Partir pour la première fois en Inde et découvrir le Taj Mahal et les palais du Rajasthan…
L’Inde est immense : septième plus grand pays au monde, soit six fois et demi la superficie de la France, ou un tiers de celle des États-Unis. Sauf à partir le nez au vent pendant plusieurs mois quand on veut partir en voyage en Inde il faut choisir.
J’ai choisi d’aller admirer le Taj Mahal et de découvrir les palais fantasmagoriques du Rajasthan.
Mais délimiter des priorités pour découvrir un pays aussi riche culturellement ne suffit pas. Parce que l’Inde est un chaos permanent pour notre culture occidentale. Elle vous happe, vous bouscule, redéfinit vos priorités, vos envies, vos goûts et vos dégoûts.
En 2015 j’ai exploré une petite partie de l’Inde, et je n’ai pourtant jamais rien raconté de cette belle expérience. Pourquoi ?
Aujourd’hui encore j’ai du mal à mettre des mots sur mes ressentis, sur les émotions qui ont émaillé ce voyage en Inde. Découvrir l’Inde, même un petit peu, c’est entrer dans un autre monde, une autre dimension.
L’inde vous happe, vous bouscule, redéfinit vos priorités…
Si la visite du Rajasthan pendant ce premier voyage en Inde s’est imposée c’est pour la curiosité qu’éveille l’histoire de ses palais construits par les maharajas au fil des siècles.
J’ai enfin commencé à rédiger une série d’articles sur ce voyage en Inde, mais avant de les publier j’ai ressenti le besoin d’expliquer quand et comment, mais surtout de présenter un petit bilan qui pourrait vous aider à construire l’itinéraire de votre prochain voyage en Inde.
Meilleure saison pour partir en Inde
Tout d’abord, quand partir en Inde ?
Globalement sur la totalité du pays du Nord au Sud, les températures sont plus clémentes entre début novembre et fin mars, pour un minimum de pluie. La période idéale pour le climat semble s’étendre de début décembre à fin février, mais elle correspond aussi à un maximum d’affluence.
La foule, je n’aime pas. Or la foule est déjà présente partout chaque jour en Inde !
Mon expérience : je suis partie en Inde du 22 avril au 03 mai, soit 12 jours et je n’ai pas vu une goutte de pluie, que ce soit à Delhi, à Agra (Taj Mahal), au Rajasthan ou dans la réserve animalière de Ranthambhore.
Au Rajasthan fin avril début mai il faisait chaud et sec, mais une température agréable et supportable.
Et j’ai croisé peu de groupes de Chinois sur place. En revanche j’ai bavardé avec quelques groupes d’Indiens en vacances, peu d’Européens.
Vous êtes sur un blog de voyages, avec priorité à la photo : n’oubliez pas de cliquer sur chacune des photos ci-dessous pour l’afficher en grand format sur votre écran. C’est aussi la raison pour laquelle ce blog est conçu pour un affichage de préférence sur ordinateur ou sur tablette.
Le Taj Mahal vu par l’arrière, le long de la rivière Yamuna.
Mon circuit de 12 jours en Inde
Jaipur, Jodhpur et Udaipur forment un triangle à l’intérieur du Rajasthan, ce sont les trois villes emblématiques du plus grand état de l’Inde. Le Rajasthan est situé au Nord-Ouest du pays, accolé aux frontières du Pakistan, donc au Sud de Delhi.
Parce que je n’avais pas de temps à consacrer à la préparation de ce voyage, j’en ai confié l’organisation à une excellente agence de voyage locale que je vous recommande vivement tant tout s’est déroulé à merveille grâce aux soins de l’équipe en place et à la compétence et bienveillance de « mon » chauffeur. Le nom de cette agence de voyages en Inde : Indian Excursions Co
Dénichée sur Internet, j’avais indiqué mes desiderata et l’agence a ajouté ses recommandations. Nous avons convenu d’un itinéraire effectué en voiture avec chauffeur privé (bilingue anglais) avec les étapes suivantes :
Départ de Delhi jusqu’à Agra (Taj Mahal)
Puis route vers Jaipur (la « ville rose »)
Avec une étape au village de Anoppura (préparatifs d’un mariage)
Direction le parc national de Ranthambhore (tigres)
Une partie du trajet faite en train vers la prochaine étape
Visite de Udaipur
Remontée vers le Nord avec étape pour le temple Jain de Ranakpur
Visite de Jodhpur
Avant de rentrer sur Delhi.
