Lombok, singe macaque dans mon jardin

Lorsque l’on part en voyage au bout du monde on aimerait tout voir en un minimum de temps pour optimiser. Pourtant pour faire le tour de l’île de Lombok il vous faudra prendre le temps.

Quelques lecteurs m’ont déjà demandé s’il était possible de faire le tour de Lombok en une journée, voire en quelques heures. Après avoir tenté l’expérience à deux reprises, ma réponse est définitivement non : il vous faudra choisir une région plus précise, et repartir le lendemain pour une nouvelle exploration.

Je suis en voyage sur l’île de Lombok, une île qui deviendra un jour beaucoup plus fréquentée que sa soeur, Bali, que l’on peut rejoindre en moins d’une heure trente en ferry rapide, en moins de 30 minutes en avion, grâce à l’aéroport international de Mataram ouvert depuis le 1er novembre 2011 (vols directs depuis Singapour, Jakarta et Kuala Lumpur).

Pour l’instant les touristes français ne passent, pour la plupart, que deux ou trois jours sur Lombok pour goûter aux charmes d’une autre île indonésienne après leur séjour sur Bali. Puis ils repartent, en se promettant qu’un jour, peut-être, ils reviendront pour mieux voir, mieux comprendre.

C’est ainsi que Lombok m’a happée : j’y ai passé quelques heures en juillet 2007, en escale entre les îles de Gili Meno et Bali, avec la certitude que j’y reviendrais un jour. J’y suis revenue en juin cette année, et à peine cinq mois plus tard me voici de nouveau sur cette île indonésienne : Lombok.

Je vous ai raconté mes premières impressions en juin, sur ces articles consacrés à mes voyages en Indonésie. Ces impressions se confirment : j’aime Lombok pour ses différences essentielles, une nature qui n’est pas encore noyée par le tourisme de masse, et une population qui attend encore le visiteur avec le sourire de celui qui veut en apprendre davantage sur cet inconnu qui aborde une terre peu fréquentée.

On lit ici et là que Lombok est surnommée « l’île piment ». En réalité le mot lombok en bahasa (indonésien) signifie « piment ». De fait vous verrez sur l’île des champs entiers de petits piments, ces petits « chili » qui enflamment le palais lorsqu’ils font partie intégrante d’un plat. À ce propos, lorsque vous serez au restaurant (ou plus localement dans un « warung« ), précisez bien en anglais « tourist medium spicy » sinon le serveur qui prendra votre commande comprendra « local medium spicy« , ce qui est déjà supérieur à votre notion du moyennement épicé…

L’île est grande, et selon les sources différentes que vous consulterez sur Internet vous apprendrez qu’elle a une superficie fluctuant entre 4200km2 et 5200km2… De la même façon vous lirez qu’elle a 2 millions d’habitants. Ou bien 3 millions d’habitants. Ce qui représente une notable différence…

Néanmoins ici on vous apprendra que si NOUS considérons Lombok comme une île à part entière les Indonésiens eux la vivent administrativement en duo avec l’île voisine, Sumbawa (Lombok est située entre les deux îles Bali et Sumbawa), d’où quelques confusions.

Lombok fait ainsi partie de la province administrative de Nusa Tenggara Barat (Petites Îles occidentales de la Sonde) qui regroupe les deux îles principales de Lombok et Sumbawa et de nombreuses petites îles et îlots. Selon Wikipedia Lombok affiche une superficie de 4725km2 (15 414km2 pour Sumbawa donc un peu plus de 20 000km2 de terres émergées pour l’ensemble de la province). Pour mieux comprendre, voici la carte de l’Indonésie :

Ici sur Lombok les habitants disent être au nombre de 2,3 millions sur l’île selon les derniers chiffres qui leur ont été fournis en 2010 par le gouvernement (3,9 millions pour Bali à titre de comparaison, sans compter les touristes). Mais si à Mataram – capitale administrative de la province des Petites Îles Occidentales de la Sonde – et dans les gros bourgs vous sentez une forte densité, ailleurs dans l’île les villages de fermiers ou de pêcheurs sont éparses et certains ne comptent qu’une vingtaine d’habitants, à peine 2 ou 3 familles. Lombok aurait ainsi une densité de population d’à peine 203 habitants au km2.

