Sainte-Lucie, le soufre de Sulphur Springs

Les visiteurs sur l’île de Sainte-Lucie sont peu nombreux à s’intéresser aux phénomènes volcaniques dans les îles des Caraïbes. Ils préfèrent regarder cela de loin, sur l’écran d’une télévision. 

Les phénomènes volcaniques sont plus que jamais d’actualité et la planète vient soudain de découvrir ce pays splendide qu’est l’Islande. Une économie effondrée, une côte sud sous les cendres, des élevages en danger,… Quand l’Islande tousse c’est tout le ciel européen qui se fige !

La terre tremble et proteste. Depuis le 2 avril ce ne sont pas moins de huit événements sismiques et volcaniques qui se sont produits dans le monde : Kamchatka, Chili, Islande, Mexique, Sumatra, Vanuatu, Tibet. Si le volcan Eyjafjallajökull reste le plus médiatisé ces jours-ci on sait que dame planète n’en a pas fini de cracher sa révolte.

Costa Rica, Équateur, Montserrat, Haïti,… L’arc caribéen n’est pas épargné depuis le début de l’année mais ce phénomène remonte à la nuit des temps, lorsque les îles des Caraïbes ont jailli de la mer il y a 50 millions d’années.

Tandis que je découvrais l’île de Sainte-Lucie en mars dernier je me suis arrêtée sur l’un des sites considérés jusqu’à présent comme une curiosité naturelle, un site qui rappelle pourtant à tout visiteur la situation explosive des Antilles. 

La caldera Qualibou de Sainte-Lucie (elle-même située au sud de la Martinique) correspond à un effondrement de 12km2 survenu il y a environ 32 000 ans. Sur les bords de la caldera se trouvent notamment les deux pitons géologiques qui font la renommée de Sainte-Lucie et le bonheur des photographes (ils culminent respectivement à 770m et 743m). Au centre de cette caldera, les “lacs de soufre” que l’on peut observer à faible distance, derrière une palissade, à Sulphur Springs.

Les lacs de soufre sont apparus en 1766 après une explosion volcanique. Aujourd’hui, si tout paraît contrôlé et balisé, c’est en passant quelques minutes seul à contempler l’activité de ces petits cratères bouillonnants que vous prendrez la mesure de la poudrière sur laquelle sont assises les Caraïbes.

La vapeur et l’eau sont projetées en surface depuis une profondeur de 2000 mètres. À intervalles irréguliers des fumerolles de gaz et l’odeur soufrée qui évoque un oeuf pourri s’échappent de petits geysers capricieux. De loin il s’agit d’un paysage quasi lunaire – au centre d’une nature pourtant luxuriante – avec ses fissures et ses rigoles jaunes ou ocre. De près, ça peut être l’enfer…

Le guide qui nous accompagne explique que les palissades ont été créées suite à un accident qui s’est produit il y a quelques années lorsqu’un collègue a voulu démontrer la solidité de la croûte qui se forme par-dessus les petits cratères endormis : il a sauté sur l’un d’eux, la croûte a cédé et sa jambe s’est trouvée engloutie dans une petite marmite bouillonnante. Depuis, les touristes observent de loin et les guides ne s’approchent plus.

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage sur l’île de Sainte-Lucie ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en avril 2010 sur mon blog dédié aux voyages pour le quotidien français Libération, blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux un intérêt informatif pour mes lecteurs. J’ai ajouté des photos à ces articles en les re-publiant ici mais il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles.

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