L’une des cours intérieures du City Palace, à Udaipur.
Je conserve le souvenir d’une très belle découverte, je suis très heureuse d’avoir fait ce voyage en Inde. Pourtant si je veux rester honnête avec vous je me dois aussi de signaler trois regrets :
– Annulation d’un vol en montgolfière
À Jaipur je devais monter en montgolfière pour la première fois afin de survoler la région au petit matin. Nous devions être seulement six personnes à bord, conditions parfaites. Levée à 4h du matin, assise dans la voiture du prestataire local dès 4h30 devant l’entrée de mon hôtel, nous avons patienté jusqu’à 6h du matin pour ensuite retourner nous coucher : le prestataire local a annulé.
On m’a dit « trop de vent ce matin, c’est impossible« . Or il n’y avait pas le moindre souffle sur les feuilles des arbres du magnifique jardin paysager de l’hôtel. Et j’entendais la voix (sans comprendre le langage) du petit bonhomme à l’autre bout du téléphone or celui-ci n’avait pas l’air très éveillé et visiblement le chauffeur tentait de le bousculer.
Quand j’en ai parlé avec « mon » chauffeur pour ce périple il a eu l’air embarrassé. Je crois que les autres clients avaient annulé leur participation à ce vol quasi privé, et qu’on n’a pas voulu me dire la vérité.
J’ai regretté de ne pas avoir vécu cette expérience au-dessus du Rajasthan, mais j’ai eu le bonheur d’expérimenter un vol en montgolfière par la suite au-dessus du désert en Namibie. Je vous raconterai ce vol très bientôt.
Oiseau royal, le paon déploie son plumage pour séduire les femelles alentours dans le parc national de Ranthambhore.
– Les tigres de Ranthambhore
J’avais demandé à faire étape dans le parc national de Ranthambhore pour y voir des tigres à l’état sauvage. Un état sauvage sous protection malgré tout, mais vous comprendrez qu’il faut absolument les protéger de la bêtise et de la cupidité des hommes. Le parc national est donc une bonne option.
En voiture (du parc) avec un ranger j’ai parcouru les allées naturelles de ce parc pendant deux heures le matin puis deux heures l’après-midi. J’ai vu et photographié des daims, des singes, des oiseaux,… mais pas de tigres. Nous avons approché des carcasses animales fraîches, j’ai senti l’odeur des fauves, j’ai même entendu deux rugissements au loin (très loin). Mais je n’ai pas aperçu l’ombre du regard de l’un de ces félins royaux.
Pourtant à l’hôtel en soirée j’ai bavardé avec quelques touristes qui ont bel et bien vu deux ou trois spécimen ce jour-là.
On ne peut pas être chanceux tous les jours !
Portrait d’une femme du Rajasthan, préparatifs d’un mariage au village d’Anopura (ou Anoppura).
– Tempête de sable ou troubles politiques ?
Une fois à Jodhpur je devais ensuite me rendre à Jaisalmer à l’Ouest. Jaisalmer est une ville fortifiée (vous visualisez Carcassonne ?) fondée vers 1156 qui se trouve en plein désert et à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Pakistan. Je rêvais de cette étape, un lieu peu fréquenté par les touristes !
Mais la veille l’agence de voyage en Inde m’a contactée par téléphone pour me signaler qu’une tempête de sable s’était levée et qu’il n’était guère prudent de s’y rendre. J’ai un peu insisté mais il semblait peu probable que je puisse m’y rendre malgré tout. J’ai donc fait confiance aux locaux et j’ai accepté d’annuler cette étape. En contre-partie l’agence a immédiatement arrangé pour moi la visite approfondie de Delhi et m’a sur-classée dans un bel hôtel de la capitale.
