Afin que votre voyage sur mon blog se déroule sans escale, j'utilise seulement des cookies essentiels. En poursuivant votre visite vous acceptez leur utilisation (pas de revente ni partage).
🌿 Quelques cookies pour une expérience de voyage sans turbulences. Libre à vous de gérer vos préférences.
Essential cookies enable basic functions and are necessary for the proper function of the website.
Statistics cookies collect information anonymously. This information helps us understand how visitors use our website.
Marketing cookies are used to follow visitors to websites. The intention is to show ads that are relevant and engaging to the individual user.
Saviez-vous que l’on peut voir des cachalots en Guadeloupe, l’une de nos Antilles françaises ? Il suffit de savoir où, quand, et avec quel prestataire. Laissez-moi vous raconter…
Tandis qu’il neige sur Paris et que je souffre encore du décalage horaire ainsi que des 30 degrés de différence entre les Maldives et la France j’ai envie aujourd’hui de vous emmener sous des cieux ensoleillés mais sans vous parler paysage. Saviez-vous que les cachalots migrent chaque année jusqu’aux Antilles pour laisser à leur petit le temps d’apprendre à chasser en des eaux plus clémentes avant de découvrir les glaces ? Je l’ignorais, et j’avais même du mal à le croire jusqu’à ce qu’un long missile huilé ne fasse surface au large de Bouillante, en Guadeloupe.
En ce jour d’avril le ciel couvert laissait filtrer quelques rayons de soleil entre de grosses boules cotonneuses. Dans une valse hésitation entre bleu acier et crème métallisé, la mer se paraît de teintes étranges en prémices à cette première rencontre sous des cieux improbables. Pour moi cachalot rimait avec grand froid, et je n’aurais jamais imaginé croiser dans les eaux caraïbes ces mammifères géants au sommet de la chaîne alimentaire du monde marin.
Les chiffres liés à ce cétacé et plus grand carnivore du monde donnent le vertige : un mâle peut mesurer jusqu’à vingt mètres de long, sa tête composant le tiers de sa taille, et peser jusqu’à 57 tonnes (une femelle dépasse rarement les 11 mètres de long pour un poids de 14 tonnes maximum). Doté de 20 à 26 dents réparties de chaque côté de sa mâchoire le cachalot inflige à ses congénères lors de batailles dantesques des morsures graves : une seule dent peut atteindre les 20 cm de long pour un poids de un kilo. Il chasse pour se nourrir dans des profondeurs évaluées entre 300 et 1 000 mètres et ses apnées atteignent allègrement les 35 minutes pour une profondeur de 400 mètres. L’observation du contenu de son estomac indique qu’il plongerait à des profondeurs abyssales, jusqu’à 3 000 mètres de profondeur. Il se nourrit essentiellement de calmars mais croque aussi pieuvres, thons, otaries et parfois requins.
Les femelles cachalot mettent bas seulement tous les trois à six ans…
En ce jour d’avril donc, gardant en mémoire ces chiffres impressionnants et bercée par le souvenir de ma lecture de Moby Dick autant que par le tangage léger du frêle catamaran qui m’emmenait à la rencontre de ces spécimen hors du commun, je scrutais l’horizon en guettant la fièvre qui montait lentement à bord. Allions-nous les apercevoir ? Ferions-nous cette belle rencontre en ces eaux tropicales là où d’autres se rendent aux antipodes à grands frais dans l’unique but d’apercevoir cette peau luisante sous le soleil ?
C’est un cliquetis sous l’eau qui a donné la première alerte au scientifique sondant ce monde qui n’est pas fait de silence contrairement à ce qu’on nous a laissé entendre. Et deux minutes plus tard apparaissait enfin en surface une crête dorsale semblable à celles aperçus sur certains monstres de Jurassic Park. Effervescence à bord, le skyper réduit les moteurs et approche doucement de l’endroit où surgit enfin l’extrémité du corps de notre premier cachalot : une sublime queue qui prend la pose sous un soleil rasant avant de disparaître sous les flots.
Émotion…
Nous tournons et virons de bord pendant trente bonnes minutes pour observer ces grands mammifères en surface.
Sont-ils conscients de notre présence et se jouent-ils de notre taille de moucheron dans leur univers démultiplié ou ne font-ils qu’une apparition liée à la nécessité d’émerger de temps à autre pour reprendre souffle ? Nul ne le sait, et notre scientifique est bien en peine pour nous répondre. Alors nous jouissons du spectacle sans chercher à en savoir davantage, en croisant les doigts pour que cela dure le plus longtemps possible.
Guadeloupe, une queue de cachalot précédant une apnée : le cachalot sonderait jusqu’à 3 000 mètres de profondeur.
Je ne dispose alors que d’un objectif super grand angle et d’un 60 mm macro, autant dire rien de vraiment efficace pour faire de belles images dans un laps de temps restreint. Alors je shoote en espérant que le destin m’offrira l’un de ces clins d’oeil qui rendent la vie plus jolie. Mais la seule vraie opportunité viendra de cette baleine de Cuvier que nous croiserons sur le chemin du retour : identifiée comme telle par notre scientifique à bord, elle prendra davantage de valeur lorsqu’il précisera qu’elle est rare en ces eaux et qu’il en voit une pour la seconde fois seulement en dix ans. Ma photo n’est pas extraordinaire mais elle a le mérite d’être là…
Les cachalots mâles sont peu enclins à remonter jusqu’à l’équateur mais ils n’ont d’autre choix lorsque l’envie de se reproduire les taraude. En effet les femelles qui mettent bas seulement tous les trois à six ans s’occupent de leur petit pendant une dizaine d’années en des températures plus clémentes. Elles vivent alors souvent en groupes et sont habituellement observées au large des Açores (Atlantique) ou face à la Dominique, non loin de la Guadeloupe.
Néanmoins si vous souhaitez vous aussi observer des cachalots, rendez vous au Sud de la Nouvelle Zélande ou au Nord de la Norvège : là, des centres d’observations sauront vous aiguiller.
Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages en Guadeloupe ? Voici quelques pistes à explorer :
Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
Vous aimez ? N'hésitez pas à partager :
J’aime ça :
Similaire
Related posts
2004-2024 : mon blog de voyages fête ses 20 ans
10 ans : fin du blog Un Monde Ailleurs
Livre numérique Un Monde Ailleurs