Namibie, vol ballon ou montgolfière au-dessus du désert du Namib

S’offrir un survol en ballon au-dessus du désert de Namibie, est-ce une bonne idée ?… Certes oui ! Regardez…

Par une fraîche matinée de septembre je ronchonne en éteignant l’alarme de mon iPad à 4h du matin dans un froid quasi polaire.

J’exagère à peine.

Bon, peut-être un peu. Mais qui a envie de quitter la chaleur de ses couvertures avant l’aube pour sortir prendre une douche dans une salle de bain sans chauffage ?… Pas moi !

Pourtant quand mes neurones se mettent en place et que je m’interroge sur la raison de ce réveil un peu trop matinal dans la réserve naturelle du NamibRand la réponse m’extirpe du lit sans plus attendre : ce matin je m’offre un vol en ballon au-dessus du désert du Namib !

Namibie, coucher de soleil sur le désert du NamibRand

Douchée, chaudement habillée, l’appareil photo en bandoulière (préparé et nettoyé la veille au soir après ce splendide coucher de soleil ci-dessus), je sors de ma chambre / chalet / tente / etc… choisissez le bon terme.

Je réside pour quelques nuits dans cet hôtel qui jouit d’une belle réputation : on murmure sous cape que Lady Diana a dormi dans l’une des vastes tentes du Wolwedans Desert Lodge, et bien d’autres célébrités plus récemment.

Ce n’est pas le genre de critère qui me fait choisir un hôtel plutôt qu’un autre bien sûr, mais son environnement, son confort et ses services. Chez Wolvedans on s’applique à offrir le meilleur en perturbant l’environnement le moins possible et en privilégiant la culture et l’économie locale.

Vous êtes sur un blog de voyages, avec priorité à la photo : n’oubliez pas de cliquer sur chacune des photos ci-dessous pour l’afficher en grand format sur votre écran. C’est aussi la raison pour laquelle ce blog est conçu pour un affichage de préférence sur ordinateur ou sur tablette.

La localisation est exceptionnelle : à environ 100 km au sud de Sesriem le Wolwedans Desert Lodge est situé à l’intérieur de la NamibRand Nature Reserve, enclave privée qui longe le Namib-Naukluft Park. 

La réserve privée du NamibRand couvre une surface de 135 000 hectares au sud-ouest du désert du Namib. C’est la plus grande réserve-concession privée de toute l’Afrique australe, quatrième plus grande réserve protégée du monde. 

Si j’évoque le Wolwedans Desert Lodge c’est avant tout parce qu’il organise ces vols en montgolfière au-dessus du désert. J’ai choisi cet hôtel afin de profiter au maximum de mes derniers jours en Namibie en saisissant l’opportunité de repartir avec ce souvenir exceptionnel.

Depuis mon arrivée au Wolwedans Desert Lodge hier matin je ne me lasse pas d’admirer cette vaste plaine de terre ocre et d’herbe rase qui se heurte aux sommets pierreux revêtant une teinte violette au petit matin. Hier après-midi une femelle oryx au ventre rebondi s’abreuvait au puits judicieusement placé là afin que les clients de l’hôtel puissent admirer la faune sauvage sans la perturber. 

Des autruches s’éloignaient tranquillement après quelques pas de parade nuptiale. 

Une quiétude absolue.

Sensation étrange d’être suspendus entre ciel et terre dans l’espoir d’une éternité qui ne viendra pas…

Mais pour l’heure il fait encore nuit, et je grimpe à bord d’une voiture safari pour rejoindre le point d’ancrage de la montgolfière dans laquelle je vais embarquer ce matin juste après le lever du soleil.

J’ai failli faire un survol en ballon au-dessus du Rajasthan en Inde trois ans plus tôt. Le même lever avant l’aube, une attente dans une voiture bien chauffée, avec chauffeur et guide, et puis… survol annulé. Le guide un peu embarrassé qui venait de s’entretenir au téléphone avec un responsable à la voix endormie (vers 4h30 du matin) m’a annoncé que le vol était annulé, pour cause de vent trop important. Ce sont des conditions qui en effet interdisent tout décollage. 

