Tonga, musicien traditionnel

Ici s’achève un autre tournage pour la série mi-documentaire mi-magazine Carnets d’Expédition, diffusée sur France 5, une belle aventure humaine…

Nous sommes de retour sur l’île de Tongatapu depuis hier soir. Rendez-vous avait été pris ici avant notre départ pour les Ha’Apai avec un joueur de flûte assez particulier : cet homme fort respectable joue de son instrument en utilisant le souffle de ses narines…

Alors nous voici levés à 05h45 en ce dernier jour de tournage dans le Pacifique pour filmer cet homme sage dans les premières lueurs de l’aube. Au gré de notre conversation il nous révèle que, parfois, le roi lui-même fait appel à ses services pour s’endormir ou se réveiller au son de cette flûte particulière… Un petit côté roi Soleil qui nous amuse discrètement.

Pourtant il nous faut bien quitter ce dernier royaume du Pacifique, quitter l’archipel des Tonga pour effectuer le long trajet de retour qui nous ramènera vers la France.

Nous arrivons à l’aéroport peu avant 09h pour un décollage prévu à 09h40 !

Hier soir Stéphane a enfin récupéré son bagage personnel et il souhaite s’assurer cette fois qu’aucun bagage ne sera plus égaré jusqu’au retour de chacun d’entre nous à son point de départ. En effet si l’équipe terrestre rentre en direction de Paris, Denis et Pascal, nos plongeurs, sont basés sur l’île de Rangiroa en Polynésie et craignent de voir disparaître leur caisson sous-marin entre Fidji et Tahiti, puisque les pauvres devront subir une nouvelle fois la torture d’un trajet qui les fait remonter comme nous en direction de Los Angeles avant de repiquer, pour eux, au Sud vers Papeete.

À midi nous atterrissons à Nadi, l’île de l’aéroport international des Fidji, plaque tournante du tourisme local.

Puisque nous devons redécoller le soir-même à 22h15 pour Los Angeles, nos bagages étant enregistrés jusqu’à destination, nous sortons de l’aéroport et nous faisons happer très vite par deux chauffeurs de taxi, sans doute rabatteurs de leur état, puisqu’ils nous dirigent directement vers un hôtel restaurant qui n’a de charmant que le sourire des serveuses accortes.

La plage qui nous entoure est bétonnée, et l’hôtel géré par des Indiens mériterait un bon lifting. Nous devinons rapidement qu’il s’agit là d’un hôtel de transit, de ceux qui hébergent les touristes en escale pour une demie journée, entre deux vols. Nous avons été piégés.

Après le déjeuner, quand je tenterai désespérément de nous échapper de cet enclos, je réaliserai trop tard que la proximité de l’aéroport n’a rien de bucolique et que pour découvrir un peu la nature environnante ou au moins une belle plage naturelle, il faudrait parcourir plus de deux heures de voiture. Or nous avons perdu trop de temps au déjeuner… (j’ai publié quelques mois plus tard le récit de cette journée décevante avec quelques photos : En escale aux Fidji).

Autant pour notre escale aux Fidji. S’il s’avère que sa réputation de plongées étourdissantes est confirmée par Denis qui y a déjà trempé ses palmes auparavant, il nous faudra revenir un jour pour nous en convaincre…

Mais au moins notre vol décolle à l’heure dite, à 22h15, et nous subirons de sérieuses turbulences sur toute la première moitié du vol. Cinq heures de turbulences, ça peut empêcher de dormir…

À Los Angeles demain matin nous quitterons nos deux collègues et amis plongeurs avec un pincement au cœur puisque là se termine une nouvelle belle aventure humaine. S’il nous faut déjà penser au prochain qui nous mènera dans le grand Nord (Islande et Groënland) nous avons vécu cette fois encore un tournage épuisant physiquement mais riche en découvertes et dans une solidarité totale.

Messieurs, un grand merci !

 

Vous pouvez trouver l’agenda complet de ce tournage (Marquises et Tonga) et des liens vers le détail de chaque journée sur cette page : Chronique du tournage de l’épisode consacré au Pacifique.

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage dans les îles Tonga ? Voici quelques pistes à explorer :

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