Après avoir découvert différentes îles et régions d’Indonésie pour la première fois en septembre 2006, après être retournée à Bali pendant un mois en juillet 2007, j’ai vécu en Indonésie de 2012 à 2016. Ancrée sur l’île de Lombok, voisine immédiate de Bali. j’ai voulu en 2015 explorer la côte ouest de l’île méconnue de Sumbawa.
Située entre les îles de Lombok et Flores (bien connue pour le parc national de Komodo et ses plongées sous-marines somptueuses), Sumbawa est trois fois plus grande que Lombok mais près de 3 fois moins peuplée.
Si chaque île indonésienne possède son propre volcan (voire plusieurs), le Tambora sur Sumbawa ne fait plus parler de lui depuis 1815, date d’une explosion sept fois plus puissante que celle du Krakatoa qui reste pourtant une référence planétaire. Des découvertes récentes sur la puissance de cette explosion a exposé Sumbawa sous les feux de la rampe en 2015, soulevant un coin de voile sur le potentiel touristique énorme mais pour l’instant négligé par le gouvernement local qui préfère miser sur l’incontournable Bali, l’accessible Lombok, et la mystérieuse Flores.
Il est facile et peu coûteux de se rendre à Sumbawa depuis Jakarta (capitale indonésienne), Bali ou Lombok. Depuis Lombok vous avez le choix entre une traversée en ferry ou l’avion. Les montagnes de Sumbawa se laissent apercevoir depuis la côte Est de Lombok, en différents endroits. Parce que je souhaitais ne découvrir que la côte ouest en deux jours, j’ai opté pour la traversée en ferry, au départ de Labuhan Lombok (côte Nord-Est de Lombok). Quatre-vingt-dix minutes de traversée sur le ferry qui permet de transporter la voiture jusqu’à Sumbawa. Vous pourrez louer une voiture avec chauffeur au départ de Lombok (renseignez-vous auprès de petites agences dans la région de Senggigi).
Port est un grand nom, à Sumbawa il s’agit davantage d’un débarcadère pour ferries. Ou plus exactement d’une digue pour l’accostage des ferries. Là encore il vaut mieux avoir votre propre moyen de transport ou quelqu’un qui vous attend à la descente du bateau.
Une voiture s’avère indispensable si vous souhaitez longer la côte Ouest puisque les transports en commun sont quasiment inexistants sur cette partie de l’île peu habitée puisque l’essentiel de la population se concentre sur la région de la ville administrative et principale de Sumbawa, Bima, de l’autre côté de l’île. D’ailleurs sur la route parcourant la partie ouest de l’île au départ du port des ferries vous vous sentirez un peu seul(e) : quelques chevaux sauvages, et très peu de véhicules à quatre roues en dehors de ceux des employés du groupe minier australien Newmont qui sévit dans la région. Comparée à celle de Lombok la circulation sur Sumbawa Ouest est un rêve d’explorateur : une route relativement neuve, pour vous tout seul ou presque !
Si vous souhaitez vraiment offrir quelque chose aux enfants de Sumbawa achetez des crayons ou des objets de première nécessité aux petites boutiques du village…
Ces conditions de circulation très favorables permettent de parcourir la distance nord-sud en moins d’une journée avec quelques arrêts en cours de route. La route ne longe pas la côte à proprement dit, elle chemine entre vallons et forêts et permet de traverser de petits villages indonésiens sans grand charme. Il faut donc emprunter des voies encore peu dessinées sur les cartes locales (faites donc un repérage sur Google avant de partir) pour accéder à des plages quasi miraculeuses et des points de vue de toute beauté sur le détroit entre Lombok et Sumbawa.
Ne manquez surtout pas la petite plage de Pantai Lawar (au bout d’une route caillouteuse qui vous fera craindre pour vos pneus), ou Lawar Beach. Les crabes de sable s’y déchaînent dès que vous poserez le pied sur le sable poudreux (de même que les moustiques, n’oubliez pas de vous couvrir avec un paréo, dit sarong en Indonésie). Les vagues sont trop rudes pour s’y baigner, mais cette plage mérite le coup d’oeil, sertie dans une végétation d’aube du monde.
Baignades possibles à Rantung Beach, quelques kilomètres plus bas le long de la côte. Allez-y à marée haute, ou pour le coucher du soleil si vous logez à proximité. De minuscules îlots offrent un bel arrière-plan pour de jolies photos.
