Indonésie, rizière à Lombok

Quels sont les avantages et les inconvénients d’une vie sur l’île de Lombok, en Indonésie ?

D’instinct lorsque l’on m’interroge sur cet aspect de ma vie d’expatriée en Indonésie je souris et n’énumère qu’une série d’avantages.

C’est en vivant au jour le jour en Indonésie que l’on prend contact avec la réalité en listant les petits inconvénients dont certains peuvent devenir de vrais handicaps, souvent temporaires. Qu’ils soient très concrets pour tous, ou qu’ils relèvent de l’appréciation et du mode de vie de chacun, voici ma liste (personnelle) des avantages et inconvénients de vivre à Lombok.

 

Vivre en Indonésie, les inconvénients :

Vivre en Indonésie ne s’improvise pas, il vaut mieux s’y préparer à l’avance plutôt que d’aborder l’une des îles en pensant la fleur au fusil y faire son trou et s’inventer une autre vie, dans un autre monde.

Au cours de mes différents voyages en Indonésie j’ai rencontré nombre d’expatriés, Français ou non, qui ont partagé avec moi sans le savoir une liste des inconvénients que j’ai pu constater sur place à mon tour. Ces inconvénients sont surtout d’ordre pratique, et toucheront davantage les personnes qui ont encore une activité professionnelle. Néanmoins, on s’adapte à toute situation surtout lorsque l’on comprend (et admet) que l’on ne peut rien faire pour la modifier soi-même…

 

– la fée électricité (et l’ami Internet) :

Ce qui s’avère le plus difficile à gérer à Lombok ? Les pannes d’électricité, et donc les coupures Internet, fréquentes (plusieurs par semaine). En France lorsque EDF interrompt son service on placarde dans l’ascenseur de votre immeuble un avis : « attention, pas d’électricité mercredi matin de 9h à midi ». Vous êtes prévenu, et vous hausserez les épaules nonchalamment sauf si vous avez programmé un enregistrement de votre série télévisée préférée précisément à ce moment-là. Sur l’île de Lombok et en Indonésie en général, foin d’avertissement ! Ça coupe net, sans prévenir, et à toute heure du jour ou de la nuit. Et on ne sait jamais pour combien de temps…

La nuit, vous ne percevrez qu’à peine l’interruption du ronflement du climatiseur, rien de grave. De jour par contre, c’est votre four dans la cuisine qui cessera soudain de faire monter le pain que vous avez confectionné (avec beaucoup de mal, trouvez déjà de la levure de boulanger…).

Vous avez appris à paramétrer votre ordinateur pour qu’une sauvegarde automatique se fasse en arrière-plan toutes les 2 minutes pendant que vous travaillez, au cas où votre écran passerait soudain au noir (ça m’arrive fréquemment). Et vous avez sans doute acheté ce boîtier qui fait relais entre la prise et votre ordinateur, pour lui offrir environ 20 minutes d’électricité en plus, histoire d’éviter les coupures nettes et d’avoir le temps de sauvegarder tranquillement et de fermer proprement vos logiciels avant l’extinction complète.

Vous éviterez d’ouvrir le réfrigérateur (sa température grimpera bien plus vite qu’en France pour le même incident). Je ne parle pas du congélateur !

Et vous apprendrez à vérifier chaque soir avant de vous coucher que vous avez bien à portée de main une torche électrique, et des bougies sur la table du salon ou de la cuisine, juste au cas où.

L’État incite les Indonésiens à utiliser le gaz pour cuisiner, pour remplacer la cuisine au feu de bois (encore majoritaire sur toutes les îles sauf dans les grandes villes). Cependant dans une maison en location vous trouverez souvent une plaque électrique, alors apprenez aussi à stocker de quoi vous nourrir sans cuisson, pour au moins 24 heures. Deux ou trois jours en saison humide avec ses orages fréquents.

Dans le meilleur des cas votre hôtel ou votre maison disposera d’un générateur pour palier à ces coupures, vérifiez que vous avez bien le petit bidon d’essence pour l’alimenter.

Ah oui, et quand l’électricité fait défaut pas de wifi non plus ! Profitez-en, allez vous baigner. Notez que votre fournisseur Internet sera sans doute victime lui aussi de pannes d’électricité : Blue Line, mon fournisseur à Lombok, est localisé sur l’île voisine de Nusa Penida (dans le détroit de Lombok entre Bali et Lombok), je souffre donc des pannes d’électricité sur Lombok et sur Nusa Penida par effet rebond.

