Cathédrale de Tolède, le cloître

Au cours d’un road-trip en Espagne, pour explorer quelques-unes de ses villes emblématiques, avec une escale quasi obligatoire dans la belle ville de Tolède…

Tolède.

Ou Toledo, pour les locaux.

Un dimanche de mi-septembre.

La semaine dernière, en fin de période estivale… bondé !

Je suis alors sur le point d’achever ce road-trip de 3 300km conçu pour découvrir quelques-uns des plus beaux sites d’Espagne au cours d’une grande boucle qui m’a fait parcourir la côte méditerranéenne et le centre du pays.

J’ai découvert Carthagène, Peñiscola, le désert de Tabernas, Castellón,… Et puis Andorre et Madrid à nouveau, Valencia pour la énième fois. Et surtout Saragosse, Ségovie, Àvila.

Et enfin Tolède.

2000 ans d’histoire, sous l’égide des Romains, des Wisigoths, des Arabes,… Judaïsme, chrétienté et islam ont laissé des traces ici, désormais sous protectorat de l’UNESCO.

L’histoire de la ville est si riche que certaines rues dans les quartiers historiques affichent les différents noms qu’elles ont porté au fil des siècles (et des occupants) :

Tolède, nom des rues au fil des siècles

Il fallait visiter la cathédrale Sainte-Marie : elle est très belle, très grande, très riche.

Construite en style gothique dès 1226 elle sera achevée… au XVème siècle. Pour le plaisir des yeux et en apprendre davantage sur l’histoire de l’Espagne :
– des vitraux magnifiques (beaucoup !), même aujourd’hui en les regardant de bien plus près sur mon écran d’ordinateur je reste fascinée par le détail de ces vitraux,
– une oeuvre de marbre et d’albâtre (de toute beauté ! n’oubliez pas de lever les yeux pour admirer la fresque au-dessus),
– un chœur réputé le plus riche d’Europe (splendide),
– une salle à couper le souffle représentant tous les archevêques de la cathédrale au fil des siècles (dès l’an 103 !), le tout sous une fresque qui raconte la vie de Marie et de son fils,
– une autre salle majestueuse exposant (entre autres) un tableau original d’El Greco (peint vers 1570) sous un plafond somptueux.

Les superlatifs me manquent…

Les photos que je vous montre ici ont été faites avec mon iPhone. L’intérieur d’une cathédrale est déjà difficile à photographier (ombres et lumières), imaginer dans un tel espace. Zoomez tout de même sur la rosace que je publie ci-dessous pour voir les détails. Sur d’autres photos oubliez les vitraux pour vous concentrer sur les dentelles de pierre.

Vous êtes sur un blog de voyages, avec priorité à la photo : n’oubliez pas de cliquer sur les photos pour les afficher en grand format sur votre écran. C’est aussi la raison pour laquelle ce blog est conçu pour un affichage de préférence sur ordinateur ou sur tablette. Profitez !

Et puis, accessible depuis la cathédrale, un cloître dont les fresques du XVème siècle sont parvenues jusqu’à nous, couvertes par endroits par d’autres peintures effectuées vers 1770. Des couleurs vives, des fresques qui racontent la vie de Jesus et de ses disciples.

Et la bible de Saint-Louis, réalisée en France, offerte en 1258 au roi Alphonse X de Castille (un trésor !). Je ressens toujours de l’émotion et de l’admiration pour ces vieux livres et leurs riches enluminures qui ont traversé les siècles, protégés et préservés par des mains inconnues mais respectueuses de la valeur de l’ouvrage.

Cathédrale de Tolède, bible de Saint-Louis offerte au roi d'Espagne

Des casques de réalité virtuelle mis à disposition des visiteurs à l’entrée du cloître permettent de visiter la ville en 3D, avec commentaire dans votre langue. Impressionnant !

Et au-dessus de ces casques la reconstitution de l’histoire du christianisme en Espagne et ailleurs, de son origine jusqu’à notre pape actuel. Instructif.

J’ai pris beaucoup de photos, j’ai réalisé une ou deux séquences vidéo,… Malgré tout on ne peut rendre compte en images de la richesse de cette cathédrale (même si j’ai préféré celle d’Ávila la veille, à une centaine de kilomètres au Nord-Ouest de Tolède).