En faisant quelques recherches sur Internet le soir-même j’ai aussi lu que la région n’était pas sûre depuis quelques jours du fait de troubles avec la frontière si proche. C’est une région réputée sensible, je n’aurais pas du imaginer pouvoir m’y rendre aussi facilement en toute sécurité. J’ai sagement abandonné ce projet mais j’espère un jour pouvoir admirer les fortifications de Jaisalmer.
Femme fumant la pipe au Rajasthan, au village de Anopura.
Mon bilan sur ce voyage en Inde
L’un de mes regrets en visitant la région du Rajasthan ? Le peu d’informations offertes aux visiteurs sur les sites touristiques. Même sur Internet vous trouverez peu d’explications sur les palais, sur l’histoire des villes. Il faut faire confiance aux guides sur place, ou être universitaire pour aller chercher plus loin, bien plus loin.
L’autre de mes regrets devant tant de beauté ? Que ces palais ne soient pas mieux entretenus, davantage mis en valeur. Mais n’est-ce pas là réflexion d’une Occidentale habituée du château de Versailles, admirative de l’entretien du Musée (et palais) de l’Ermitage à Saint-Petersburg ? Peut-être.
Bien sûr l’Inde a besoin de se concentrer davantage sur la santé et le confort de sa population contemporaine, sur l’hygiène de ses villes et campagnes, et sur la pollution ambiante et les méfaits du climat.
Néanmoins, devant le nombre des visiteurs et face au patrimoine culturel d’une grande richesse pour cette grande nation on en vient à se demander pourquoi ces somptueux bâtiments ne sont pas davantage préservés des outrages du temps.
Épices de la cuisine indienne : curry, cumin, cannelle,… et bien d’autres !
Parmi ces outrages il faut bien sûr évoquer la pollution, intense à Delhi, mais présente un peu partout au Rajasthan. Elle irrite les gorges sensibles et ajoutée à la poussière ambiante d’un sol sec elle voile la lumière et les paysages de jaune sale ou de gris pesant.
Les volumes s’effacent, les contrastes s’estompent. Pour vous en convaincre je vous montre l’une de mes photos prises depuis le palais de Jodhpur sur la célèbre ville bleue :
Cette photo est celle que j’ai prise, sans retouches. Je l’ai seulement re-dimensionnée ce matin pour l’adapter au format de ce blog, mais je n’ai retouché ni la lumière, ni le contraste, ni les couleurs bien sûr. C’est ainsi que vous verrez la ville de Jodhpur, avant d’entrer dans ses ruelles aux murs bleus (ma photo d’en-tête de cet article).
Quasiment toutes mes photos panoramiques sur ce voyage montrent un tel voile gris jaunâtre. En douze jours je n’ai pris que 2 650 photos (avec mon appareil Canon 7D) + quelques séquences vidéos. C’est un nombre moins important que ce que j’ai l’habitude de rapporter de mes voyages.
Ce nombre prouve aussi que j’ai été déstabilisée, bousculée dans mes habitudes (ce qui n’est pas négatif en soi).
Mais c’est peut-être aussi l’une des raisons pour lesquelles je n’ai pas publié d’articles sur ce voyage en Inde depuis que je l’ai réalisé ?
Malgré cela l’Inde offre au quotidien un kaléidoscope de couleurs, de parfums et d’odeurs, de saveurs. Et surtout de ressentis.
Vous serez épaté.e par la dextérité (et la patience) de votre chauffeur dans la circulation épouvantable de Delhi (et pourtant j’ai pratiqué Jakarta en Indonésie et Hanoi au Vietnam, autres frénésies !).
Vous aurez peur en voyant un énorme camion remonter sans complexe l’autoroute en sens inverse de la circulation ! Je ne parle même pas de l’image déjà connue de vaches bloquant une route dans un village. L’Inde enseigne la patience.
