En plus de 10 ans de blogging voyage vous m’avez posé beaucoup de questions, mais celles-ci sont les plus récurrentes.

Au cours de ces 10 années de blogging voyage (plutôt 11 en fait !) j’ai rencontré en France et ailleurs nombre de mes lecteurs posant souvent les mêmes questions, les mêmes parfois que celles qui figurent dans les commentaires sous mes articles publiés sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs. J’ai pensé qu’il pourrait être utile de rassembler mes réponses de blogueuse voyages sur une seule page, pour les plus curieux d’entre vous.

 

Quel est le plus beau pays au monde ?

Il est impossible de répondre à cette question en toute objectivité tant nos critères d’appréciation sont personnels :

  • quelle est votre histoire (avez-vous beaucoup voyagé ou allez-vous toujours au même endroit ?),
  • quelles sont vos préférences (vous êtes plutôt trekking ou plongée, nature ou fiesta,…),
  • votre âge,
  • votre budget,
  • votre situation familiale (voyage en solo, ou en famille, en couple ?…),
  • vos contraintes,…

À l’heure où je rédige cet article j’ai inscrit 72 pays à mon actif, et je n’en resterai pas là. Il ne s’agit pas de boulimie ou de collectionnite aiguë mais juste d’une soif d’autres paysages et de rencontres avec d’autres cultures, d’autres populations. J’aime découvrir comment on vit ailleurs, ce que l’on y mange chaque jour, ce que l’on y produit en matière d’artisanat, etc…

Il y a des destinations dont je rêvais, d’autres qui m’ont été offertes sur un plateau. J’ai apprécié la majorité d’entre elles car étant de nature positive je trouve toujours un intérêt à une destination, à une situation.

Il m’est pourtant parfois arrivé d’être déçue, même si en ce cas je choisissais plutôt de ne point en parler afin de ne pas offrir de promotion superflue à un endroit qui (à mes yeux seulement) n’en méritait point.

Par exemple j’avais rêvé du Bhoutan pendant 25 ans, j’ai été presque déçue lors de mon voyage en 2014 : trop « propret », trop restauré, avec des paysages splendides mais toujours identiques ou presque tout au long des 14 jours de mon périple qui m’ont fait traverser le pays d’Ouest en Est, avec dans chaque province le même monastère (ou presque), le même temple (ou presque), la même forteresse (ou presque), une alimentation sans intérêt (28 repas quasi identiques avec les mêmes produits de base accommodés de la même façon), et peu de population accessible sans intermédiaire pratiquant l’anglais. Malgré tout, un beau voyage…

Par contre j’ai ressenti un vrai coup de foudre au Groënland tandis que je crains le froid : même si je suis plutôt une « fille des îles », je suis tombée amoureuse de cette lumière extraordinairement pure au Groënland (inutile de retoucher vos photos !). Je reste accro au sourire des Inuits discrets mais accueillants, à ces paysages de glace intacte, à ce sentiment de liberté lié sans doute au faible nombre de visiteurs en ces terres inhospitalières.

J’ai également été bluffée par la beauté des provinces de Colombie-britannique et de l’Alberta dans l’ouest du Canada : les montagnes Rocheuses majestueuses même en été, des lacs de toute beauté, des loups, des ours, des cougars,…

Et puis je vis beaucoup en Indonésie depuis quelques temps, à Lombok une île proche de Bali : j’aime ce pays aux 17 000 îles qui permet tant d’explorations diverses, sur terre et sous l’eau, avec une population souriante et dans un climat frisant les 30° en moyenne toute l’année.

L’Islande est aussi un pays aux paysages splendides, j’ai très envie d’en découvrir davantage en Namibie, le Malawi est un pays ignoré par le tourisme mais pourtant terriblement attachant, la Chine est un immense territoire de découvertes, et j’aime l’atmosphère de l’Australie.

En ce qui concerne les grandes villes je vais régulièrement respirer la vie trépidante de New York et je raffole de Hong Kong.

J’en oublie…

Il n’existe aucun pays parfait, tous méritent d’être abordés, explorés, selon vos critères et vos préférences. Et avec une grande ouverture d’esprit (pour ne pas entendre au petit déjeuner : « on mange tout de même mieux en France !« ).

 

Quelles sont les plus belles îles du monde ?

De la même façon je répondrais que tout dépend de ce que vous appréciez en priorité : la rudesse d’un paysage ou la finesse du sable ? L’exploration ou le farniente ?

L’Islande est une destination rêvée pour les randonneurs et amoureux de grands espaces, même s’il faut vous méfier des photos publiées par certains, dramatisées au possible en forçant sur le noir lors des retouches (une grande mode !).

En restant dans les îles de grande envergure je recommanderais aussi celle de Vancouver au Canada, avec ses paysages de forêts à l’infini, ses côtes ciselées, ses plages sauvages, ses bourgs attachants.