 

– L’eau potable, ou non :

Lorsque vous cuisinez et que vous lavez votre salade prévoyez un plan B pour votre déjeuner, car l’eau peut être coupée sans préavis, et pour une durée indéterminée.

Si vous avez fini de déjeuner, oubliez la vaisselle dans l’évier, pour le temps que cela durera (ce qui réjouit les fourmis qui se précipiteront !). Par contre si vous êtes sous la douche apprenez à être attentif aux gargouillements de plomberie et à la pression qui chute soudain : il est temps de rincer le shampoing en 4ème vitesse !

L’eau n’est pas potable en Indonésie, vous ne changerez donc pas vos habitudes puisque vous consommerez forcément de l’eau embouteillée, néanmoins vous apprendrez alors à économiser vos chasses d’eau (si cela dure plusieurs heures…).

De nombreuses maisons, hôtels et restaurants disposent de réservoirs d’eau, qu’il faut apprendre à gérer de la même façon. 

 

– Pas de service postal, ou presque

J’exagère à peine.

Même pour une professionnelle de l’Internet il peut s’avérer frustrant de ne rien pouvoir recevoir par courrier, et pour une Occidentale il est handicapant de ne rien pouvoir acheter sur Internet : une simple lettre mettra environ un mois à vous parvenir à Lombok depuis la France, quand elle vous parvient.

Il vaut mieux ouvrir une boîte postale au petit guichet postal de la grosse bourgade du coin, parce qu’un facteur passe rarement (en cinq mois je n’en ai vu qu’un seul délivrer une lettre à domicile, et pas chez moi).

Vous faire envoyer un colis relève de la gageure : d’abord il faudra vous en remettre à votre bonne étoile pour qu’il parvienne jusqu’à Lombok, ensuite… il faudra anticiper les petits aléas en Indonésie, tels que des frais de douane intempestifs (argumentez, prouvez,…) qui pourraient devenir supérieurs à la valeur marchande véritable du contenu de votre colis. Il vaut mieux demander à famille et amis de vous livrer à domicile lors de leur prochaine visite : livres, chocolat noir, camembert et saucisson, ustensiles de cuisine (une poche à douilles oui !), vanille (à Lombok l’extrait de vanille est seulement artificiel, avec un léger goût amer), produits cosmétiques,…

Attention aussi : tenter de payer online avec votre carte de crédit depuis l’Indonésie peut s’avérer fort difficile. La plupart des établissements financiers qui acceptent le paiement en ligne se méfient comme de la peste de pays encore peu sécurisés comme l’Indonésie, et refuseront votre opération si votre carte bancaire est issue d’une banque indonésienne. Vous remercierez alors vos parents d’avoir la gentillesse de gérer pour vous en France les paiements par carte bancaire ainsi que tous les (GROS) problèmes que des sociétés énormes telles que SFR peuvent causer à de gentils expatriés comme moi qui ne peuvent joindre depuis l’étranger le moindre service client accessible seulement avec des numéros en 0800 ou 0900. 

 

– Cuisine et gourmandise :

Sur l’île de Lombok il faut apprendre à vous passer de certains aliments qui faisaient partie de votre alimentation en Europe. Pas de porc, pas de chocolat noir, pas de veau, pas de fromages non plus !

Allez, consolez-vous. Vous trouverez parfois un soupçon de saucisse contenant du porc dans certains hôtels (notamment ceux fréquentés par les Balinais et les Australiens), et un zeste de fromages (australiens, donc pasteurisés) de temps en temps. J’ai goûté au Brie pasteurisé, rien de comparable avec notre bon vieux Brie de Meaux mais cela peut faire l’affaire en attendant qu’une amie compatissante vous rapporte un succulent Vieux Lille bien de chez elle.

Si vous vous expatriez, et que vous aimez cuisiner, emportez donc avec vous avant de partir les huiles essentielles de certaines plantes ou fruits : thym, romarin, estragon, ou des parfums concentrés (pour la cuisine) comme cerise, bergamote, amande,… Vous ne trouverez pas ces produits sur Lombok, et croyez-moi au bout de quelques mois ils vous manqueront ! Les fioles sont toutes petites, ne prennent pas de place dans la valise, et ne pèsent rien mais rendent de grands services. Même chose pour l’essence de menthe, à emporter pour favoriser la digestion après certains repas indonésiens (savoureux, mais lourds).

