En voyage loin de chez vous il suffit parfois de s’asseoir une heure ou deux auprès de la population locale pour apprendre bien plus que dans un livre d’ethnologie (enfin presque…).
Vous allez me croire obsédée par les pêcheuses d’oursins puisque j’ai mis en ligne récemment un autre article sur cette activité aux Tonga, dans le Pacifique. Mais non, je ne le suis pas. Simplement, ces femmes qui, d’un bout du monde à l’autre, réussissent à décortiquer ces bestioles sans se blesser m’intriguent !
Aux Tonga comme je vous l’ai raconté sur cet article, il s’agissait de petits oursins, épineux, mais de taille raisonnable. Les langues d’oursin (la chair corail si fondante et goûteuse) étaient stockées dans de petites bouteilles d’eau minérale en plastique et revendues sur le marché.
Ici, sur l’île de Gili Meno (Indonésie), trois ou quatre hommes parcourent le récif à marée basse pour cueillir d’un coup de crochet métallique les oursins diadèmes, ceux qui sont munis d’épines si longues qu’on pourrait croire à une chevelure de verre. Ceux qui savent si bien transpercer la combinaison Néoprène du plongeur imprudent et font ensuite souffrir quelques jours…
Puis ils rapportent leur cueillette à la femme assise au bord de l’eau et déversent les fruits de mer dans une barrique. Elle les happe un à un du bout de son coupe-coupe affuté et avec l’aide d’un simple bâton de bois, tranche d’un coup sûr l’animal en deux, ôte une ou deux écailles puis soulève toute la chair d’un coup de pouce rotatif dans le creux de la coquille et jette la chair délicate dans un vulgaire pot de plastique qui a contenu auparavant d’autres denrées…
Pour moi, Occidentale, c’est sacrilège de ne point avoir plus de respect pour ce mets de choix. Pour elle, Indonésienne, elle prélève dans le vaste océan qui ceint son île dont elle ne sort jamais ce qu’elle fera bouillir le soir dans la soupe de nouilles pour agrémenter le repas de sa famille.
Les oursins, je les aime agrémentés d’un tour de moulin à poivre (de Bornéo, ou de Madagascar !). Mais on peut aussi déposer quelques langues d’oursin sur un demi avocat crémeux à souhait, arrosées de quelques gouttes de citron vert ou de Tabasco.
Et vous, comment dégustez-vous les oursins ?
Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages et ma vie en Indonésie ? Voici quelques pistes à explorer :
Cet article a été publié une première fois en juillet 2007 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.
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Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
En voyage loin de chez vous il suffit parfois de s’asseoir une heure ou deux auprès de la population locale pour apprendre bien plus que dans un livre d’ethnologie (enfin presque…).
Vous allez me croire obsédée par les pêcheuses d’oursins puisque j’ai mis en ligne récemment un autre article sur cette activité aux Tonga, dans le Pacifique. Mais non, je ne le suis pas. Simplement, ces femmes qui, d’un bout du monde à l’autre, réussissent à décortiquer ces bestioles sans se blesser m’intriguent !
Aux Tonga comme je vous l’ai raconté sur cet article, il s’agissait de petits oursins, épineux, mais de taille raisonnable. Les langues d’oursin (la chair corail si fondante et goûteuse) étaient stockées dans de petites bouteilles d’eau minérale en plastique et revendues sur le marché.
Ici, sur l’île de Gili Meno (Indonésie), trois ou quatre hommes parcourent le récif à marée basse pour cueillir d’un coup de crochet métallique les oursins diadèmes, ceux qui sont munis d’épines si longues qu’on pourrait croire à une chevelure de verre. Ceux qui savent si bien transpercer la combinaison Néoprène du plongeur imprudent et font ensuite souffrir quelques jours…
Puis ils rapportent leur cueillette à la femme assise au bord de l’eau et déversent les fruits de mer dans une barrique. Elle les happe un à un du bout de son coupe-coupe affuté et avec l’aide d’un simple bâton de bois, tranche d’un coup sûr l’animal en deux, ôte une ou deux écailles puis soulève toute la chair d’un coup de pouce rotatif dans le creux de la coquille et jette la chair délicate dans un vulgaire pot de plastique qui a contenu auparavant d’autres denrées…
Pour moi, Occidentale, c’est sacrilège de ne point avoir plus de respect pour ce mets de choix. Pour elle, Indonésienne, elle prélève dans le vaste océan qui ceint son île dont elle ne sort jamais ce qu’elle fera bouillir le soir dans la soupe de nouilles pour agrémenter le repas de sa famille.
Les oursins, je les aime agrémentés d’un tour de moulin à poivre (de Bornéo, ou de Madagascar !). Mais on peut aussi déposer quelques langues d’oursin sur un demi avocat crémeux à souhait, arrosées de quelques gouttes de citron vert ou de Tabasco.
Et vous, comment dégustez-vous les oursins ?
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Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
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