Ávila, mon coup de coeur sur ce road-trip. Je vous en reparlerai bientôt.

Après la visite de la cathédrale de Tolède et de son cloître j’ai arpenté l’ancien quartier juif, visité une ou deux églises, erré dans les ruelles étroites,…

Je me suis offert un bon dîner dans un restaurant presque confidentiel, dissimulé dans un recoin de ruelle improbable. Je vous donne son nom, notez-le : Alfileritos 24 (c’est aussi le nom de la ruelle et son numéro). Dans la région de Tolède il faut manger le gibier. Ici on vous le sert dans un bâtiment ancestral aux murs de pierre, rénové dans un style résolument contemporain et le contenu des assiettes (jolie vaisselle par ailleurs !) est le reflet de cette orientation. Service impeccable et souriant. Je recommande vivement.

Et puisque j’aborde le chapitre des recommandations : si vous cherchez un petit hôtel à Tolède, très bien situé au coeur de la ville historique, je vous suggère le boutique hôtel Adolfo. Vous le trouverez aisément sur Google Map également. Les chambres sont petites mais récemment rénovées, climatisation peu bruyante, salle de bains design et fonctionnelle (ce qui n’est pas toujours le cas). Une fois passée la porte l’hôtel est calme, vous y dormirez bien. Petit déjeuner satisfaisant (service à  la table d’un petit plateau garni).

Par contre… un escalier à grimper avant d’accéder au lobby et à l’ascenseur qui vous mènera aux chambres (ce n’est donc pas à recommander à des personnes à mobilité réduite). Dans le même ordre, pas de parking. On vous recommandera le parking de la ville qui se trouve à 6-7 minutes à pied mais celui-ci, immense et sur plus de 8 étages ne dispose pas d’escalators ni ascenseurs depuis au moins 3 mois (en panne) si j’en crois les reviews que j’ai lu… après coup ! Autant le savoir à l’avance.

Je l’admets, je ne suis pas complètement conquise. Peut-être avais-je un peu trop idéalisé Tolède dont beaucoup disent que c’est l’une des plus belles villes d’Espagne ?

Deux raisons peut-être à ma légère déception :
– avant d’arriver à Tolède j’ai visité Ségovie, puis Ávila. Deux villes qui comptent aussi chacune une cathédrale magnifique, et des quartiers et autres monuments qui me semblent au moins aussi beaux, et peut-être plus intéressants.
– le nombre de touristes, pour la plupart des locaux. Trop de monde dans ces ruelles, et peu de recul aussi pour admirer les façades qui font la beauté de toutes ces villes espagnoles qui ont conservé de nombreuses traces de leur histoire. Mais quelle idée aussi de visiter Tolède un dimanche ?!

Vais-je tout de même vous recommander de visiter Tolède ? Bien sûr !

Pourtant pour arriver jusque-là sans doute aurez-vous transité par Madrid. Or, si vous êtes à Madrid vous n’êtes pas loin des deux villes citées plus haut : Ségovie, et Ávila. Alors ne faites pas l’impasse sur ces deux-là, et offrez-vous la visite des trois villes pour n’en rien manquer !

Certaines agences locales proposent cela dans la journée au départ de Madrid, mais ne vous y fiez pas, vous seriez frustré.e !

Suivez mon conseil : louez un véhicule à Madrid pour sortir de la capitale (superflu au coeur historique de la Madrid), filez jusqu’à Ségovie, passez-y la journée et la nuit (hôtel).

Le lendemain rejoignez Ávila, visitez, parcourez ses murailles à pied. Encore une nuit d’hôtel.

Puis le surlendemain direction Tolède, pour une belle demi-journée de visite et une soirée.

En faisant vite vous pourrez rejoindre l’aéroport de Madrid pour prendre un vol de retour vers votre port d’attache (près de 90 mn d’autoroute). Ou bien vous y passerez la nuit aussi, pour rejoindre en matinée la petite bourgade de Consuegra, son château-fort de la Muela et les moulins de Don Quichotte. Mais cela, je vous le raconterai plus tard…

Excellent week-end à tous.

Envie d’en apprendre davantage sur mes nombreux voyages en Espagne ? Voici quelques pistes à explorer :

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