Deuxième journée de tournage sur l’île superbe de Nuku Hiva, aux Marquises…

Nous avons passé la nuit dans un bungalow rudimentaire de la baie d’Hatiheu et ce matin aucun de nous n’ose avouer à ses compagnons qu’il n’a pas suffisamment dormi. Les douze heures de décalage horaire se font sentir, et la chaleur intense mêlée à une très forte hygrométrie pèsent déjà sur nos épaules.

Deux 4×4 nous ramènent très tôt vers Taiohae et nous embarquons à bord du bateau de Pipapo, métropolitain installé depuis près de deux décennies dans cette baie abritée, ancien cratère de volcan effondré.

Pipapo est le personnage incontournable pour quiconque souhaite plonger aux Marquises. Tout le monde utilise son prénom marquisien, attribué par les locaux qui l’ont très vite adopté. Et il connaît tous les sites de plongée, partout dans l’archipel.

La première plongée se fait sur un site à l’aplomb d’une falaise, pour filmer ce qui ressemble à des tumulus : pierres amassées, concrétionnées, anciennement à l’air libre. Une ancienne sépulture ?…

Puis il nous propose une autre plongée pour filmer les fameuses anguilles de la veille, mais dans un endroit plus favorable à nos plongeurs, avec davantage de profondeur pour y évoluer aisément. Direction Hakaui, vallée majestueuse où vécût la dernière reine des Marquises : des falaises à pic, voilées de bleu, qui surplombent une plage de sable fin, bordée de palmiers. Aucun touriste, aucune dégradation. Nous sommes au bout du monde…

Survient l’incident comique de la journée : pour permettre à l’équipe d’aborder sur cette plage, Pipapo a emprunté une barque à des amis. Une minuscule barque. Si petite que deux hommes et du matériel ont du mal à y prendre place. Pourtant les plongeurs persistent…

Un premier convoi emporte Patrick et sa caméra. Puis embarquent Francis, Denis et Pascal, avec leur matériel de plongée, et le caisson sous-marin. Ils rament, cherchent à équilibrer la barque microscopique en répartissant les poids. Pourtant très vite Pascal préfère se mettre à l’eau et pousser la barque, rejoint par Denis une minute plus tard. Quand les vagues se creusent, il est évident que le matériel risque de passer par-dessus bord, alors Francis s’immerge à son tour pour prêter main forte à ses compagnons. 

Ils entrent ensuite dans le bras de rivière, laissant Patrick affronter seul des nuées de moustiques qui le harcèlent sur la berge, préférant dompter les anguilles géantes qui ressemblent à des murènes.

Vous pouvez trouver l’agenda complet de ce tournage et des liens vers le détail de chaque journée sur cette page : Chronique du tournage de l’épisode consacré au Pacifique.