Je suis poursuivie par Christophe Colomb ! Si, si ! Depuis quelques temps, partout où je me rends on me parle de Christophe Colomb : il est venu ici, il a foulé ce sable, il est enterré là,… L’ombre de Colomb (qui porte d’ailleurs des noms localisés en différentes langues, Obama ne peut pas en dire autant !) me poursuit sur tous les fuseaux horaires. Enfin disons qu’il m’a précédée mais cette année je le retrouve partout. Ou presque.
Ce navigateur explorateur italien est né en 1451 à Gênes. Mais c’est la couronne d’Espagne, et notamment la reine Isabel, qui lui permettra de financer ses explorations vers ce qui fut appelé alors « le nouveau monde ». Pourtant nous savons aujourd’hui qu’il ne fut pas le tout premier européen à aborder le continent américain puisque les Vikings avant lui avaient établi quelques points d’ancrage dans le Nord du Canada.
Il se rend à Cordoue en 1486 pour demander audience à la reine Isabel, audience qui lui est accorder mais sa requête de financement pour découvrir la nouvelle route des Indes lui est refusée à plusieurs reprises au cours des années suivantes. A-t-il pris le temps de visiter ou de s’incliner dans cette étrange et sublime cathédrale de Cordoue (photo ci-dessus) qui mêle plusieurs religions en son sein ? C’est un homme de foi, alors n’en doutons pas un instant.
Enfin le 12 octobre 1492 tandis qu’il pense atteindre les îles de l’archipel japonais Colomb pose le pied sur l’île de Guanahani, l’actuelle San Salvador aux Bahamas. Et les Bahaméens eux-mêmes se disputent gentiment depuis l’auguste foulée du grand navigateur puisque l’île de Cat Island (photo ci-dessous) revendique également le fameux « Terre, terre ! » crié par un matelot depuis la caravelle La Pinta cette nuit-là (en réalité une confusion entre les deux îles puisque l’île de Cat Island s’est appelée San Salvador pendant 4 siècles avant de retrouver son nom d’origine), mais Long Island (photo ci-dessus) s’est vue gratifiée d’une visite par Colomb lors de sa troisième expéditions. Les Indiens Tainos font comprendre néanmoins à notre navigateur que l’or qu’il cherche existe plus loin vers l’Ouest et Colomb reprend la mer vers Cuba.
En 1493 il repart de Cadix (Espagne) pour une seconde expédition ; le 3 novembre il débarque sur l’île de la Dominique dans les Caraïbes. et le lendemain sur Basse-Terre en Guadeloupe (photo ci-dessous). Le 11 novembre 1493, jour de la Saint-Martin il baptise un autre île de ce nom avant d’attribuer le nom de son frère à une île toute proche qu’il aperçoit : ce sera Saint-Barthélémy. Il rentre à Cadix en 1496 après avoir exploré les côtes de la Jamaïque et de Cuba.
Lors de son troisième voyage il aborde les îles du Cap-Vert (photo ci-dessous) avant de filer vers l’Ouest. Son quatrième et dernier voyage en 1502 lui fait effleurer la Martinique mais il préfère la Dominique pour y aborder avant de découvrir les côtes du Panama. Il rentre définitivement en Espagne en novembre 1504 avec les derniers survivants de cette expédition malheureuse.
Il passera ses dernières années à Séville à tenter de recouvrer ses droits et privilèges retirés dès que le roi eut compris l’importance de ses découvertes, avant de s’éteindre le 20 mai 1506 à Valladolid en Espagne.
Ensuite, aussi étrange que cela paraisse, ses restes continueront à voyager au cours de l’histoire : sa nièce fait revenir sa dépouille à Séville en 1513, en 1536 son cercueil rejoint l’île de Saint-Domingue pour respecter sa dernière volonté. En 1795 la France prend le contrôle de Saint-Domingue et les Espagnols transfèrent alors ce qui reste de l’ensemble vers Cuba, toujours espagnole. En 1899 quand Cuba accède à l’indépendance les restes sont ramenés à Séville en Espagne où un monument lui est dédié en 1902 à l’intérieur même de la cathédrale de Séville (photo ci-dessus), proche de l’endroit où est inhumé l’un de ses fils. Néanmoins Saint-Domingue prétend avoir conservé les restes de Colomb même si en 2003 des tests ADN ont prouvé que ceux présents à Séville appartiennent bel et bien au navigateur. Mais… ces restes en Espagne ne constituent que 15% du squelette !
Notre grand homme aurait-il donc conservé un pied en Europe et l’autre dans les Caraïbes ?… On peut l’imaginer.