Pas de chocolat noir à Lombok, ou très très peu et de mauvaise qualité. Demandez à vos amis de vous rapporter les fameuses plaques de chocolat noir à pâtisser, le Nestlé se garde bien dans des boîtes en plastique à couvercle hermétique et à l’abri de la chaleur bien sûr.

Très très peu de porc également, sauf en certains restaurants destinés aux touristes. Vous mangerez plus facilement jambon, bacon et lardons sur l’île de Bali, hindouiste. Même chose pour le veau, grand absent des tables en Indonésie.

 

– Conduire en Indonésie :

Partons du principe que vous savez conduire. Dès que vous poserez vos mains sur un volant (situé à droite dans la voiture) vous devrez tout oublier, ou presque. Vous trouverez très peu de voitures à boîte de vitesse automatique en Indonésie, et quasiment pas sur Lombok. Il faut donc apprendre à manipuler le levier de vitesse avec votre main gauche, et inverser toutes les commandes phares, clignotants et essuie-glaces. On s’y fait malgré tout assez rapidement.

Le plus difficile à gérer c’est le fait que de (très très) nombreux Indonésiens n’ont jamais passé leur permis de conduire, et que de (bien plus) nombreux Indonésiens conduisent des deux-roues à moteur sans avoir jamais entendu parler de code de la route (d’ailleurs les panneaux sont rares sur Lombok). Les Indonésiens de Lombok conduisent donc à l’instinct, et pour eux seuls.

Soyez donc extrêmement prudents au volant à Lombok :

  • les deux roues surgissent à tout moment et sans un regard par-dessus leur épaule sur votre gauche (ils n’ont pas de notion de priorité à droite),
  • ils ne se servent jamais de leur rétroviseurs, jamais de leur clignotant,
  • ils se garent n’importe où et à n’importe quel moment,
  • ils sont souvent à 3 ou 4 sur le même scooter, et portent rarement de casque,
  • les voitures déboîtent sans crier gare, se doublent dans les virages et sans visibilité, roulent souvent trop lentement, ne surveillent pas leur rétroviseur et n’utilisent pas les clignotants.
  • les camions se croient tout permis sur la route, du fait de leur masse, et roulent souvent au milieu de la chaussée et à toute vitesse.
  • Il faut aussi compter avec les carrioles tirées par les chevaux (cimodo, ou « Lombok Ferrari ») et avec les bemo (petits bus qui transportent une dizaine de personnes maximum et qui s’arrêtent à tout moment sans prévenir).
  • Ajoutez à cela les chiens (errants ou non), les enfants (qui jouent le long de la route), les jeunes ados (assis sur le bord de la route), les chantiers en cours (pas de signalisation préalable), et les collectes de fonds pour la construction de la mosquée du village (deux enfants agitent un seau au milieu de la circulation).

 

Je répète : soyez extrêmement vigilant au volant, ne dépassez pas le 60 maximum (parfois vous aurez l’occasion d’atteindre joyeusement le 80, c’est promis), et anticipez tout ce que vous n’imaginez pas encore… Les accidents sont malheureusement fréquents, et les sangs s’échauffent très vite en cas d’accident avec la population locale.

Si vous avez le moindre accrochage, de votre fait ou non, soyez prêt à payer : vous aurez illico une foule autour de votre véhicule qui ne vous laissera pas le choix ! De toutes façons vous n’êtes pas Indonésien, vous êtes donc considéré immédiatement comme apte à payer. Reste à négocier calmement et savoir quand lâcher prise…

 

– Le climat :

Le fantasme du « il fait beau tous les jours » fait souvent oublier la réalité d’un climat tropical, chaud et humide de novembre à mai, plus sec et chaud de juin à octobre. Le chaud et humide correspond en Indonésie à la saison des pluies (rainy season), à ne pas confondre avec la mousson qui ne se manifeste pas à Lombok.

À compter d’octobre il pleut environ une fois par jour, sur une durée plus ou moins longue allant de quelques minutes à toute une journée. En janvier et février il peut pleuvoir plusieurs jours d’affilée, cela se produit pourtant rarement. En contre-partie le paysage s’en trouve embelli du fait de l’alternance soleil / pluie, les arbres sont en fleurs, et la saison des fruits bat son plein.

En saison sèche les températures sont plus basses (27 à 28° en journée, jusqu’à 21° en soirée), il ne pleut pas, l’air est donc plus sec mais le vent plus présent (notamment fin août à fin septembre).

La saison humide peut se révéler délicate pour les personnes supportant mal une forte hygrométrie (humidité dans l’air) et la sudation permanente. Par ailleurs elle fait sortir toutes les bestioles habituellement indésirables (fourmis, cafards, serpents,…). 

