Exumas, plage de Stocking Island © Marie-Ange Ostré

Le sous-archipel des Exumas aux Bahamas compte 365 îles et îlots, des cays… Autant dire une île pour chaque jour !

Le sous-archipel des Exumas s’étend comme un collier au beau milieu des Bahamas sur 60 miles de long, et 7 miles en son point le plus large. Des îles de toute beauté à survoler dans la mer des Caraïbes.

Les Indiens les appelaient Yumey et Suma, deux îles séparées par un chenal et cerclées d’îlots aux paysages divers : falaises, bancs de sables, plages immaculées, corail, grottes, mangrove, marais salants, trous bleus, le tout situé dans un extraordinaire monde marin traversé par le Tropique du Cancer.

En 1957 le gouvernement des Bahamas transforme une partie des 365 cays (= keys, îlots) des Exumas en Parc National.

En 1966 il fait construire un pont pour relier les deux îles de Great Exuma et Little Exuma pour remplacer le ferry qui assurait la liaison.

La première colonisation des Exumas remonterait à l’arrivée des Loyalistes après la guerre d’indépendance aux Etats-Unis : un Anglais du nom de Dennis Rolle quitte la Floride qui vient d’être cédée à l’Espagne et s’installe avec 140 esclaves sur Great Exuma pour créer une plantation de coton.

Mais le rapide appauvrissement des sols et une chenille maligne a très vite raison des tentatives de plantation et Dennis Rolle quitte les Exumas pour s’installer à Nassau.

Son fils, John Rolle, prend la relève en 1796 et fait face à l’émancipation des esclaves qui reçoivent un morceau de terre à exploiter à condition qu’ils acceptent de porter le nom de Rolle et qu’ils s’engagent à être fermiers. De nos jours de nombreux habitants des Exumas portent encore le nom de Rolle. Mais beaucoup ne sont plus fermiers.

Sur l’île de Stocking Island, à 8 minutes de bateau-taxi depuis Georgetown, j’ai rencontré Kenneth « KB » Bowe, Bahaméen ayant fait ses études de finance et gestion à l’Université de Chicago (comme Barack Obama).

Après un petit tour du monde et de nombreuses pauses en Europe, Afrique et Asie, Kenneth est revenu sur sa terre natale avec la volonté de créer un site qui plairait aux touristes tout en préservant la culture bahaméenne.

Kenneth a édifié un petit paradis pour yachtmen en escale et pour les Bahaméens en week-end. Au Chat’N’Chill vous pourrez rôtir sur la plage (ne marchez pas pieds nus où il vous en cuira !) devant une baie aux eaux d’émeraude, manger une salade de conque ou un hamburger de conque (savoureux si vous y ajoutez un peu de piment et de coleslaw), écouter de la musique mi-rock mi-Bahamas, partager une bière sous la paillote décorée des tee-shirts de visiteurs qui ont tenu à le dédicacer avant de partir pour mieux revenir, ou écouter la messe de 10h chaque dimanche matin sur les bancs installés sous les casuarinas…

Ensuite, on sert le cochon rôti !

En haute saison Kenneth a compté jusqu’à 400 embarcations ancrées dans la baie. Et chaque année fin avril se déroule la régate nationale la plus réputée des Bahamas, un événement très couru par les champions locaux et suivie par la population toute entière.

J’ai ensuite voulu découvrir Little Exuma, aller jusqu’au bout de cette île moins peuplée, avec son marais salant aux eaux rouges et ses lieux-dits ponctués de petits bars de plage. J’ai bavardé avec une mama très fière de me montrer son album photo qui contient quelques visages de stars américaines ayant résidence ici, ou là dans ce sous-archipel.

J’ai trouvé la plage traversée par le Tropique du Cancer : un sable immaculé, des eaux indigo…

J’ai photographié des écoliers frondeurs, jouant à cache-cache avec mon appareil photo avec une bonhomie que j’aimerais retrouver ailleurs.

J’ai acheté un petit panier tressé au marché de Georgetown, un panier en cours de fabrication, pour lequel j’ai choisi la doublure et que je suis revenue chercher trois heures plus tard, avant de me diriger vers le secteur du Fish’N’Fry et ses petites baraques de bois coloré qui distribuent grillades et salades de conques aux messieurs au bar, bière en main, et mesdames à table, jouant aux dominos.

J’aurais bien aimé me baigner dans le lagon juste devant ma maisonnette aux couleurs pastel sur le petit domaine de Paradise Bay. Je n’ai pas eu le temps.

Par contre si vous cherchez un logement plus indépendant qu’un séjour à l’hôtel mais en conservant certains aspects pratiques je vous recommande vivement de séjourner au Paradise Bay.

Créé par de jeunes Français tombés amoureux des Exumas Paradise Bay offre des petites villas indépendantes, colorées, sur une superbe plage de sable fin face au lagon. Vous y trouverez tout le confort moderne y compris machine à laver et sèche-linge, une cuisine parfaitement aménagée, et des chambres confortabkes. Le petit avantage ? On vous apporte le petit déjeuner à votre porte le matin, à l’heure de votre convenance ! Je vous laisse découvrir quelques photos ci-dessous :

Je me glisserai dans l’eau demain au cours de cette balade en bateau que l’on m’a proposée. Une itinérance entre les cays, pour voir les îles depuis la mer et naviguer au gré du vent (plutôt fort depuis hier !) en faisant un peu de palmes, masque et tuba pour observer la faune sous-marine. Ma dernière promenade, avant de rentrer vers la France.

Samedi matin je quitterai les Exumas très tôt, vers Nassau où je passerai encore quelques heures. Puis je m’envolerai vers Miami dans l’après-midi, pour revenir vers Paris en fin de journée, en espérant que le nuage de cendres qui s’échappe de ce fichu volcan islandais n’est plus que souvenir.

Je vous souhaite à tous un très beau week-end…

Envie d’en apprendre davantage sur mes 5 voyages aux Bahamas ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en mai 2010 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». Malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à cet article, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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