Dans la catégorie îles de rêve je place les Seychelles au sommet : un tourisme encore maîtrisé, des plages à tomber à la renverse et souvent désertes, la carte postale par excellence.

Dans le Pacifique, les îles Marquises viennent en tête de mon palmarès : leur beauté presque intacte, une population accueillante et attachante, font d’elles une destination lointaine à privilégier.

Dans les Caraïbes je citerais les Bahamas sans hésitation : des îles quasi désertes (si vous vous éloignez de New Providence et de Grand Bahama), avec des plages somptueuses (et souvent un sable rosé), une population souriante, nonchalante, et un tourisme encore peu développé sur certaines d’entre elles.

Enfin dans l’océan Indien, à côté des Seychelles déjà citées, je vous recommande vivement l’île française de La Réunion : ses trois cirques montagneux, son volcan, sa cuisine créole, en font une destination rêvée pour ceux qui cherchent davantage qu’un séjour balnéaire au sein d’un hôtel de luxe (l’île Maurice toute proche est pour cela idéale).

Être blogueur c’est aimer donner. De son temps, de sa disponibilité. Donner de la qualité surtout, et de la sincérité.

Quel est le meilleur site de plongée sous-marine dans le monde ?

Voici encore une appréciation très subjective. Avant de répondre à cette question il faut s’interroger sur :

  • le niveau de compétence du plongeur (combien de plongées à son actif et surtout dans quel environnement naturel et en quelles circonstances ?),
  • son rythme de plongées au cours de l’année écoulée (plonge-t-il une fois par an pendant une semaine, ou tous les week-ends au même endroit ?),
  • et sur ses préférences (est-il un plongeur accro à la technique, à l’exploit, ou à la faune et la flore ?).

J’ai eu la chance de plonger en des endroits inhabituels (le lac Malawi et sa visibilité médiocre, une rivière à anacondas au Brésil et de nuit, les sources de la Seine après de grosses pluies, les trous bleus aux Bahamas, des plongées spéléo en eaux froides avec combinaison étanche, etc…) et en des conditions souvent difficiles. Mais je reste très consciente d’avoir eu l’immense privilège d’être accompagnée par l’un des meilleurs au monde et par d’autres grands professionnels de la plongée sous-marine. Je n’aurais pas fait toutes ces plongées en des circonstances moins sûres.

Néanmoins ma préférence se porte définitivement vers les eaux tropicales et pour des plongées découverte qui se situent en général dans la zone des 25 premiers mètres : c’est là que vous verrez la faune la plus riche, la plus dense, et dans des conditions confortables (même si j’apprécie de temps en temps une belle plongée profonde au-delà des 40m).

Selon mon expérience, le meilleur terrain de jeu pour profiter d’un séjour plongée dans de belles conditions et avec la garantie d’observer beaucoup de vie sous-marine tout en profitant d’un terrain d’exploration idéal sur le plan terrestre (pour les jours où vous ne plongerez pas, ou pour satisfaire ceux qui vous accompagnent), c’est l’Indonésie. Plongez autour de Bali, ou dans le parc national de Komodo, vous ne le regretterez pas.

Moins loin, moins cher (mais est-ce en 2015 toujours aussi sécurisé ?) : le sud de l’Égypte. Pas les zones surexploitées de Sharm El Sheikh, Hurghada et autres, non, descendez plus au sud, aussi loin que vous le pourrez du côté de Marsa Shagra et plus bas encore. Là les coraux sont encore de toute beauté, vous y croiserez dugongs, dauphins et requins, la beauté du désert est encore intacte, et le sens de l’accueil des Berbères y est encore sincère.

Tous mes articles relatifs à mes plongées à travers le monde sont rassemblés ici : plongée sous-marine.

 

Où faut-il aller pour voir les plus beaux couchers de soleil ?

Là encore c’est une question d’appréciation subjective.

J’ai vécu le plus mémorable des couchers de soleil dans le Nord de la Finlande, par-delà le cercle polaire tandis que je campais dans la région de Rovaniemi. J’allais fêter mes 15 ans et en cette fin juillet le soleil de minuit s’éloignait déjà (il est à son paroxysme en juin en Laponie). Pourtant je me suis retrouvée sous une voûte céleste intégralement écarlate striée de bleu et de feu non seulement face à moi mais aussi au-dessus de ma tête et derrière moi. Comme un igloo de braises… Il était déjà plus de 22h. Je ne disposais que d’un Kodak jetable à l’époque, et j’ai malheureusement perdu toutes mes photos depuis. Mais le souvenir reste intact.