Bien sûr ce résumé ultra-court de la vie de Christophe Colomb n’indique pas toutes les îles sur lesquelles il a abordé au cours de ses quatre voyages, mais j’avais envie ici de citer celles sur lesquelles je me suis rendue et de vous les montrer. Je suis certaine que de votre côté vous avez rencontré l’ombre de Christophe Colomb au cours de l’un de vos voyages… Dites-le, que je me sente moins seule !
Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
Ce navigateur explorateur italien est né en 1451 à Gênes. Mais c’est la couronne d’Espagne, et notamment la reine Isabel, qui lui permettra de financer ses explorations vers ce qui fut appelé alors « le nouveau monde ». Pourtant nous savons aujourd’hui qu’il ne fut pas le tout premier européen à aborder le continent américain puisque les Vikings avant lui avaient établi quelques points d’ancrage dans le Nord du Canada.
Il se rend à Cordoue en 1486 pour demander audience à la reine Isabel, audience qui lui est accorder mais sa requête de financement pour découvrir la nouvelle route des Indes lui est refusée à plusieurs reprises au cours des années suivantes. A-t-il pris le temps de visiter ou de s’incliner dans cette étrange et sublime cathédrale de Cordoue (photo ci-dessus) qui mêle plusieurs religions en son sein ? C’est un homme de foi, alors n’en doutons pas un instant.
Enfin le 12 octobre 1492 tandis qu’il pense atteindre les îles de l’archipel japonais Colomb pose le pied sur l’île de Guanahani, l’actuelle San Salvador aux Bahamas. Et les Bahaméens eux-mêmes se disputent gentiment depuis l’auguste foulée du grand navigateur puisque l’île de Cat Island (photo ci-dessous) revendique également le fameux « Terre, terre ! » crié par un matelot depuis la caravelle La Pinta cette nuit-là (en réalité une confusion entre les deux îles puisque l’île de Cat Island s’est appelée San Salvador pendant 4 siècles avant de retrouver son nom d’origine), mais Long Island (photo ci-dessus) s’est vue gratifiée d’une visite par Colomb lors de sa troisième expéditions. Les Indiens Tainos font comprendre néanmoins à notre navigateur que l’or qu’il cherche existe plus loin vers l’Ouest et Colomb reprend la mer vers Cuba.
En 1493 il repart de Cadix (Espagne) pour une seconde expédition ; le 3 novembre il débarque sur l’île de la Dominique dans les Caraïbes. et le lendemain sur Basse-Terre en Guadeloupe (photo ci-dessous). Le 11 novembre 1493, jour de la Saint-Martin il baptise un autre île de ce nom avant d’attribuer le nom de son frère à une île toute proche qu’il aperçoit : ce sera Saint-Barthélémy. Il rentre à Cadix en 1496 après avoir exploré les côtes de la Jamaïque et de Cuba.
Lors de son troisième voyage il aborde les îles du Cap-Vert (photo ci-dessous) avant de filer vers l’Ouest. Son quatrième et dernier voyage en 1502 lui fait effleurer la Martinique mais il préfère la Dominique pour y aborder avant de découvrir les côtes du Panama. Il rentre définitivement en Espagne en novembre 1504 avec les derniers survivants de cette expédition malheureuse.
Il passera ses dernières années à Séville à tenter de recouvrer ses droits et privilèges retirés dès que le roi eut compris l’importance de ses découvertes, avant de s’éteindre le 20 mai 1506 à Valladolid en Espagne.
Ensuite, aussi étrange que cela paraisse, ses restes continueront à voyager au cours de l’histoire : sa nièce fait revenir sa dépouille à Séville en 1513, en 1536 son cercueil rejoint l’île de Saint-Domingue pour respecter sa dernière volonté. En 1795 la France prend le contrôle de Saint-Domingue et les Espagnols transfèrent alors ce qui reste de l’ensemble vers Cuba, toujours espagnole. En 1899 quand Cuba accède à l’indépendance les restes sont ramenés à Séville en Espagne où un monument lui est dédié en 1902 à l’intérieur même de la cathédrale de Séville (photo ci-dessus), proche de l’endroit où est inhumé l’un de ses fils. Néanmoins Saint-Domingue prétend avoir conservé les restes de Colomb même si en 2003 des tests ADN ont prouvé que ceux présents à Séville appartiennent bel et bien au navigateur. Mais… ces restes en Espagne ne constituent que 15% du squelette !
Notre grand homme aurait-il donc conservé un pied en Europe et l’autre dans les Caraïbes ?… On peut l’imaginer.
Bien sûr ce résumé ultra-court de la vie de Christophe Colomb n’indique pas toutes les îles sur lesquelles il a abordé au cours de ses quatre voyages, mais j’avais envie ici de citer celles sur lesquelles je me suis rendue et de vous les montrer. Je suis certaine que de votre côté vous avez rencontré l’ombre de Christophe Colomb au cours de l’un de vos voyages… Dites-le, que je me sente moins seule !
😉
Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
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