Vietnam, Hanoi voiture de 1936 © Marie-Ange Ostré

Je ne sais par quoi commencer pour vous raconter mes deux jours à Hanoi, deux jours à arpenter son vieux quartier, ses pagodes, ses temples.

Hanoi, 5 millions d’habitants (86 millions au total pour le Vietnam) et sans doute autant de mobylettes ! Terrible. Grouillant. Hurlant. Une véritable jungle de klaxons pour une horde sauvage qui démarre dans un bel ensemble après le passage de chaque feu au vert. J’ai connu Jakarta, sans doute pire. Et Denpasar (Bali), effrayant. Mais Hanoi n’est pas mal non plus dans ce registre de grande ville engoncée dans une circulation épouvantable de 7 à 8h le matin puis de 17 à 18h, les heures de pointe.

Entre les deux, c’est tuant : si 60 % de la population vietnamienne travaille dans les rizières ou pour la production de riz en général j’ai pourtant le sentiment qu’ils sont tous réunis là, sur leur cheval d’acier, à l’heure du thé. Après 19h la circulation s’éclaircit jusqu’à devenir presque absente après 22h. Un bref répit…

Mais heureusement Hanoi c’est aussi les façades des anciennes maisons coloniales. Certaines parfaitement rénovées, entretenues, conservées (dans le quartier des ambassades et des maisons officielles). D’autres rongées par les ans, les décennies, les siècles. Dévorées par les câbles électriques qui courent au-dessus des rues, en paquets de spaghetti enchevêtrés tant bien que mal.

Couleurs dominantes : jaune ocre, et vert bouteille. Et gris poussière, gris pollution, un gris prédominant qui affadit les couleurs.

Le rouge brun est réservé aux temples, aux pagodes. Le Temple de la Littérature créé en 1070 est consacré à Confucius. Plus loin la Pagode de la Défense de la Patrie (la plus ancienne de Hanoi, fondée au VIème siècle) rassemble les tombeaux des moines et des autels pour Bouddha (nommée Tran Quoc Pagoda).

Hanoi a fêté ses 1000 ans le 10 octobre 2010, l’occasion d’une fête gigantesque.

À quelques centaines de mètres de là, le long du lac, c’est le Temple de Quan Than qui protège le génie du nord de Hanoi. Une statue de bronze noir de quatre mètres de haut et de 4 tonnes croule sous les offrandes dans son écrin de bois rouge et de dorures.

Hanoi a fêté ses 1000 ans le 10 octobre 2010, l’occasion d’une fête gigantesque.

Hanoi ce sont aussi ces femmes qui trottinent le long des trottoirs, faisant la nique aux mobylettes irrespectueuses du poids des plateaux suspendus à chaque bout de leur palanche de bambou portée sur l’épaule. Chapeau conique en paille sur la tête et solidement arrimé sous le menton, elle traque votre regard, vous invite à soupeser les plateaux, et vendent bananes naines, taro, patates douces, tamarin, ananas sucré fraîchement découpé. Un délice pour étancher une soif dans l’après-midi.

Et puis Hanoi c’est le commerce permanent dans une ambiance post-coloniale : microscopiques boutiques dans lesquelles une vendeuse peine à entrer pour fouiller son stock à bras le corps ou marché géant sur trois étages au royaume du kitsch et du tee-shirt à deux sous, magasins pseudo-chic bourré d’imitations ou galeries de peinture locale et artisanat régional,… Tout se vend, tout s’achète.

Des métiers exercés à même le trottoir également : un rémouleur affûtant des couteaux sans âge sur une meule qu’il actionne à la roue, accroupi. Un coiffeur qui rafraîchit la coupe d’un vieux monsieur assis sur une chaise de cuisine face à un miroir posé sur une canalisation contre la façade d’un magasin abandonné.

Des micros-restaurants à tous les coins de rue : un chaudron plein de bouillon mijotant doucement sur un réchaud, quelques légumes émincés sur un plateau, une poignée de raviolis vietnamiens, et trois ou quatre chaises en plastique pour enfants sur lesquelles les clients se posent quelques minutes, le temps d’une soupe garnie.

Hanoi est une surprise. Je n’y vivrais certainement pas, mais les Vietnamiens sont souriants, accueillants, et la bonhommie est partout.

Il faut apprendre à traverser une rue en avançant lentement pour laisser le temps aux deux-roues de ralentir et de vous éviter, mais finalement aucune agression à la parisienne dans cette façon de conduire.

Et puis la cuisine vietnamienne… Ah, la cuisine vietnamienne !… (je vous en parlerai plus tard parce qu’il est l’heure pour moi de sortir dîner justement).

Demain matin je quitterai cette grande ville pour me rendre dans la baie de Ha Long (ou Halong, selon les orthographes mais je retiens celle que je vois ici le plus souvent). Quelques jours hors du temps, sans bruit, sans pollution. Autres paysages, autre Vietnam. Mais je ne pouvais pas visiter le Vietnam sans voir Hanoi.

Je n’ai pas le temps de vous en dire davantage, je n’ai qu’une heure de connexion ce soir donc je fais vite et vous ne lisez qu’un aperçu de ce que l’on peut découvrir à Hanoi.

Mes connexions seront rares dans les jours à venir, alors je compte sur vous pour me laisser quelques mots ici avant que je ne vous parle de la belle Ha Long lors de mon prochain rendez-vous… Que je ne me sente pas trop seule !

A très vite !

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage au Vietnam ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en novembre 2010 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». Malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à cet article, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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