Mais cette voix endormie (dont je ne comprenais pas la langue), cette conversation pressante de la part de mon guide embarrassé, et le fait surtout que lorsque j’ai retraversé le jardin de l’hôtel aucune brise, aucun souffle ne perturbait la moindre branche de palmier, le moindre feuillage… tout cela m’a amenée à penser que nous n’étions peut-être pas assez nombreux ce matin-là pour survoler Jaipur, et que le responsable avait purement annulé le vol par manque de rentabilité. 

Bref, je ne suis toujours pas convaincue de la raison de cette annulation en Inde, et je suis restée sur une belle frustration.

Alors ce vol en ballon ce matin au-dessus du désert de Namibie ? J’y tiens énormément !

Des lueurs orangées se mêlent aux teintes violettes puis rosées d’un lever de soleil qui s’ébauche à grands coups de pinceau paresseux dans un ciel qui sera limpide. 

Croyez-moi sur parole, il fait plus que froid au petit matin dans n’importe quel désert ! Habituée de ces situations j’ai le nez enfoui dans une écharpe, les cheveux dissimulés sous le bonnet de laine, les mains protégées dans les poches de ma veste. Malgré tout, dans ce 4×4 ouvert aux quatre vents qui roule à bonne allure à la lueur des phares sur une piste de sable j’ai froid tout en réfléchissant aux étapes de ce fantastique voyage en Afrique australe.

Zimbabwe, Zambie, Afrique du Sud, Namibie,… que de kilomètres parcourus ! Tant de moments uniques et précieux…

Je songe à cette chance inouïe que j’ai d’explorer davantage encore cette immense Namibie que j’avais tout juste effleurée lors de mon premier voyage en 2007.

Je vous avais raconté mon séjour exceptionnel parmi les San (plus communément nommés Bushmen en anglais), l’un des deux groupes ethniques rares de ce vaste pays.

Il y a quelques jours j’étais au Kaokoland dans le Nord-Ouest de la Namibie. J’ai passé un moment en compagnie des Himbas, peuple autochtone bantou, dans l’un des villages discrets non loin de la frontière avec l’Angola.

Je pense aussi aux arbres fantomatiques photographiés hier après-midi au creux des dunes orangées de Sossusvlei, un nom qu’il faut répéter maintes fois pour l’apprivoiser. Pourtant la réputation des paysages de Dead Vlei n’est plus à faire :

Namibie, Sossusvlei dunes de Dead Vlei

Une heure avant de prendre cette photo j’avais fait arrêter le 4×4 pour observer de loin une montgolfière s’élevant doucement sous un soleil naissant (ma photo en tête de cet article).

Le 4×4 s’arrête enfin près d’un groupe qui s’active autour d’une nacelle qui semble fragile.

Je descends du véhicule et je m’approche de cette immense toile étendue sur le sol caillouteux. Vais-je vraiment monter en ballon cette fois ? Nous sommes loin d’embarquer !

Pourtant le jour se lève doucement…

En moins de quinze minutes l’équipe technique achève les préparatifs : le ballon est gonflé grâce à cet apport de chaleur et nous grimpons à bord de la nacelle assez grande pour une vingtaine de personnes. Ce matin nous ne sommes qu’une dizaine de privilégiés, accompagnés de la responsable de ce vol : une femme, expatriée en ce pays depuis une vingtaine d’années. Elle connait son affaire.

Les instructions sont lancées, la nacelle est libérée, la montgolfière s’élève lentement, quittant la stabilité rassurante pour se balancer lentement au gré des mouvements des uns et des autres.

Passée la première minute d’excitation instinctive c’est une boulimie qui s’empare de chacun de nous : face à ce vaste paysage nous voulons tout absorber, tout de suite !

Nous avons une heure devant nous.

Et il y a tant à observer : les manoeuvres qui se déroulent à bord bien sûr, les flammes rugissantes qui nous permettent d’alimenter ce ballon en air chaud.

Ces étranges cuvettes formées par la végétation rase qui retient en son sein la moindre goutte de rosée.