Vous aurez envie de tout goûter de cette fabuleuse cuisine indienne faite de parfums et d’épices, de viandes savamment marinées, de plats longuement mijotés. Oubliez la cuisine que vous appréciez au restaurant indien du coin de votre rue en France, vous re-découvrirez la cuisine indienne au Rajasthan. Inutile de vous confirmer que j’ai rapporté quelques (gros) sachets d’épices !
En fin de journée vous serez littéralement saoulé.e de bruits, de sons, de cacophonie en tous genres et vous trouverez presque dérangeant ce silence qui vous noie en pénétrant dans votre chambre d’hôtel.
Et puis les hôtels…
À gauche les jardins de l’hôtel Oberoi Udaivilas, à droite le splendide Taj Lake Palace auquel on n’accède qu’en barque, tous deux situés à Udaipur.
Beaucoup partent en voyage en Inde avec un sac à dos, en improvisant un peu sur place, et en fréquentant de petits hôtels ou des maisons d’hôtes. Le sac à dos j’ai pratiqué, je n’en ai plus envie.
Si j’ai attendu aussi longtemps pour découvrir une toute petite partie de l’Inde c’est parce que je souhaitais aussi le faire dans de bonnes conditions, pour mon confort certes mais aussi pour ma santé.
Il n’est guère de bon ton de l’évoquer mais… oui, vous serez peut-être (sans doute ?) malade en Inde. Si je suis une grande adepte de la street-food et que l’Inde est plus que généreuse en ce domaine avec tant de snacks à goûter à tous les coins de rue je me suis tout de même restreinte sur place, par prudence.
J’ai choisi de dormir autant que possible dans les hôtels du groupe Oberoi, des hôtels que j’avais déjà expérimentés lors de reportages (sponsorisés) à Bali et à Lombok (Indonésie). En cliquant sur les liens que je vous suggère vous pourrez lire mes articles publiés à propos de ces deux hôtels.
Oberoi est un groupe hôtelier indien, qui a su se développer en différents pays après avoir assuré son succès sur le sol natal. Je suis fan de leurs hôtels !
Voyage non sponsorisé : les recommandations que je fais (hôtel, restaurants, prestataires) sont spontanées et sincères (vous le découvrirez en lisant). D’ailleurs même en voyage sponsorisé j’ai toujours appliqué ma règle d’auteure sur ce blog : j’aime, j’en parle. Je n’aime pas, je n’en parle pas. Mes sponsors le savent et l’acceptent en toute bonne foi. Si vous souhaitez davantage de détails sur ces prestataires n’hésitez pas à poser votre question dans l’espace Commentaires au bas de cette page. Les tarifs étant vite obsolètes je vous invite à cliquer sur les liens placés dans les articles pour accéder aux sites web afférents, vous y trouverez sans doute aussi des offres spéciales et ponctuelles.
Je suis très heureuse d’avoir pu profiter du confort des hôtels Oberoi, et je vous raconterai aussi plus tard comment un directeur d’hôtel attentionné m’a permis aussi de passer une nuit dans l’exceptionnel Taj Lake Palace à Udaipur.
Si vous recherchez des hôtels d’exception pour vous assurez un voyage sans encombres je vous recommande de contacter l’agence de voyage Indian Excursions Co en leur demandant de bâtir votre itinéraire autour des hôtels Oberoi. Vous ne le regretterez pas !
J’ai par ailleurs résidé dans d’autres hôtels de très bon choix pendant ce séjour en Inde, je vous en parlerai également.
Je vais maintenant terminer la sélection des photos pour vous emmener directement à Jaipur, afin de vous raconter ma journée éreintante mais ô combien enrichissante à travers les palais de la ville rose.
L’article est rédigé, mais je dois travailler les photos pour mettre en valeur toutes ces splendeurs que je tiens à vous montrer. N’oubliez pas de vous abonner à mon blog grâce au petit formulaire ci-dessus pour ne rien manquer de mes prochaines publications.
Je m’envolerai demain pour Istanbul (mes premiers pas en Turquie), et je vous raconterai bien sûr. Si vous êtes impatients je vous recommande de me suivre sur Instagram, les articles viendront ici plus tard.
Je vous souhaite une belle semaine !
Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage en Inde ? Voici quelques pistes à explorer :
Mes photos sur l’Inde : chez500px.com, Getty Images, et surtout chez Picfair pour des impressions à suspendre sur vos murs et sur mon portfolio pour des impressions et des objets dérivés (puzzles, mugs, etc…).
Avant mon premier voyage en Inde j’ai aussi exploré le Bhoutan
Mes hôtels en Inde : je recommande chaleureusement les hôtels du groupe Oberoi, d’autres hôtels de charme vous seront recommandés sur les prochains articles.
Mon agence de voyage pour cet itinéraire de 12 jours en Inde : Indian Excursions Co
Rédiger et illustrer un site web ou un blog représente des heures, des années de travail. Prélever sur Internet sans autorisation préalable des photos ou des textes (tout ou partie) est une violation des droits d’auteur. Des outils permettent de dénicher facilement les « emprunteurs » et de les poursuivre (dans le pire des cas), ce sont d’ailleurs souvent les lecteurs qui nous alertent. Si vous souhaitez utiliser un extrait d’article ou une photo n’hésitez pas à demander depuis la page Contact sur ce site. Merci pour votre compréhension.
Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
Partir pour la première fois en Inde et découvrir le Taj Mahal et les palais du Rajasthan…
L’Inde est immense : septième plus grand pays au monde, soit six fois et demi la superficie de la France, ou un tiers de celle des États-Unis. Sauf à partir le nez au vent pendant plusieurs mois quand on veut partir en voyage en Inde il faut choisir.
J’ai choisi d’aller admirer le Taj Mahal et de découvrir les palais fantasmagoriques du Rajasthan.
Mais délimiter des priorités pour découvrir un pays aussi riche culturellement ne suffit pas. Parce que l’Inde est un chaos permanent pour notre culture occidentale. Elle vous happe, vous bouscule, redéfinit vos priorités, vos envies, vos goûts et vos dégoûts.
En 2015 j’ai exploré une petite partie de l’Inde, et je n’ai pourtant jamais rien raconté de cette belle expérience. Pourquoi ?
Aujourd’hui encore j’ai du mal à mettre des mots sur mes ressentis, sur les émotions qui ont émaillé ce voyage en Inde. Découvrir l’Inde, même un petit peu, c’est entrer dans un autre monde, une autre dimension.
L’inde vous happe, vous bouscule, redéfinit vos priorités…
Si la visite du Rajasthan pendant ce premier voyage en Inde s’est imposée c’est pour la curiosité qu’éveille l’histoire de ses palais construits par les maharajas au fil des siècles.
J’ai enfin commencé à rédiger une série d’articles sur ce voyage en Inde, mais avant de les publier j’ai ressenti le besoin d’expliquer quand et comment, mais surtout de présenter un petit bilan qui pourrait vous aider à construire l’itinéraire de votre prochain voyage en Inde.
Meilleure saison pour partir en Inde
Tout d’abord, quand partir en Inde ?
Globalement sur la totalité du pays du Nord au Sud, les températures sont plus clémentes entre début novembre et fin mars, pour un minimum de pluie. La période idéale pour le climat semble s’étendre de début décembre à fin février, mais elle correspond aussi à un maximum d’affluence.
La foule, je n’aime pas. Or la foule est déjà présente partout chaque jour en Inde !
Mon expérience : je suis partie en Inde du 22 avril au 03 mai, soit 12 jours et je n’ai pas vu une goutte de pluie, que ce soit à Delhi, à Agra (Taj Mahal), au Rajasthan ou dans la réserve animalière de Ranthambhore.
Au Rajasthan fin avril début mai il faisait chaud et sec, mais une température agréable et supportable.
Et j’ai croisé peu de groupes de Chinois sur place. En revanche j’ai bavardé avec quelques groupes d’Indiens en vacances, peu d’Européens.
Vous êtes sur un blog de voyages, avec priorité à la photo : n’oubliez pas de cliquer sur chacune des photos ci-dessous pour l’afficher en grand format sur votre écran. C’est aussi la raison pour laquelle ce blog est conçu pour un affichage de préférence sur ordinateur ou sur tablette.