N’oubliez pas non plus de grimper sur les falaises pour des panoramas à couper le souffle. Si le développement du tourisme est lent, de grands groupes indonésiens commencent à acheter des hectares de terrain souvent en surplomb de paysages grandioses.
Enfin ne quittez pas Sumbawa sans vous arrêter dans un ou deux villages de pêcheurs. A quelques kilomètres au nord du port de ferries, allez visiter le village de Bungin island accessible par une chaussée bétonnée au ras du niveau de la mer. Toutes les maisons sont surélevées, quelques-unes sont sur pilotis, au-dessus du lagon de faible profondeur. Si l’on en croit certains abords détrempés la mer doit parfois pénétrer au coeur du village situé au ras des flots, ce qui justifie ces surélévations. Les villageois vous réserveront un accueil souriant, chaleureux. Les enfants raffolent des photographes et vous suivront pendant toute votre promenade. Si vous souhaitez vraiment offrir quelque chose achetez des crayons ou des objets de première nécessité aux petites boutiques du village, évitez les bonbons et les sachets de chips qui pourrissent les dents des enfants, des soins qui alourdissent le budget des familles.
Où dormir et où manger sur l’île de Sumbawa ?
En dehors du très réputé (et luxueux) hôtel Amanwana situé sur l’île de Moyo (sur la côte nord de Sumbawa) vous ne trouverez pas de table d’exception sur l’île. Comme pour la plupart des îles indonésiennes en dehors des fréquentées Bali et Lombok (sans parler bien sûr de Jakarta et des grandes métropoles javanaises) vous aurez le choix à Sumbawa entre des petits warung (restaurant indonésien pour petit budget) et les restaurants des hôtels. Pendant votre séjour vous apprendrez à comparer la qualité des traditionnels nasi goreng (plat de riz frit agrémenté ou non de poulet ou de crevettes) et mie goreng (le même plat mais à base de nouilles sautées cette fois). Inévitable assiette gado-gado (des légumes coiffés d’une épaisse sauce aux cacahuètes), et une kyrielle de soupes traditionnelles. Je vous recommande ces dernières, souvent riches, à base de nouilles ou de pommes de terre, agrémentées de poulet, de poisson, et parfois de boeuf. Evitez les spaghetti bolognaise : à Sumbawa comme ailleurs les Indonésiens ayant une forte tendance à sucrer leur sauce tomate vous pourriez être déçu.
Même si je serai toujours la première à vous recommander de manger local (la cuisine indonésienne est délicieuse et variée) faites tout de même attention à Sumbawa ou en des endroits reculés de l’Indonésie : en dehors des grandes agglomérations peu de commerces ont entendu parler de la chaîne du froid, concept encore vague que l’on a appris à contourner en faisant frire tous les aliments ou presque, ou en les faisant systématiquement bouillir. SI vous êtes tenté de vous offrir pour quelques toutes petites roupies ces brochettes de poulet ou ce poulpe grillé vendu par une Indonésienne souriante en bord de plage ou le long de la route, n’oubliez pas que les notions d’hygiène alimentaire sont réduites souvent au strict minimum (voire inexistantes) et que l’économie prévaut partout. Croyez-en la typhoïde qui m’a terrassée pendant quatre bonnes semaines après m’être régalée de légumes bouillis puis sautés dans de l’ail et de calmars grillés sur feu de bois dans l’Est de Lombok. Partout en Indonésie préférez les petits restaurants, même modestes, qui sont ouverts depuis quelques années au moins.
De juin à septembre il vaut mieux réserver votre hôtel à l’avance puisque ceux-ci sont peu nombreux dans l’ouest de Sumbawa. Il est recommandé de vous présenter à votre hôtel avant le coucher du soleil, les panneaux de signalisation sur la route étant extrêmement rares et parfois peu visibles de surcroît. D’autre part ce n’est écrit nulle part mais on vous dira à voix basse qu’il vaut mieux ne pas circuler en deux-roues de nuit sur ces routes désertes quand on est un touriste (même chose dans le Sud de Lombok). Comme dans tous les pays du monde qui souffrent d’un très faible niveau de vie la prudence permet de voyager plus loin…
Les hôtels peu nombreux sont fréquentés essentiellement par des surfeurs australiens (le surf est le sport de prédilection sur cette côte ouest). Vous trouverez donc plusieurs petits hôtels accessibles aux budgets modestes. Pour les catégories légèrement supérieures je vous suggère d’y chercher refuge en semaine car ces hôtels sont souvent réquisitionnés le week-end par les employés (expatriés) des mines qui forent dans la région.
