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En première semaine d’octobre je vais réaliser un fantasme de plus de vingt ans : je pars en voyage au Bhoutan.
Je pars enfin en voyage au Bhoutan ! Tenter d’exprimer mon enthousiasme et mon impatience serait vain tant je trépigne à l’idée d’embarquer enfin sur ce vol à destination de Delhi pour une escale indispensable en Inde, avant de survoler une toute petite partie de l’Himalaya pour me poser enfin sur l’aéroport international de Paro au royaume du Bhoutan.
Lorsque j’ai commencé à évoquer le Bhoutan dans mon cercle familial ou relationnel il y a plus de 15 ans mes amis interrogeaient (et interrogent encore…) : c’est quoi le Bhoutan ? La plupart d’entre eux n’avaient jamais entendu ce nom, au mieux les autres pensent encore qu’il s’agit d’une région isolée quelque part en Inde.
Non, le Bhoutan est l’un des derniers royaumes d’Asie, localisé dans le nord de l’Inde, avec le sud de la chaîne de l’Himalaya formant une frontière naturelle au nord avec le Tibet (province de Chine). Si l’Inde encercle l’Ouest, le Sud et l’Est du Bhoutan, le Népal (à l’Ouest), la Birmanie (à l’Est) et le Bangladesh (au Sud) sont à peine à quelques heures de voiture et ont favorisé des flux de populations au fil des siècles créant ainsi des réseaux de commerce entre ces trois pays.
Le Bhoutan n’a jamais été colonisé, même s’il a subi au fil des siècles les assauts répétés des Tibétains (qui souhaitaient étendre leur zone d’influence) puis les tentatives d’alliance des Britanniques (établis en Inde) qui souhaitaient eux utiliser les routes du Bhoutan pour favoriser leur entrée en Chine (à travers le Tibet).
De ces siècles d’histoire résulte une religion propre au Bhoutan, issue d’un bouddhisme venu du nord de l’Inde puis du Tibet, ayant évolué au gré des principaux maîtres de religion imposant des rites, des croyances, puis des traditions s’appuyant sur des faits, sur des reliques, mais aussi sur des légendes. Cette forme unique du bouddhisme a trouvé au Bhoutan un espace qui permet aux Bhoutanais de pratiquer sans entrer en conflit avec leur quotidien lié à la terre et à leur environnement.
On dit que le Bhoutan est l’une des plus belles zones géographiques au monde et l’une des plus pures actuellement : le pays bénéficie d’une économie basée sur l’élevage et l’agriculture, donc peu d’industries et pas ou peu de pollution. Le gouvernement du royaume du Bhoutan privilégie la préservation des traditions (culture et religion) autant que la préservation de l’environnement, et s’est rendu célèbre pour avoir déclaré il y a une quinzaine d’années qu’il serait désormais le pays du Bonheur National Brut (une valeur humaine en opposition sémantique à la valeur économique du Produit National Brut régissant notre monde moderne).
Notez aussi que le Bhoutan est un pays non fumeur, il est illégal de fumer.
Et puis – vous le savez – j’aime les territoires peu fréquentés : le royaume du Bhoutan n’a ouvert ses portes (timidement) au tourisme qu’à partir de la fin des années 1990. En 2000 il n’a reçu que 7 000 visiteurs étrangers. En 2008 ils étaient 27 636 à entrer sur le territoire du Bhoutan (touristes et professionnels). En 2013, 116 209 visiteurs (dont 80% avec un but touristique, les autres étant des locaux revenant au pays ou ce qu’il est convenu d’appeler du tourisme d’affaires). Ces touristes ont découvert une population que l’on dit accueillante, attachante, et vivant au quotidien un bouddhisme tantrique qui leur donne aussi un sens de l’humour paillard et une approche du voyageur plutôt décontractée.