Le Taj Mahal vu par l’arrière, le long de la rivière Yamuna.
Mon circuit de 12 jours en Inde
Jaipur, Jodhpur et Udaipur forment un triangle à l’intérieur du Rajasthan, ce sont les trois villes emblématiques du plus grand état de l’Inde. Le Rajasthan est situé au Nord-Ouest du pays, accolé aux frontières du Pakistan, donc au Sud de Delhi.
Parce que je n’avais pas de temps à consacrer à la préparation de ce voyage, j’en ai confié l’organisation à une excellente agence de voyage locale que je vous recommande vivement tant tout s’est déroulé à merveille grâce aux soins de l’équipe en place et à la compétence et bienveillance de « mon » chauffeur. Le nom de cette agence de voyages en Inde : Indian Excursions Co
Dénichée sur Internet, j’avais indiqué mes desiderata et l’agence a ajouté ses recommandations. Nous avons convenu d’un itinéraire effectué en voiture avec chauffeur privé (bilingue anglais) avec les étapes suivantes :
L’une des cours intérieures du City Palace, à Udaipur.
Je conserve le souvenir d’une très belle découverte, je suis très heureuse d’avoir fait ce voyage en Inde. Pourtant si je veux rester honnête avec vous je me dois aussi de signaler trois regrets :
– Annulation d’un vol en montgolfière
À Jaipur je devais monter en montgolfière pour la première fois afin de survoler la région au petit matin. Nous devions être seulement six personnes à bord, conditions parfaites. Levée à 4h du matin, assise dans la voiture du prestataire local dès 4h30 devant l’entrée de mon hôtel, nous avons patienté jusqu’à 6h du matin pour ensuite retourner nous coucher : le prestataire local a annulé.
On m’a dit « trop de vent ce matin, c’est impossible« . Or il n’y avait pas le moindre souffle sur les feuilles des arbres du magnifique jardin paysager de l’hôtel. Et j’entendais la voix (sans comprendre le langage) du petit bonhomme à l’autre bout du téléphone or celui-ci n’avait pas l’air très éveillé et visiblement le chauffeur tentait de le bousculer.
Quand j’en ai parlé avec « mon » chauffeur pour ce périple il a eu l’air embarrassé. Je crois que les autres clients avaient annulé leur participation à ce vol quasi privé, et qu’on n’a pas voulu me dire la vérité.
J’ai regretté de ne pas avoir vécu cette expérience au-dessus du Rajasthan, mais j’ai eu le bonheur d’expérimenter un vol en montgolfière par la suite au-dessus du désert en Namibie. Je vous raconterai ce vol très bientôt.
Oiseau royal, le paon déploie son plumage pour séduire les femelles alentours dans le parc national de Ranthambhore.
– Les tigres de Ranthambhore
J’avais demandé à faire étape dans le parc national de Ranthambhore pour y voir des tigres à l’état sauvage. Un état sauvage sous protection malgré tout, mais vous comprendrez qu’il faut absolument les protéger de la bêtise et de la cupidité des hommes. Le parc national est donc une bonne option.
En voiture (du parc) avec un ranger j’ai parcouru les allées naturelles de ce parc pendant deux heures le matin puis deux heures l’après-midi. J’ai vu et photographié des daims, des singes, des oiseaux,… mais pas de tigres. Nous avons approché des carcasses animales fraîches, j’ai senti l’odeur des fauves, j’ai même entendu deux rugissements au loin (très loin). Mais je n’ai pas aperçu l’ombre du regard de l’un de ces félins royaux.
Pourtant à l’hôtel en soirée j’ai bavardé avec quelques touristes qui ont bel et bien vu deux ou trois spécimen ce jour-là.
On ne peut pas être chanceux tous les jours !
Portrait d’une femme du Rajasthan, préparatifs d’un mariage au village d’Anopura (ou Anoppura).
– Tempête de sable ou troubles politiques ?