Un conseil valable pour l’ensemble des îles indonésiennes : dans le plus grand archipel du monde, le climat est totalement différent d’un mois à l’autre, d’une île à l’autre. Sur Sumbawa (comme à Lombok et Bali) privilégiez les périodes de mars à juin puis de septembre à fin novembre pour éviter les pluies (décembre à février) et la sécheresse (fin juin à mi-septembre). Vous profiterez alors d’une île verdoyante, de fruits et légumes en abondance, de conditions de transport plus favorables (et de moins de touristes).
Un cran au-dessus je vous recommande le discret Yoyos Hotel, fréquenté par de rares touristes mais surtout par des employés Newmont qui le soir apprécient l’ambiance du restaurant sous une grande paillote. Chambres propres et relativement grandes avec climatisation, salle de bain et toilettes, réparties dans deux petits bâtiments en rez-de-jardin bien entretenu. Un autre bâtiment offre des chambres (sous toit de tôle et sans air conditionné) avec salle de bains et toilettes à partager. Le restaurant présente une carte sommaire de plats indonésiens et de plats basiques internationaux pour nourrir les clients après une journée à batifoler dans les vagues. Rien de gastronomique, mais assiettes copieuses. Hôtel fonctionnel, calme et propre, et un service aimable sans surjouer. Ne pas manquer le petit déjeuner copieux, servi au comptoir face à la plage. Le soir le coucher du soleil est somptueux, sur la mer. Vous pourrez barboter sur les récifs en bord de plage mais le lagon s’étend à perte de vue et vous ne pourrez pas vous baigner là du fait d’une très faible profondeur.
Un autre hôtel plus connu, le Tropical Beach Resort, est situé à quelques kilomètres plus au sud, affichant 4 étoiles. Je l’ai visité. Si l’hôtel globalement offre un standard supérieur à celui cité ci-dessus le tarif pratiqué par le second me semble injustifié et excessif. Il est situé sur une plage superbe, parfait pour prendre de superbes photos et pour vous baigner. Attention, pas de coin d’ombre sur cette plage donc apportez lunettes de soleil, crème solaire, paréo et bouteille d’eau. Ou bien vous devrez consommer pour avoir le droit de vous mettre à l’ombre.
Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages et ma vie en Indonésie ? Voici quelques pistes à explorer :
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Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
Après avoir découvert différentes îles et régions d’Indonésie pour la première fois en septembre 2006, après être retournée à Bali pendant un mois en juillet 2007, j’ai vécu en Indonésie de 2012 à 2016. Ancrée sur l’île de Lombok, voisine immédiate de Bali. j’ai voulu en 2015 explorer la côte ouest de l’île méconnue de Sumbawa.
Située entre les îles de Lombok et Flores (bien connue pour le parc national de Komodo et ses plongées sous-marines somptueuses), Sumbawa est trois fois plus grande que Lombok mais près de 3 fois moins peuplée.
Si chaque île indonésienne possède son propre volcan (voire plusieurs), le Tambora sur Sumbawa ne fait plus parler de lui depuis 1815, date d’une explosion sept fois plus puissante que celle du Krakatoa qui reste pourtant une référence planétaire. Des découvertes récentes sur la puissance de cette explosion a exposé Sumbawa sous les feux de la rampe en 2015, soulevant un coin de voile sur le potentiel touristique énorme mais pour l’instant négligé par le gouvernement local qui préfère miser sur l’incontournable Bali, l’accessible Lombok, et la mystérieuse Flores.
Il est facile et peu coûteux de se rendre à Sumbawa depuis Jakarta (capitale indonésienne), Bali ou Lombok. Depuis Lombok vous avez le choix entre une traversée en ferry ou l’avion. Les montagnes de Sumbawa se laissent apercevoir depuis la côte Est de Lombok, en différents endroits. Parce que je souhaitais ne découvrir que la côte ouest en deux jours, j’ai opté pour la traversée en ferry, au départ de Labuhan Lombok (côte Nord-Est de Lombok). Quatre-vingt-dix minutes de traversée sur le ferry qui permet de transporter la voiture jusqu’à Sumbawa. Vous pourrez louer une voiture avec chauffeur au départ de Lombok (renseignez-vous auprès de petites agences dans la région de Senggigi).
