sable ou de bois, la vaisselle asiatique, les incrustations de nacre, les statuettes en pierre de lave, les petits coffrets en bois travaillé, les draperies moustiquaires pour votre lit colonial, les livres décoratifs et puis les huiles de massage, les encens, les textiles, les thés, les épices,…

Arrêtons-nous un moment sur les épices ! 

Bien sûr, je vous recommande de vous achalander sur les marchés locaux, mais nous en tournage nous n’avons jamais le temps, jamais la possibilité de le faire. Donc je me précipite souvent dans les boutiques d’aéroport en désespoir de cause ou de préférence dans les petits supermarchés, les échoppes en bord de rue et je fais provision pour l’année. 

En fait je suis une chineuse d’épices, je raffole de ces parfums, de ces subtilités qui feront de vos plats un voyage à part entière. A Bali j’ai foncé sur le poivre noir en grains, et le poivre blanc, en provenance de Bornéo, l’un des plus réputés au monde (rien à voir avec ces poivres moulus qu’on vous vend sous flacon de verre, oubliez-les !). J’ai acheté du thé vert de Java, âpre à souhait, et du café de Sumatra.

Edit de juillet 2021 : cet article a été publié en février 2007 sur mon blog Un Monde Ailleurs, avec les photos d’origine réalisées en 2007 avec mon iPhone de l’époque. Je n’ai pas conservé ces photos, mais j’ai retrouvé dans mes dossiers les copies retravaillées (encadrées en noir) avant de les publier. Je vous les livre ici malgré tout, ne serait-ce que pour conserver quelques illustrations sur cet article. Navrée pour les petites dimensions et la qualité des images.

J’ai fait un stock de sachets de soupes indonésiennes, et de mélanges d’épices pour préparer les nasi goreng et les mie goreng comme ici (dans 3 mois, nous en aurons envie de nouveau !). Je me suis laissée tenter par du galanga qui me fait saliver d’avance quand je l’ajoute à mes plats thaïlandais, et par le curry balinais qui a forcément un goût différent du curry réunionnais ou de celui d’Inde que j’ai déjà dans mes tiroirs puisque chaque nationalité a sa propre recette, donc… dans le panier !

Et puis j’ai déniché les fameuses candlenuts que je cherchais pour les avoir vues dans plusieurs recettes balinaises. Ce sont ces grosses noix de couleur jaunâtre dont la saveur ressemble à celle des noix du Brésil. Elles sont broyées avec les cacahuètes pour préparer la célèbre sauce satay qui accompagne vos mini brochettes ou vos crevettes grillées au restaurant. Je ne suis pas certaine du tout qu’elles soient moins caloriques que les cacahuètes, mais c’est l’occasion de goûter des noix que l’on ne trouve pas en Europe.

D’ailleurs il vous faudra également acheter absolument de la cardamome (on dit aussi cardamone, les deux appellations sont autorisées). Celle que vous trouverez à Bali est sertie à l’intérieur de grosses gousses rondes et jaune paille, différente des petites gousses vertes que j’utilisais toujours à l’île Maurice pour les carris. Achetez aussi de la coriandre en grains, très parfumée.

Ensuite, à vous les expériences culinaires dans les différents restaurants qui vous sont proposés. Si, comme nous, vous aurez souffert de la monotonie des repas avant votre arrivée à Bali, vous aurez l’embarras du choix entre un énorme hamburger joliment présenté sur assiette au Hard Rock Café (si vous aimez la cuisine US) ou de subtiles tagliatelles au crabe et aux moules sauce piquante, ail et basilic thaï dans un autre établissement raffiné avec vue sur la plage de Kuta… délicieux ! (je ne parle pas du hamburger là…).

Je confesse que nous nous sommes jetés comme des voraces sur un pavé de bœuf néo-zélandais mariné au thym et grillé à souhait, parce que nous ressentions le besoin de viande bien rouge et surtout parce qu’il était accompagné de la plus merveilleuse purée de pommes de terre que nous ayons goûtée !… Bref, un petit besoin irrépressible de cuisine bien de chez nous avant d’essayer d’autres saveurs balinaises : le riz au coco et aux épices, le poulet grillé à l’ananas, le poisson au curry en feuille de bananier, et les crêpes mangue sauce coco… Et le lendemain…

Le lendemain ce fut un sérénissime déjeuner dans un restaurant d’hôtel, en plein air sur la plage, pour y déguster une belle assiette de crevettes grillées bien dodues, précédée de sa soupe de crabe et asperges… Un filet de citron lime, du piment frais haché, de la coriandre… et le parfum inimitable de la sauce satay.

Voulez-vous la recette des brochettes sauce satay ?…

Edit juillet 2021 : cet article a été reformaté après réintégration sur mon nouveau site web. Mes photos culinaires de 2006-2007 étant de faible qualité j’ai choisi de publier en tête de cet article la photo de l’une des soupes indonésiennes les plus savoureuses (à mon goût), la soupe bakso au poulet (boulette de poulet haché avec piment et citronnelle dans un bouillon de curry au lait de coco). Cette photo a été réalisée en 2017, quand je vivais en Indonésie sur l’île de Lombok.

Cet article a été publié une première fois en février 2007 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». Malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à cet article, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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