Une fois à Jodhpur je devais ensuite me rendre à Jaisalmer à l’Ouest. Jaisalmer est une ville fortifiée (vous visualisez Carcassonne ?) fondée vers 1156 qui se trouve en plein désert et à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Pakistan. Je rêvais de cette étape, un lieu peu fréquenté par les touristes !
Mais la veille l’agence de voyage en Inde m’a contactée par téléphone pour me signaler qu’une tempête de sable s’était levée et qu’il n’était guère prudent de s’y rendre. J’ai un peu insisté mais il semblait peu probable que je puisse m’y rendre malgré tout. J’ai donc fait confiance aux locaux et j’ai accepté d’annuler cette étape. En contre-partie l’agence a immédiatement arrangé pour moi la visite approfondie de Delhi et m’a sur-classée dans un bel hôtel de la capitale.
En faisant quelques recherches sur Internet le soir-même j’ai aussi lu que la région n’était pas sûre depuis quelques jours du fait de troubles avec la frontière si proche. C’est une région réputée sensible, je n’aurais pas du imaginer pouvoir m’y rendre aussi facilement en toute sécurité. J’ai sagement abandonné ce projet mais j’espère un jour pouvoir admirer les fortifications de Jaisalmer.
Femme fumant la pipe au Rajasthan, au village de Anopura.
Mon bilan sur ce voyage en Inde
L’un de mes regrets en visitant la région du Rajasthan ? Le peu d’informations offertes aux visiteurs sur les sites touristiques. Même sur Internet vous trouverez peu d’explications sur les palais, sur l’histoire des villes. Il faut faire confiance aux guides sur place, ou être universitaire pour aller chercher plus loin, bien plus loin.
L’autre de mes regrets devant tant de beauté ? Que ces palais ne soient pas mieux entretenus, davantage mis en valeur. Mais n’est-ce pas là réflexion d’une Occidentale habituée du château de Versailles, admirative de l’entretien du Musée (et palais) de l’Ermitage à Saint-Petersburg ? Peut-être.
Bien sûr l’Inde a besoin de se concentrer davantage sur la santé et le confort de sa population contemporaine, sur l’hygiène de ses villes et campagnes, et sur la pollution ambiante et les méfaits du climat.
Néanmoins, devant le nombre des visiteurs et face au patrimoine culturel d’une grande richesse pour cette grande nation on en vient à se demander pourquoi ces somptueux bâtiments ne sont pas davantage préservés des outrages du temps.
Épices de la cuisine indienne : curry, cumin, cannelle,… et bien d’autres !
Parmi ces outrages il faut bien sûr évoquer la pollution, intense à Delhi, mais présente un peu partout au Rajasthan. Elle irrite les gorges sensibles et ajoutée à la poussière ambiante d’un sol sec elle voile la lumière et les paysages de jaune sale ou de gris pesant.
Les volumes s’effacent, les contrastes s’estompent. Pour vous en convaincre je vous montre l’une de mes photos prises depuis le palais de Jodhpur sur la célèbre ville bleue :
Cette photo est celle que j’ai prise, sans retouches. Je l’ai seulement re-dimensionnée ce matin pour l’adapter au format de ce blog, mais je n’ai retouché ni la lumière, ni le contraste, ni les couleurs bien sûr. C’est ainsi que vous verrez la ville de Jodhpur, avant d’entrer dans ses ruelles aux murs bleus (ma photo d’en-tête de cet article).
Quasiment toutes mes photos panoramiques sur ce voyage montrent un tel voile gris jaunâtre. En douze jours je n’ai pris que 2 650 photos (avec mon appareil Canon 7D) + quelques séquences vidéos. C’est un nombre moins important que ce que j’ai l’habitude de rapporter de mes voyages.
Ce nombre prouve aussi que j’ai été déstabilisée, bousculée dans mes habitudes (ce qui n’est pas négatif en soi).
Mais c’est peut-être aussi l’une des raisons pour lesquelles je n’ai pas publié d’articles sur ce voyage en Inde depuis que je l’ai réalisé ?
Malgré cela l’Inde offre au quotidien un kaléidoscope de couleurs, de parfums et d’odeurs, de saveurs. Et surtout de ressentis.