Mais aussi les antilopes qui projettent leur ombre au sol dans une lumière qui commence à réchauffer les couleurs.

Et ce paysage unique qui s’étend à l’infini sous nos yeux…

Ce sont les silhouettes des montagnes nimbées de rose au loin, l’ocre quasi orange du sable du désert du NamibRand, une brume au sol qui voile de blanc les plaines entre les reliefs polis par des millénaires de vents. 

Une piste tracée par des roues dans le sable, rectiligne sur des kilomètres de long, vision si spécifique à la Namibie toute entière.

Et puis l’âpreté implacable de ce paysage minéral qui s’estompe petit à petit sous les premiers rayons d’un soleil rasant, réchauffant l’atmosphère et adoucissant les lignes anguleuses d’un environnement hostile. 

Quelle beauté !

Pendant les quinze premières minutes c’est à qui prendra la meilleure photo, sous quel angle, avec quel zoom, et quel cadrage. Et puis l’ambiance à bord se calme rapidement.

Nous avons froid bien sûr, il fait frais là-haut. Mais le froid importe peu face à notre belle Terre. 

Nous posons moins de questions, tout juste si nous osons murmurer d’ailleurs tant le silence nous apaise, un silence à peine froissé de temps en temps par le souffle d’une bouffée d’air chaud provoquée par l’ardeur ravivée des flammes. 

Nous sommes en quasi lévitation, sensation étrange d’être suspendus ainsi entre ciel et terre dans l’espoir d’une éternité qui ne viendra pas.

Survoler le désert du Namib c’est se confronter aussi à son immensité : nous parcourons finalement une faible distance dans les airs entre notre point de départ (qui ne porte aucun stigmate de notre passage si ce ne sont des traces de pas sur le sol puisqu’il est interdit d’y fixer quoique ce soit) et notre site d’atterrissage où nous attend la même équipe technique prête à agripper la nacelle pour la stabiliser à la force des bras, le temps que nous descendions chacun à notre tour. 

Je vous avoue m’être un peu trop concentrée sur le paysage et les sensations vécues dans cette nacelle pour avoir songé à filmer davantage de séquences vidéo. Et puis quand j’y pensais… je n’étais pas seule à bord, or je n’aime pas montrer sur ce blog des personnes qui n’ont pas demandé à y figurer. J’ai donc privilégié la photo, comme souvent.

Néanmoins voici une petite vidéo montée rapidement pour vous, en espérant que YouTube ne la rendra pas invisible pour avoir osé utiliser en musique de fond celle que j’ai acheté en CD il y a des années de cela. Difficile d’ajouter un nom de compositeur au générique quand il ne figure pas sur la pochette du CD de l’époque.

J’espère que cette vidéo restitue un peu de la grâce de ce survol en ballon au-dessus de la Namibie :

Vol en ballon au-dessus de la Namibie

Notre vol en montgolfière dans le NamibRand nous a permis de nous déplacer vers les contreforts montagneux d’une zone quasi lunaire jusqu’à un éboulis d’énormes roches supportant d’inattendues toilettes sèches pour visiteurs, environné de termitières suspendues aux branches d’arbres.

Là, pour mieux nous faire accepter la fin de cet incroyable moment, un petit déjeuner nous est offert sur site, arrosé de champagne local. Champagne ? Peut-être pas. Mais qu’importe !

Ce fut une belle façon de mettre un terme à ce survol en montgolfière au-dessus du somptueux désert du Namib tout en faisant davantage connaissance avec mes compagnons de quelques heures.

En sélectionnant ces photos pour vous aujourd’hui j’ai retrouvé toutes ces sensations vécues pendant ce survol en ballon au-dessus du désert de Namibie.

J’ai souri devant mon écran, et j’ai hésité longuement : j’ai toujours tendance à trop en dire, mais il fallait bien que je partage avec vous quelques clichés de cette fantastique expérience !

L’une des plus belles vécues au cours de ce second voyage en Namibie.

Envie d’en apprendre davantage sur mes deux voyages en Namibie ? Voici quelques pistes à explorer :

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