Port est un grand nom, à Sumbawa il s’agit davantage d’un débarcadère pour ferries. Ou plus exactement d’une digue pour l’accostage des ferries. Là encore il vaut mieux avoir votre propre moyen de transport ou quelqu’un qui vous attend à la descente du bateau.
Une voiture s’avère indispensable si vous souhaitez longer la côte Ouest puisque les transports en commun sont quasiment inexistants sur cette partie de l’île peu habitée puisque l’essentiel de la population se concentre sur la région de la ville administrative et principale de Sumbawa, Bima, de l’autre côté de l’île. D’ailleurs sur la route parcourant la partie ouest de l’île au départ du port des ferries vous vous sentirez un peu seul(e) : quelques chevaux sauvages, et très peu de véhicules à quatre roues en dehors de ceux des employés du groupe minier australien Newmont qui sévit dans la région. Comparée à celle de Lombok la circulation sur Sumbawa Ouest est un rêve d’explorateur : une route relativement neuve, pour vous tout seul ou presque !
Si vous souhaitez vraiment offrir quelque chose aux enfants de Sumbawa achetez des crayons ou des objets de première nécessité aux petites boutiques du village…
Ces conditions de circulation très favorables permettent de parcourir la distance nord-sud en moins d’une journée avec quelques arrêts en cours de route. La route ne longe pas la côte à proprement dit, elle chemine entre vallons et forêts et permet de traverser de petits villages indonésiens sans grand charme. Il faut donc emprunter des voies encore peu dessinées sur les cartes locales (faites donc un repérage sur Google avant de partir) pour accéder à des plages quasi miraculeuses et des points de vue de toute beauté sur le détroit entre Lombok et Sumbawa.
Ne manquez surtout pas la petite plage de Pantai Lawar (au bout d’une route caillouteuse qui vous fera craindre pour vos pneus), ou Lawar Beach. Les crabes de sable s’y déchaînent dès que vous poserez le pied sur le sable poudreux (de même que les moustiques, n’oubliez pas de vous couvrir avec un paréo, dit sarong en Indonésie). Les vagues sont trop rudes pour s’y baigner, mais cette plage mérite le coup d’oeil, sertie dans une végétation d’aube du monde.
Baignades possibles à Rantung Beach, quelques kilomètres plus bas le long de la côte. Allez-y à marée haute, ou pour le coucher du soleil si vous logez à proximité. De minuscules îlots offrent un bel arrière-plan pour de jolies photos.
N’oubliez pas non plus de grimper sur les falaises pour des panoramas à couper le souffle. Si le développement du tourisme est lent, de grands groupes indonésiens commencent à acheter des hectares de terrain souvent en surplomb de paysages grandioses.
Enfin ne quittez pas Sumbawa sans vous arrêter dans un ou deux villages de pêcheurs. A quelques kilomètres au nord du port de ferries, allez visiter le village de Bungin island accessible par une chaussée bétonnée au ras du niveau de la mer. Toutes les maisons sont surélevées, quelques-unes sont sur pilotis, au-dessus du lagon de faible profondeur. Si l’on en croit certains abords détrempés la mer doit parfois pénétrer au coeur du village situé au ras des flots, ce qui justifie ces surélévations. Les villageois vous réserveront un accueil souriant, chaleureux. Les enfants raffolent des photographes et vous suivront pendant toute votre promenade. Si vous souhaitez vraiment offrir quelque chose achetez des crayons ou des objets de première nécessité aux petites boutiques du village, évitez les bonbons et les sachets de chips qui pourrissent les dents des enfants, des soins qui alourdissent le budget des familles.
Où dormir et où manger sur l’île de Sumbawa ?
En dehors du très réputé (et luxueux) hôtel Amanwana situé sur l’île de Moyo (sur la côte nord de Sumbawa) vous ne trouverez pas de table d’exception sur l’île. Comme pour la plupart des îles indonésiennes en dehors des fréquentées Bali et Lombok (sans parler bien sûr de Jakarta et des grandes métropoles javanaises) vous aurez le choix à Sumbawa entre des petits warung (restaurant indonésien pour petit budget) et les restaurants des hôtels. Pendant votre séjour vous apprendrez à comparer la qualité des traditionnels nasi goreng (plat de riz frit agrémenté ou non de poulet ou de crevettes) et mie goreng (le même plat mais à base de nouilles sautées cette fois). Inévitable assiette gado-gado (des légumes coiffés d’une épaisse sauce aux cacahuètes), et une kyrielle de soupes traditionnelles. Je vous recommande ces dernières, souvent riches, à base de nouilles ou de pommes de terre, agrémentées de poulet, de poisson, et parfois de boeuf. Evitez les spaghetti bolognaise : à Sumbawa comme ailleurs les Indonésiens ayant une forte tendance à sucrer leur sauce tomate vous pourriez être déçu.