Vous serez épaté.e par la dextérité (et la patience) de votre chauffeur dans la circulation épouvantable de Delhi (et pourtant j’ai pratiqué Jakarta en Indonésie et Hanoi au Vietnam, autres frénésies !).
Vous aurez peur en voyant un énorme camion remonter sans complexe l’autoroute en sens inverse de la circulation ! Je ne parle même pas de l’image déjà connue de vaches bloquant une route dans un village. L’Inde enseigne la patience.
Vous aurez envie de tout goûter de cette fabuleuse cuisine indienne faite de parfums et d’épices, de viandes savamment marinées, de plats longuement mijotés. Oubliez la cuisine que vous appréciez au restaurant indien du coin de votre rue en France, vous re-découvrirez la cuisine indienne au Rajasthan. Inutile de vous confirmer que j’ai rapporté quelques (gros) sachets d’épices !
En fin de journée vous serez littéralement saoulé.e de bruits, de sons, de cacophonie en tous genres et vous trouverez presque dérangeant ce silence qui vous noie en pénétrant dans votre chambre d’hôtel.
Et puis les hôtels…
À gauche les jardins de l’hôtel Oberoi Udaivilas, à droite le splendide Taj Lake Palace auquel on n’accède qu’en barque, tous deux situés à Udaipur.
Beaucoup partent en voyage en Inde avec un sac à dos, en improvisant un peu sur place, et en fréquentant de petits hôtels ou des maisons d’hôtes. Le sac à dos j’ai pratiqué, je n’en ai plus envie.
Si j’ai attendu aussi longtemps pour découvrir une toute petite partie de l’Inde c’est parce que je souhaitais aussi le faire dans de bonnes conditions, pour mon confort certes mais aussi pour ma santé.
Il n’est guère de bon ton de l’évoquer mais… oui, vous serez peut-être (sans doute ?) malade en Inde. Si je suis une grande adepte de la street-food et que l’Inde est plus que généreuse en ce domaine avec tant de snacks à goûter à tous les coins de rue je me suis tout de même restreinte sur place, par prudence.
J’ai choisi de dormir autant que possible dans les hôtels du groupe Oberoi, des hôtels que j’avais déjà expérimentés lors de reportages (sponsorisés) à Bali et à Lombok (Indonésie). En cliquant sur les liens que je vous suggère vous pourrez lire mes articles publiés à propos de ces deux hôtels.
Oberoi est un groupe hôtelier indien, qui a su se développer en différents pays après avoir assuré son succès sur le sol natal. Je suis fan de leurs hôtels !
Je suis très heureuse d’avoir pu profiter du confort des hôtels Oberoi, et je vous raconterai aussi plus tard comment un directeur d’hôtel attentionné m’a permis aussi de passer une nuit dans l’exceptionnel Taj Lake Palace à Udaipur.
Si vous recherchez des hôtels d’exception pour vous assurez un voyage sans encombres je vous recommande de contacter l’agence de voyage Indian Excursions Co en leur demandant de bâtir votre itinéraire autour des hôtels Oberoi. Vous ne le regretterez pas !
J’ai par ailleurs résidé dans d’autres hôtels de très bon choix pendant ce séjour en Inde, je vous en parlerai également.
Je vais maintenant terminer la sélection des photos pour vous emmener directement à Jaipur, afin de vous raconter ma journée éreintante mais ô combien enrichissante à travers les palais de la ville rose.
L’article est rédigé, mais je dois travailler les photos pour mettre en valeur toutes ces splendeurs que je tiens à vous montrer. N’oubliez pas de vous abonner à mon blog grâce au petit formulaire ci-dessus pour ne rien manquer de mes prochaines publications.
Je m’envolerai demain pour Istanbul (mes premiers pas en Turquie), et je vous raconterai bien sûr. Si vous êtes impatients je vous recommande de me suivre sur Instagram, les articles viendront ici plus tard.
Je vous souhaite une belle semaine !
Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage en Inde ? Voici quelques pistes à explorer :
Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
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