On ne part pas au Bhoutan sur un coup de tête ou en pensant y faire un séjour chez l’habitant…
Le Bhoutan devient petit à petit une destination très prisée, celle d’un tourisme privilégié bâti sur des valeurs ancestrales qui trouvent un écho auprès d’un gouvernement qui semble sensible à la protection de son environnement et de ses traditions culturelles et religieuses. Espérons que cette ouverture au tourisme restera modérée, à tout le moins maîtrisée afin que ce royaume himalayen conserve cet atout d’une nature quasiment intacte sur les flancs de sommets avoisinants les 7 500m.
On ne part pas au Bhoutan sur un coup de tête ou en pensant y faire un séjour chez l’habitant. Pour préserver ses traditions (et ainsi sa population) l’activité économique du tourisme au Bhoutan est très réglementée. Une seule compagnie aérienne est à ce jour autorisée à pénétrer sur le territoire bhoutanais, la compagnie nationale bhoutanaise Drukair (une autre compagnie locale nationale effectue les courts trajets entre la capitale et deux autres aéroports nationaux, Bhutan Airlines).
On ne pénètre au Bhoutan que par la voie des airs (au départ des villes de New Delhi, Calcutta, Bangkok et Singapour) ou par la route en certains points d’entrée frontaliers avec l’Inde ou le Tibet (un accès beaucoup plus réglementé depuis le Tibet, difficile). Notez que seuls les Indiens ont l’autorisation de pénétrer au Bhoutan par la route.
Un voyage au Bhoutan ne s’improvise donc pas, il se prépare de longs mois à l’avance. Une fois que vous aurez déterminé la saison qui vous intéresse le plus selon vos centres d’intérêts (trekking, culture, environnement), voici les étapes à franchir :
Dans le même temps je me suis aperçue in extremis que l’un de mes deux passeports en cours arrivait à expiration fin septembre, et que l’Ambassade de l’Inde réclamait sur son site web 3 pages vierges consécutives (exigence qui n’est d’ailleurs plus valable à ce jour cependant… on m’a expliqué après coup que « le site n’est pas à jour« ). Or mon deuxième passeport en cours ne comporte plus que 4 pages vierges, mais qui ne sont pas consécutives… J’ai donc fait renouveler un passeport en urgence pour pouvoir obtenir ce fameux visa pour l’Inde (ce n’est qu’une péripétie supplémentaire que j’aurai du régler sous peu lors d’un prochain voyage).
Bref, préparer un voyage au Bhoutan n’est pas une mince affaire mais je vais donc bientôt vivre ce rêve et je promets de ne pas ronchonner sous le poids de mon sac photo lorsque je grimperai pendant deux heures sur le sentier qui mène au célèbre monastère de Taktschang (surnommé Tiger’s Nest en anglais).
Je promets de rester assise sagement pendant des heures, le temps d’admirer les danses culturelles des festivals religieux qui se tiennent à Timphu (la capitale) début octobre.
Je promets de boire le thé salé au beurre de yak que l’on m’offrira pour me remettre des longues heures de randonnée dans l’un des parcs nationaux qui couvrent 60% du territoire de ce royaume himalayen.
Je promets de me lever à l’aube pour prendre les plus belles photos, de tester (re-tester) la technique du timelapse, de filmer un peu plus de séquences vidéo, de me familiariser avec le donzgkha (langue officielle du Bhoutan), d’apprendre à compter mes ngultrum (monnaie locale) pour acheter des étoffes tissées ou des objets de bois peints, et d’apprendre à reconnaître quelques animaux et plantes inconnus en nos contrées tels le taquin (takin en anglais, ) et le singe langour.
On dit qu’il y aurait encore 200 espèces de mammifères dans ce pays grand comme la Suisse (pour moins d’un million d’habitants au Bhoutan) et plus de 600 espèces d’oiseaux…
Bien sûr je pars en étant bien préparée et j’ai l’intention de profiter de chaque seconde de ce voyage au Bhoutan.
On me dit qu’Internet n’est pas forcément accessible partout en ce royaume, vous ne m’en voudrez certainement pas. Je publierai autant que possible pendant ce voyage sur mes réseaux sociaux, et puis je reviendrai dans quelques semaines vous raconter ce beau voyage dans le sud de l’Himalaya…
Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage au Bhoutan ? Voici quelques pistes à explorer :
Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
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