Bahamas, plage sable rose Cat Island

Difficile de déterminer laquelle des îles Bahamas est ma favorite, pourtant je dois avouer un coup de coeur pour l’île de Cat Island…

Officiellement Christophe Colomb aurait débarqué en 1492 sur l’île de San Salvador (aux Bahamas) plus au sud tandis qu’il pensait aborder le Nouveau Monde. Cependant de nombreux historiens s’appuyant sur récits et cartes de l’époque défendent la thèse qui place l’île de Cat Island en tête des terres découvertes par le navigateur…

De façon certaine nous savons aujourd’hui que les tout premiers habitants de Cat Island étaient des Indiens Arawaks, qui se nommaient eux-mêmes Lucayans. Le nom de Cat Island commence à circuler à partir de la colonisation des îles par les Européens vers 1600, et les premières traces d’implantation coloniale sont relevées dans un registre de 1717 déclarant deux villages comptant « 4 blancs et 24 noirs ». Cat Island était née.

Au fil des siècles suivants des personnages tels Andrew Deveaux (propriétaire d’une plantation de coton jusqu’en 1814) et le Père Jérome vont ponctuer l’histoire – peu mouvementée – de l’île. Au début du XXème siècle, l’île compte 5 000 habitants, en 2013 ce nombre aurait à peine triplé. Ce sont ces habitants qui vous accueillent désormais à New Bight au pied de l’avion en proposant de vous déposer quelque part…

Ils savent, eux, que vous reviendrez un jour…

Lorsque vous viendrez pour la première fois sur l’île de Cat Island peut-être vous sentirez-vous légèrement perdu(e) : devant vous, où que vous soyez, la mer. Derrière, aussi. Entre les deux, une bande de sol corallien qui s’étire du nord au sud selon la silhouette d’un hameçon. On ne vient pas à Cat Island pour faire du tourisme classique, les rares vestiges d’un passé colonial se visitent en une demi-journée.

Non, le secret de Cat Island réside ailleurs : il vous faudra d’abord apprendre à lâcher prise, apprendre à ne plus attendre, apprendre à contempler.

L’île semble assoupie, bercée par le fracas des vagues de l’Atlantique sur l’Est et le doux clapotis de ses lagons à l’Ouest. Sertie de plages sublimes qui s’étirent à l’infini sur des sables blanc ou rose, elle compte aussi deux lacs intérieurs, l’un assimilé à un trou bleu, l’autre à une retenue naturelle d’eau, mi-douce mi-salée. Entre les deux, Cat Island la langoureuse se laisse caresser par les doux alizés venus du large.

Vous la parcourrez en voiture (on vous en prêtera sans doute une), à pied ou à vélo, sachant qu’il ne vous faudra que moins d’une journée pour la parcourir du nord au sud, et retour.

L’ombre se fait rare sur les routes, couvrez-vous, emportez de l’eau, et votre appareil photo. Puis vous rentrerez à l’hôtel et au bout de deux jours vous céderez aux recommandations des habitants : vous ferez du kayak de mer sur les lagons, vous explorerez les récifs avec un masque et un tuba, ou avec des bouteilles si vous êtes prêts à plonger, et vous vous initierez à deux éléments culturels très forts aux Bahamas, qui ont pris naissance ici sur Cat Island : la musique « rake ‘n scrape« , et la médecine du bush.

Pour la première on prétend que la création de cette musique jouée sur des outils (scie, râteau, maracas constituées de billes de bois) est due au fait que l’île fut la dernière de l’archipel à obtenir l’électricité et le téléphone. Les habitants auraient ainsi perpétué les traditions de chants et danses aussi longtemps que possible. Pour la seconde, 165 plantes endémiques sur Cat Island auraient permis de développer une médecine traditionnelle qui s’utilise encore de nos jours, sans trop l’avouer, sur tout l’archipel du fait d’un faible coût et de son efficacité.

En fin de journée vous entrerez dans le lagon devant votre hôtel pour admirer les feux du soleil couchant sur la côte ouest. Un moment de pure béatitude, assis dans l’eau, à partager avec votre âme soeur ou avec les Bahaméens qui en profitent pour vous apprendre à pêcher la plus belle conque.

Sur Cat Island on vous appelle « darling« , et on attend votre retour. Parce qu’ils savent, eux, que vous reviendrez pour recharger vos batteries, celles qui s’enrichissent sous le soleil d’une nonchalance souriante et bienveillante.

 

J’aime…
La décontraction totale qui vous frappe dès le second jour, lorsque vous avez enfin posé vos valises et que vous ouvrez la porte des possibles.

Je recommande…
Profitez d’une vie simple, dépouillée des artifices d’un tourisme trop efficace. Nagez, bavardez, contemplez.

J’ai rédigé cet article pour une publication sur le Hors-Série spécial Bahamas du magazine de voyages gratuit (et online) Repérages Voyages. Je publie cet article sur ce blog pour lui offrir une seconde vie, et permettre à de nouveaux lecteurs de découvrir mes publications sous toutes leurs formes.

Par ailleurs, et afin d’enrichir votre expérience de lecture, j’en profite pour ajouter davantage de photos ici sur cet article que vous ne verrez pas sur le magazine.

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