Le tourisme sur Lombok n’a pas encore atteint le million de visiteurs (chiffres 2011). Mais (pour désengorger Bali ? ou pour augmenter son potentiel de revenu sur le plan national ?) le gouvernement de Lombok vient de lancer un programme de développement pour atteindre 2 millions de touristes en 2015, en visant 5 millions en 2020.

Venez vite avant 2020, même si l’île est grande !…

Ce programme de développement a pour répercussion immédiate d’avoir inauguré le nouvel aéroport international qui permet des liaisons plus faciles avec l’Europe et l’Australie en limitant les escales, et d’élargir des routes ou de les assainir en créant des canaux de déversement des eaux le long des routes pour une meilleure qualité.

Ces belles routes toutes neuves s’étendent pour l’instant depuis l’aéroport (au centre de Lombok) et vers Kuta (au Sud) ainsi que depuis l’aéroport vers Senggigi (côte ouest) et vers le Nord.

Pour comparaison : avec ses 4 725km2 Lombok est un peu plus petite que Bali (5 637km2) et presque deux fois plus petite que la Corse (8 722km2). Bali mesure 140km dans sa partie la plus large d’est en ouest et 80km du nord au sud. Lombok mesure environ 80km de long pour 70km de large.

Ne comptez pas faire le tour de l’île (en voiture) en une seule journée, c’est impossible de jour et ce serait stupide.

Depuis Senggigi, pôle touristique le plus important sur la côte ouest, il faut près de 3 heures pour atteindre l’extrémité sud-ouest de l’île, et autant pour rejoindre l’extrémité sud-est. Il faut au moins 10 heures pour faire un semi tour de l’île par le nord et le centre de Lombok en contournant le mont Rinjani et ses 3 726m (3ème sommet d’Indonésie, il s’agit d’un volcan dont la dernière éruption remonte à 1994).

J’ai donc découpé mes visites en autant de tronçons, effectués en voiture avec un guide local (+/- 25€ par jour pour la voiture et le chauffeur guide).

Un chauffeur est presque indispensable sur Lombok si vous souhaitez ne pas perdre de temps : il connaît les petites routes, peut faire fi du manque de panneaux indicateurs, ne se perdra pas, et vous délivre des informations intéressantes tout au long du chemin, en servant de traducteur avec la population et en indiquant les bonnes petites adresses pour un déjeuner tardif si nécessaire. L’usage d’un chauffeur permet aussi de s’arrêter sur le bord de la route pour acheter quelques fruits (innombrables en cette saison) en payant le prix adéquat. Et, point non négligeable, une voiture vous offre un refuge sous climatisation lorsque les températures s’avèrent trop humides (32° chaque jour en ce moment sur la côte ouest, nettement plus sec dans le sud mais ça grimpe à 34°).

Si vous préférez l’autonomie totale vous pourrez opter pour la location d’un scooter, à vos risques et périls (moi je ne tenterais pas, même si les deux roues sont encore nettement moins nombreux qu’à Bali pour l’instant !).

Je viens de rédiger une série d’articles pour vous permettre de faire le tour de Lombok à votre guise et de découvrir entre autres toutes la partie Sud de Lombok qui a elle seule mérite bien deux jours. Je viens de vous donner ici des indications générales pour une première compréhension et une première approche de Lombok, dimanche vous découvrirez la suite de mon périple dans le Sud de Lombok, avec quelques recommandations et bien sûr des photos.

Rendez-vous dimanche !

Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages et ma vie en Indonésie ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en décembre 2012 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne. Les articles re-publiés ici le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont tous rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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