En voyage j’aime photographier les personnes âgées tout autant que les enfants. Les personnes âgées affichent l’humilité de l’expérience, les enfants une innocence spontanée. J’ai photographié cette fillette sur l’île de Lembata, en Indonésie.
C’était sur l’une des îles de la Sonde, au Sud de l’Indonésie. On localise l’ile de Lembata sur une carte, en la cherchant au-delà de la grande île de Florès bien connue pour son parc national de Komodo.
L’île de Lembata (anciennement nommée Lomblen) cache une poignée de villages oubliés parmi lesquels celui de Lamaherap sur la côte Sud. J’ai longtemps cru qu’il s’agissait de « Lamalera », un nom plus conforme à nos sonorités européennes, mais non : je viens de retrouver ce village inscrit sur une carte indonésienne que j’avais photographiée alors dans un hôtel sur cette île de Lomblen qui venait d’être rebaptisée Lembata. A s’y perdre…
C’était en septembre, par une fin d’après-midi. Le soleil ambrait la peau des enfants qui accueillaient le retour des bateaux de pêche de leurs pères en sautant dans les vagues.
A l’écart, une fillette profitait de sa solitude pour creuser des chemins dans le sable mouillé. Inlassablement elle glissait sa main sous le sable, et attendait qu’une vague vienne dissoudre les grains noirs avant de replonger sa main dans le sable d’origine volcanique.
J’étais ce soir-là l’un des seuls visiteurs étrangers de passage sur l’île pour quelques jours. A peine douze visiteurs sur les trois années précédentes. Une femme de surcroît, et blonde. Autant dire que je ne passais pas inaperçue.
J’utilisais un objectif 70-200mm pour zoomer sans effrayer mes sujets par trop de proximité. Quelques enfants m’avaient bien repérée mais ils s’amusaient de mon intérêt, se bousculaient autour de moi pour apercevoir les photos sur l’écran LCD puis repartaient vérifier si les hommes rapportaient quelque pitance pour le dîner.
Je me suis accroupie pour disparaître un peu, et j’ai cadré la petite fille. Sa peau dorée contrastait avec la teinte froide du sable noir. Ses cheveux relevés dégageaient un profil pur. J’ai pris une première photo, celle-ci :
Ses copains se sont esclaffés, et l’ont interpellée. Agacée elle s’est tournée vers nous, et leur a jeté un regard courroucé. Puis elle m’a vue, et elle s’est ostensiblement détournée pour me priver de son regard.
Petite star avant l’heure, elle a snobé la photographe qui lui portait trop d’attention.
J’ai souri. J’ai pris une seconde photo, puis je l’ai laissée tranquille.
Son expression et son regard affichaient déjà une personnalité affirmée. Deux jours plus tard elle me suivait partout sur l’île, et cherchait à communiquer.
Ces photos me sont précieuses, pour le sujet, pour l’instant privilégié, pour le lieu exclusif. Et pour les jours exceptionnels que j’ai vécu là-bas avec la population de l’île de Lembata. Inoubliable.
Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages et ma vie en Indonésie ? Voici quelques pistes à explorer :
Mes nombreux articles sur l’Indonésie en général, les îles de Bali ou Lombok
Cet article a été publié une première fois en mai 2011 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne à ce jour. Les articles re-publiés ici sont tous rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.
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Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
En voyage j’aime photographier les personnes âgées tout autant que les enfants. Les personnes âgées affichent l’humilité de l’expérience, les enfants une innocence spontanée. J’ai photographié cette fillette sur l’île de Lembata, en Indonésie.
C’était sur l’une des îles de la Sonde, au Sud de l’Indonésie. On localise l’ile de Lembata sur une carte, en la cherchant au-delà de la grande île de Florès bien connue pour son parc national de Komodo.
L’île de Lembata (anciennement nommée Lomblen) cache une poignée de villages oubliés parmi lesquels celui de Lamaherap sur la côte Sud. J’ai longtemps cru qu’il s’agissait de « Lamalera », un nom plus conforme à nos sonorités européennes, mais non : je viens de retrouver ce village inscrit sur une carte indonésienne que j’avais photographiée alors dans un hôtel sur cette île de Lomblen qui venait d’être rebaptisée Lembata. A s’y perdre…
C’était en septembre, par une fin d’après-midi. Le soleil ambrait la peau des enfants qui accueillaient le retour des bateaux de pêche de leurs pères en sautant dans les vagues.
A l’écart, une fillette profitait de sa solitude pour creuser des chemins dans le sable mouillé. Inlassablement elle glissait sa main sous le sable, et attendait qu’une vague vienne dissoudre les grains noirs avant de replonger sa main dans le sable d’origine volcanique.
J’étais ce soir-là l’un des seuls visiteurs étrangers de passage sur l’île pour quelques jours. A peine douze visiteurs sur les trois années précédentes. Une femme de surcroît, et blonde. Autant dire que je ne passais pas inaperçue.
J’utilisais un objectif 70-200mm pour zoomer sans effrayer mes sujets par trop de proximité. Quelques enfants m’avaient bien repérée mais ils s’amusaient de mon intérêt, se bousculaient autour de moi pour apercevoir les photos sur l’écran LCD puis repartaient vérifier si les hommes rapportaient quelque pitance pour le dîner.
Je me suis accroupie pour disparaître un peu, et j’ai cadré la petite fille. Sa peau dorée contrastait avec la teinte froide du sable noir. Ses cheveux relevés dégageaient un profil pur. J’ai pris une première photo, celle-ci :
Ses copains se sont esclaffés, et l’ont interpellée. Agacée elle s’est tournée vers nous, et leur a jeté un regard courroucé. Puis elle m’a vue, et elle s’est ostensiblement détournée pour me priver de son regard.
Petite star avant l’heure, elle a snobé la photographe qui lui portait trop d’attention.
J’ai souri. J’ai pris une seconde photo, puis je l’ai laissée tranquille.
Son expression et son regard affichaient déjà une personnalité affirmée. Deux jours plus tard elle me suivait partout sur l’île, et cherchait à communiquer.
Ces photos me sont précieuses, pour le sujet, pour l’instant privilégié, pour le lieu exclusif. Et pour les jours exceptionnels que j’ai vécu là-bas avec la population de l’île de Lembata. Inoubliable.
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