J’ai admiré ensuite d’autres merveilleux couchers de soleil à travers le monde, j’en ai photographié des milliers, j’en ai filmé quelques-uns pour mes lecteurs, et vous trouverez sur ce blog quelques articles consacrés uniquement aux couchers de soleil (fouillez mes articles sur les Maldives ou sur l’Indonésie).

On me signale souvent en fin de soirée : « regarde, un beau coucher de soleil !« . Pourtant au fil des ans je suis devenue plus exigeante. À mes yeux, pour qu’un coucher de soleil soit beau, il faut qu’il y ait de la structure dans le ciel, quelques nuages ou des filaments de brume font l’affaire, pour autant que les rayons du soleil puissent jouer avec et les embraser.

Notez surtout que la magie d’un coucher de soleil tient souvent à la compagnie qui vous entoure !

 

Comment fait-on pour devenir blogueur / blogueuse voyages ?

Cette question mériterait un livre à part entière !

Avant toute chose il faut avoir envie de partager : des informations, des expériences, des ressentis.

Être blogueur c’est aimer donner. De son temps, de sa disponibilité. Donner de la qualité surtout, et de la sincérité.

Partager sans avoir la nécessité d’en vivre, car en France bien peu encore vivent de revenus issus directement de leur blog (sans même se limiter à la thématique du voyage). Les blogueurs qui connaissent un succès d’audience se voient souvent proposer des collaborations rémunérées, à divers titres. Encore faut-il prouver son succès… et que celui-ci ne soit pas seulement un succès lié à l’usage (trop) intensif des seuls réseaux sociaux. Un blogueur qui se respecte doit avant tout fournir du contenu.

Il n’est pas nécessaire de parler un français parfait ou d’écrire sans fautes (même si c’est plus agréable pour le lecteur) : je connais des blogueurs (voyage ou cuisine) qui ne sont pas des champions de grammaire et qui ont un succès mérité grâce à un contenu riche, intéressant parce qu’ils sont avant tout passionnés.

Il faut publier régulièrement, et avoir un contenu qui retienne l’attention. Depuis deux ou trois ans les campagnes de promotion de blogueurs qui partent en groupe au même moment sur la même destination me font bailler : je n’ai pas envie de sautiller d’un blog à l’autre pour voir les mêmes photos, et lire les mêmes récits sur les mêmes lieux. D’autre part lire à quel point ils ont fait la fête tous ensemble pendant 3 ou 4 jours, et combien ils sont reconnaissants à l’égard de l’agence de communication qui a organisé ce voyage pour le compte d’un office de tourisme ne m’apporte rien en terme d’information.

Je n’ai participé qu’à un seul « blog trip » en 10 ans, en réalité au tout premier d’entre eux organisé en Catalogne : nous étions 10 blogueurs voyage, j’étais la seule blogueuse francophone, et ce fut une très belle expérience autant pour la destination que pour chacun d’entre nous (voici l’article). Loin de chercher à oeuvrer pour notre seule promotion ou pour notre « réseau », nous étions tous orientés vers un seul but : satisfaire nos lecteurs en proposant chacun un contenu différent, original, sans nous aligner forcément sur le discours souhaité par l’agence ou par la destination. Si mes souvenirs sont bons aucun d’entre nous n’a publié de photo de nous en groupe pour montrer à quel point nous adorions cette balade en Segway à travers Barcelone, ou cette autre virée en quad sur les flancs des Pyrénées. Non, nous avions à coeur d’apprendre, de goûter, de comparer nos ressentis, mais aussi de partager nos expériences de blogueurs selon chacune de nos cultures respectives, selon nos objectifs personnels. Nous n’étions pas des blogueurs masquant un esprit de compétition derrière des embrassades répétées, nous étions réunis pour travailler et échanger en faveur de nos lecteurs. C’était en 2009… Cinq de ces blogueurs sont encore actifs, et figurent dans le top 50 des blogueurs voyage sur un classement international.

Tout le monde peut devenir blogueur aujourd’hui, et c’est tant mieux !

 

Voilà, ce sont les réponses que je donne en général à chacune de ces questions que vous me posez régulièrement lors de nos rencontres ou par écrit. Mes réponses évolueront peut-être au fil des prochaines années, qui sait ? J’aime toujours découvrir de nouveaux espaces et j’aime retourner aux endroits que je préfère.

Alors rendez-vous dans 10 ans ?

Rédiger et illustrer un site web ou un blog représente des heures, des années de travail. Prélever sur Internet sans autorisation préalable des photos ou des textes (tout ou partie) est une violation des droits d’auteur. Des outils permettent de dénicher facilement les « emprunteurs » et de les poursuivre (dans le pire des cas), ce sont d’ailleurs souvent les lecteurs qui nous alertent. Si vous souhaitez utiliser un extrait d’article ou une photo n’hésitez pas à demander depuis la page Contact sur ce site. Merci pour votre compréhension.

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