Même si je serai toujours la première à vous recommander de manger local (la cuisine indonésienne est délicieuse et variée) faites tout de même attention à Sumbawa ou en des endroits reculés de l’Indonésie : en dehors des grandes agglomérations peu de commerces ont entendu parler de la chaîne du froid, concept encore vague que l’on a appris à contourner en faisant frire tous les aliments ou presque, ou en les faisant systématiquement bouillir. SI vous êtes tenté de vous offrir pour quelques toutes petites roupies ces brochettes de poulet ou ce poulpe grillé vendu par une Indonésienne souriante en bord de plage ou le long de la route, n’oubliez pas que les notions d’hygiène alimentaire sont réduites souvent au strict minimum (voire inexistantes) et que l’économie prévaut partout. Croyez-en la typhoïde qui m’a terrassée pendant quatre bonnes semaines après m’être régalée de légumes bouillis puis sautés dans de l’ail et de calmars grillés sur feu de bois dans l’Est de Lombok. Partout en Indonésie préférez les petits restaurants, même modestes, qui sont ouverts depuis quelques années au moins.
De juin à septembre il vaut mieux réserver votre hôtel à l’avance puisque ceux-ci sont peu nombreux dans l’ouest de Sumbawa. Il est recommandé de vous présenter à votre hôtel avant le coucher du soleil, les panneaux de signalisation sur la route étant extrêmement rares et parfois peu visibles de surcroît. D’autre part ce n’est écrit nulle part mais on vous dira à voix basse qu’il vaut mieux ne pas circuler en deux-roues de nuit sur ces routes désertes quand on est un touriste (même chose dans le Sud de Lombok). Comme dans tous les pays du monde qui souffrent d’un très faible niveau de vie la prudence permet de voyager plus loin…
Les hôtels peu nombreux sont fréquentés essentiellement par des surfeurs australiens (le surf est le sport de prédilection sur cette côte ouest). Vous trouverez donc plusieurs petits hôtels accessibles aux budgets modestes. Pour les catégories légèrement supérieures je vous suggère d’y chercher refuge en semaine car ces hôtels sont souvent réquisitionnés le week-end par les employés (expatriés) des mines qui forent dans la région.
Un cran au-dessus je vous recommande le discret Yoyos Hotel, fréquenté par de rares touristes mais surtout par des employés Newmont qui le soir apprécient l’ambiance du restaurant sous une grande paillote. Chambres propres et relativement grandes avec climatisation, salle de bain et toilettes, réparties dans deux petits bâtiments en rez-de-jardin bien entretenu. Un autre bâtiment offre des chambres (sous toit de tôle et sans air conditionné) avec salle de bains et toilettes à partager. Le restaurant présente une carte sommaire de plats indonésiens et de plats basiques internationaux pour nourrir les clients après une journée à batifoler dans les vagues. Rien de gastronomique, mais assiettes copieuses. Hôtel fonctionnel, calme et propre, et un service aimable sans surjouer. Ne pas manquer le petit déjeuner copieux, servi au comptoir face à la plage. Le soir le coucher du soleil est somptueux, sur la mer. Vous pourrez barboter sur les récifs en bord de plage mais le lagon s’étend à perte de vue et vous ne pourrez pas vous baigner là du fait d’une très faible profondeur.
Un autre hôtel plus connu, le Tropical Beach Resort, est situé à quelques kilomètres plus au sud, affichant 4 étoiles. Je l’ai visité. Si l’hôtel globalement offre un standard supérieur à celui cité ci-dessus le tarif pratiqué par le second me semble injustifié et excessif. Il est situé sur une plage superbe, parfait pour prendre de superbes photos et pour vous baigner. Attention, pas de coin d’ombre sur cette plage donc apportez lunettes de soleil, crème solaire, paréo et bouteille d’eau. Ou bien vous devrez consommer pour avoir le droit de vous mettre à l’ombre.
Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages et ma vie en Indonésie ? Voici quelques pistes à explorer :
Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
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