Les avantages d’une vie sur l’île de Lombok, en Indonésie :

Je suis partie vivre en Indonésie, quelques mois par an pour une durée indéterminée. Je vous ai exposé les raisons de mon choix de vie sur l’île de Lombok dans un article précédent et je viens d’énumérer les inconvénients d’une vie en Indonésie, sur l’île de Lombok en particulier, afin d’aider les postulants au départ à déterminer leur choix.

Les avantages à vivre en Indonésie sont nombreux, et comme vous le verrez ci-dessous ils éclipsent très largement les inconvénients inhérents à une vie dans un pays en voie de développement économique, en Indonésie.

– Semaine de 35 heures ?…

Oubliez la notion de week-end et de 5 jours de travail par semaine : quand en France on anticipe dès le jeudi les réjouissances du week-end à venir (supermarché, Bricorama, invitations à dîner,…), à Lombok la notion de week-end s’estompe puisqu’il n’y a pas de réel jour de congé en semaine.

En Indonésie on travaille 6 jours sur 7 (officiellement, car la grande majorité des restaurants et petits commerçants ne ferment jamais). La religion musulmane impose un net ralentissement d’activité pour tous les corps de métier manuels le vendredi, et les administrations respectent en général le dimanche (et parfois le samedi après-midi). Par contre, commerce et tourisme obligent, vous pourrez faire vos courses alimentaires tous les jours de la semaine.

– Votre garde-robe à Lombok

Frais de garde-robe restreints !

Dans un pays tropical, sur une île de surcroît, le climat impose de se vêtir léger (je n’ai pas dit indécent !), de se changer souvent, et de marcher aéré. Vous privilégierez donc tongs et sandales ouvertes, d’autant plus qu’il vous faudra souvent vous déchausser avant d’entrer dans une maison (coutume musulmane).

Short et tee-shirt, paréo (sarong en langage local), robe légère, chemisettes ou blouses de voile, vous apprécierez le coton et le lin, évitez les textiles synthétiques qui collent à la peau et retiennent les odeurs de transpiration.

À Lombok vous trouverez facilement des textiles pour faire tailler sur mesure et à moindres frais robes, chemises, pantalons, jupes. À Bali, l’île voisine, vous trouverez des robes légères à moins de 10€ et ces fameux pantalons légers, bouffants, avec un élastique à la cheville que l’on finit par retrouver un peu partout en Asie.

Pour les chaussures et pour des tailles à partir du 42 européen il faudra sans doute vous rendre à Bali ou à Singapour (la majorité des Indonésiens ne dépasse pas le mètre soixante-dix, pointure à l’avenant).

Quoiqu’il en soit, vous dépenserez peu pour vous vêtir, les éléments importants d’une garde-robe étant tout de même le maillot de bain et le sarong à nouer par-dessus.

Attention : vos chaussures et accessoires en peau et en cuir vont souffrir. Tant que vous vivrez sur l’île vous n’aurez pas de problème. Dès que vous rapatrierez vos sacs à main et autres chaussures vous constaterez après quelques mois que la peau et le cuir craquèlent puis s’effritent ! Retour au climat sec de nos appartements chauffés en hiver…

 

– l’environnement à Lombok

Quand je travaillais sur la conception du Hors-Série Spécial Bahamas de mon magazine Repérages Voyages j’avais le loisir, pour me détendre, de me rendre à 5 minutes de chez moi sur la plage de Senggigi pour nager dans le lagon et manger un petit ananas frais afin de retrouver de l’énergie.

En semaine je pouvais décider de partir le lendemain matin passer une journée plage et lagon avec grillade pour déjeuner sur l’une des îles à proximité : Gili Trawangan, Gili Meno, Gili Air, pour ne parler que des plus célèbres.

Les sportifs apprécieront les grandes randonnées dans les montagnes et l’ascension du volcan, le Mont Rinjani.

Cette vie en plein air permanent vous fera apprécier l’effort physique accompagné du plaisir de la natation, de la découverte, de la promenade en pleine nature.

 

– l’alimentation à Lombok

Vous aimez le bio ? Achetez au marché. À Lombok la notion de bio est totalement inexistante : si quelques producteurs utilisent sans doute de l’engrais pour augmenter leur productivité la grande majorité cultive sans engrais (trop coûteux) pour le bien du consommateur. Ils cultivent bio sans le savoir.

