Il y a des moments dans une vie de voyageur que vous avez envie de prolonger, sans pour autant être maître de la situation…

Des minutes pendant lesquelles vous vous sentez en symbiose avec la nature, avec votre environnement.

Des secondes que vous aimeriez étendre à l’infini, dont vous voulez vous imprégner à jamais pour en conserver un souvenir aussi émouvant, aussi fort qu’à l’instant vécu.

Comme ces minutes précieuses au cours de mon voyage en Zambie.

C’était en début de soirée, au terme d’une belle journée d’observation de la faune sauvage dans ce pays d’Afrique qui n’est pas encore trop exploité sur un plan touristique. Moins fréquenté que le Kenya ou l’Afrique du Sud, et donc un peu plus préservé.

J’étais dans l’Est du pays depuis quelques jours, le long de la rivière Luangwa. Chaque matin à l’aube (et dans le froid) le 4×4 traversait mollement la rivière pour passer sur l’autre rive, à la recherche des léopards, des lions, des buffles, de toute cette faune qui fait la réputation de l’Afrique australe.

Une journée riche en observations, l’appareil photo avait bien servi, j’étais satisfaite. Vers 17h30 la lumière s’est faite un peu plus grise, le soleil se couchait lentement sans éclat particulier. Les oiseaux cherchaient leur nid, je savais que la faune se raréfiait à cette heure du jour.

J’ai donc rangé l’appareil photo dans sa coque, pour le sécuriser au fond du sac.

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Et puis cinq minutes plus tard le 4×4 du ranger bifurque soudain sur la droite et s’arrête presque brutalement : dans la pénombre qui s’installe je distingue la silhouette d’une lionne qui hume l’air de cette fin de journée.

Elle est à moins de deux mètres de l’avant du véhicule, moteur coupé, le silence se fait à bord.

D’abord un regard oblique (en tête d’article), puis sans se préoccuper de nous davantage elle s’éloigne d’une démarche chaloupée vers un groupe de congénères.

Rapidement mais sans bruit je ressors l’appareil photo du sac…

Concentrée malgré tout sur l’instant présent et la chance de tomber nez à nez pour ainsi dire avec ce groupe de lions, mâles et femelles, je prends des photos presque mécaniquement.

Quelques clichés sous cette lumière basse, sans même songer à modifier mes réglages, juste pour l’image et le souvenir. Je le regrette un peu aujourd’hui mais les photos restent convenables malgré tout pour un affichage sur le web.

La féline s’est allongée, étirée, léché les pattes avant.

Elle a baillé nonchalamment, ou intentionnellement ? Dévoilant des canines impressionnantes.

Puis elle a roulé sur le dos, a pris la pose et m’a fixée de son regard doré.

Une star !

Je l’ai observée quelques minutes à travers le zoom, elle jouant à qui est la plus belle, moi empreinte d’humilité.

La puissance sereine d’un animal sauvage dans son environnement, et le respect de l’être humain qui s’incline devant tant de majesté.

En Zambie on observe la faune à l’état sauvage, hors des réserves animalières, hors des grands parcs créés pour favoriser le tourisme. En Zambie la préservation est mise en place, sans trop d’artifices.

Si je devais faire un autre safari photo en Afrique australe je retournerais sans doute en Zambie.

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage en Zambie ? Voici quelques pistes à explorer :

• Mes articles sur la Zambie
• Mes photos sur la Zambie : 500px.com, Getty Images, et Picfair pour les acheter ou les voir en grand format
• Je suis allée en Zambie au cours de mon voyage de trois semaines en Afrique du Sud, en Namibie et au Zimbabwe
• Mes hôtels et lodges en Zambie : The Bushcamp Company et notamment l’exceptionnel Chamilandu