Vous irez au marché chaque matin pour acheter fruits et légumes du producteur au consommateur, pour quelques roupies. Si en tant qu’Occidentale vous hésiterez à acheter le poulet ou le poisson sur l’étal non réfrigéré de la marchande qui chasse les mouches d’un revers de main, vous trouverez aisément de quoi garnir le réfrigérateur en vous rendant à quelques adresses que s’échangent les expatriés sur place ou dans l’hypermarché flambant neuf inauguré à Mataram il y a trois mois (on annonce aussi l’ouverture d’un Carrefour dans quelques mois).

Parfois quelques marchands au marché pratiqueront des prix un peu plus élevés pour vous à la peau blanche et aux yeux bleus. Vous êtes étranger, touriste ou expatrié, vous avez forcément plus d’argent que sa cliente du village d’à côté… Il faut savoir l’accepter.

Vous trouverez aussi sur le bord de toutes les routes des marchands ambulants vendant fruits et légumes, à faible coût. Face à la diversité de ceux-ci Lombok vous inciterait à devenir végétarien…

D’autre part notez qu’en pays tropical on mange de toutes façons moins et moins riche : le climat chaud et humide pendant la saison des pluies ne pousse pas à dévorer graisses et calories mais plutôt fruits, légumes, aliments grillés ou cuits vapeur. Votre tour de taille et votre médecin vous en sauront gré !

 

– confort de vie :

Voici un sujet dont parlent peu les expatriés en Indonésie, par pudeur ou du fait d’un sentiment de discrétion mêlé de culpabilité peut-être.

En Indonésie le salaire moyen d’un ouvrier s’échelonne de 75 à 110 dollars (US) par mois. Il est donc extrêmement peu coûteux d’avoir du personnel de maison. Sur Lombok il existe très peu d’appartements, car très peu d’immeubles d’habitations (les immeubles, bas, sont en général réservés aux administrations). L’expatrié profitera donc d’une maison (souvent appelée villa), de plein-pied ou avec un étage. Et selon la superficie de cette villa (qu’elle soit luxueuse ou non, petite ou grande) le chef du village lui imposera presque de facto d’avoir un ou plusieurs employés de maison. Pas le choix !

Au minimum il s’agira d’un ou d’une employé(e) de maison qui prendra en charge le ménage, parfois juste que dans le jardin (un jardin sous un climat tropical s’entretient chaque jour). Si vous avez des enfants en bas âge il sera utile et agréable d’avoir une nounou à domicile ou non pour veiller sur eux (attention à la piscine !).

Enfin on vous suggérera de prendre un gardien de nuit, qui dormira sans doute puisqu’il s’agit parfois d’un job plus symbolique que nécessaire (mais pas toujours), ou bien une cuisinière qui se chargera d’aller négocier pour vous chaque matin le prix des mangues et tomates au marché avant de préparer les repas et de nettoyer et ranger ensuite la cuisine.

Si vous travaillez, vous apprécierez ces aides que nous sommes peu nombreux à pouvoir assumer financièrement en Europe. Pensez que vous offrirez surtout un salaire à des Indonésiens qui en ont besoin. Choisissez des personnes natives du village dans lequel vous vivez pour participer à l’économie locale et faire en sorte de ne pas avoir de problème d’entente avec ledit village… Sinon, il ne faut pas se mentir, le ou les gardiens de nuit (surnommés Security avec justesse) seront indispensables.

D’autre part une aide à domicile vous permettra d’apprendre plus vite le bahasa (ils sont encore peu nombreux à pratiquer l’anglais), et vous facilitera l’apprentissage de la vie en Indonésie en vous faisant découvrir l’art de vivre mais aussi les coutumes, traditions, produits et culture de votre pays d’adoption. Et vous y gagnerez un (ou plusieurs) membres à ajouter à votre « famille » ainsi élargie.

 

Bref, ce ne sera pas simple tous les jours, mais ces petits inconvénients seront amplement atténués par la volonté de profiter d’un autre mode de vie, d’un autre climat, d’un autre environnement, et d’autres valeurs.

S’expatrier en Asie – en Indonésie en particulier – n’est pas chose simple. L’effort d’intégration est plus important ici que si vous vous expatriez dans un pays européen. Gardez à l’esprit que l’Indonésie est asiatique certes, mais aussi avant tout musulmane (en large majorité). Ces deux aspects forment un mélange totalement dépaysant, avec de nombreux avantages, mais il faut aussi avoir une capacité d’adaptation supérieure à la moyenne et être tolérant.

Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages et ma vie en Indonésie ? Voici quelques pistes à explorer :

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