Zimbabwe, survol des chutes Victoria en hélicoptère

Quand vous irez au Zimbabwe vous n’aurez qu’un souhait, faire un survol des chutes Victoria en hélicoptère…

Situées sur le fleuve Zambèze les chutes Victoria dégringolent sur environ 1 700m de large (près de 2km !) sur une hauteur maximum de 108 mètres. Spectaculaire !

Les chutes Victoria forment aussi une frontière naturelle entre deux pays : la Zambie et le Zimbabwe, ces deux pays tentant d’attirer de leur côté un maximum de touristes.

Elles sont aussi classées sur la liste du patrimoine mondial naturel de l’UNESCO (lire la fiche ici).

Pour préparer votre voyage la première difficulté consiste donc à choisir le bon côté : pour admirer les chutes Victoria faut-il séjourner en Zambie ou au Zimbabwe ? Je répondrais que cela dépend de l’agence de voyage avec laquelle vous partez (si vous partez en agence), de votre budget (pour l’hôtel mais aussi pour les transferts), et de la proximité souhaitée avec les chutes Victoria.

Pour ma part je suis partie cette fois avec le soutien d’une agence de voyages (une fois n’est pas coutume !). Certains voyages nécessitent l’expérience d’une agence quand la préparation s’avère plus complexe et qu’il faut s’appuyer sur des prestataires locaux pour garantir lesdites prestations. En général les voyages entrepris par l’intermédiaire d’une agence de voyages évitent les écueils, diminuent les déboires, les annulations et les retards (mais pas toujours !). Je suis partie trois semaines pour ce second voyage en Afrique australe. Je voulais explorer la ville du Cap et descendre jusqu’au cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud, je voulais découvrir la Zambie au cours d’un safari photos, et je voulais retourner en Namibie pour en voir davantage. Multiplier les sites multiplie aussi les difficultés. Je raffole de mon indépendance en voyage, mais devant l’ampleur de la préparation de ce voyage j’ai donc opté pour un circuit sur mesure longuement préparé avec une agence.

Donc pour venir aux chutes Victoria, si comme moi vous arrivez en avion depuis Le Cap (Afrique du Sud) vous atterrissez à Livingstone en Zambie. Pourtant j’ai séjourné à l’hôtel The Victoria Falls, au Zimbabwe (à quelques minutes en voiture depuis l’aéroport).

Se rendre aux chutes Victoria est une belle opportunité dans une vie de voyageur, les survoler en hélicoptère est un privilège…

J’ai choisi l’hôtel The Victoria Falls pour deux raisons : pour son histoire, et parce que c’est le seul hôtel à proximité des chutes qui permette d’y accéder à pied en une vingtaine de minutes. Nul besoin de taxi ou de transfert, vous y allez (de jour seulement) autant que vous le souhaitez ! Je vous raconterai cet hôtel un autre jour, c’est promis.

Je vous parlerai davantage des chutes sur un autre article, et je vous montrerai mes photos prises à pied face aux chutes Victoria. C’est une belle émotion, inoubliable.

Aujourd’hui je veux vous montrer ce que l’on peut admirer au cours d’un survol des chutes Victoria en hélicoptère.

Se rendre aux chutes Victoria est une belle opportunité dans une vie de voyageur, les survoler en hélicoptère est un privilège qu’il faut anticiper avant de quitter votre pays de résidence.

Sachant que je ne reviendrai pas aux chutes Victoria j’avais réservé plusieurs mois à l’avance un vol court de 12-13 minutes au-dessus des chutes, avec Zambezi Helicopters. Sur place dès votre arrivée à l’heure dite on vous propose de payer le supplément pour une extension : pour voir des animaux et descendre dans les gorges du Zimbabwe il vous en coûtera davantage mais vous profiterez d’un vol de 25mn au total au lieu des 12 ou 13mn réservées.

Attention : je me suis rendue aux chutes Victoria début septembre, quand le débit des chutes n’est pas au maximum et le nombre de touristes non plus. Je vous encourage donc à réserver directement ce vol de 25 mn à l’avance, surtout si vous allez voir les chutes en haute saison. N’attendez pas la dernière minute.

Seul problème mineur : le vol de 12mn devait décoller à 9h, celui de 25mn sera pour 11h. On accepte de me ramener jusqu’à l’hôtel pour revenir ensuite me chercher, de façon à ne pas attendre pendant deux heures en salle d’attente pendant que les vols courts se succèdent. Sur le chemin je me fais malgré tout déposer dans le centre de la bourgade de Victoria Falls (Zimbabwe donc).

Des prestataires d’excursions, des boutiques de souvenirs, quelques cafés et petites supérettes pour acheter un peu d’eau et des snacks. Un peu plus loin un artiste sculpteur sur pierre vend ses oeuvres, qu’il peut vous faire expédier à domicile.

De retour à l’helipad je réussis à bavarder un peu avec le pilote, sensible au matériel photo, qui accepte de me faire monter à ses côtés dans l’appareil. Ce qui me garantit le meilleur siège pour prendre les meilleures photos possibles. J’ai eu de la chance : j’avais demandé au bureau d’accueil en arrivant mais l’hôtesse m’avait assuré que les sièges sont attribués en fonction du poids de chaque passager, ceci pour répartir les poids justement. D’ailleurs vous serez pesé avant de monter à bord.

J’embarque donc à côté du pilote, une petite fenêtre coulissante permet de prendre les photos sans la vitre. Je suis aux anges parce que malgré tout il est 11 heures du matin et la lumière d’Afrique est pâle, le soleil écrase déjà les reliefs. Le problème c’est que je vais prendre ces photos presque à l’aveugle puisque l’ouverture n’est pas à hauteur des yeux mais plutôt à hauteur du coude. Or il est impossible de se contorsionner sur un siège de co-pilote, ceinture de sécurité oblige !

Sous mes pieds une vitre me permet aussi de voir le paysage. Je n’ai pas le vertige, je suis plutôt heureuse. Ce n’est pas non plus mon premier vol en hélicoptère (île Maurice, La Réunion à deux reprises, et lire notamment mon récit au-dessus des Rocheuses au Canada, …).

Procédures d’usage, casque pour tout le monde, puis l’appareil décolle. Nous sommes à moins d’une minute de vol des chutes. Le pilote fait une première approche, en nous énonçant quelques chiffres dans son micro que nous oublions immédiatement tant nous sommes impatients de découvrir le débit des chutes Victoria.

L’appareil effectue une première boucle lente dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, nous permettant d’admirer les chutes face à leur débit. Même si on s’attend à être bouche-bée cela reste des minutes exceptionnelles, je regrette presque d’avoir envie de prendre un million de photos tant j’aimerais simplement prendre le temps de profiter de l’instant…

Pourtant je sais que ces photos m’offriront aussi la possibilité de revivre ces instants, avec la même acuité, avec le même plaisir, même des années plus tard. Sans photos le souvenir s’estompe irrémédiablement, les détails se diluent dans le temps.

Alors je photographie.

Vous êtes sur un blog de voyages, avec priorité à la photo : n’oubliez pas de cliquer sur chacune des photos ci-dessous pour l’afficher en grand format sur votre écran. C’est aussi la raison pour laquelle ce blog est conçu pour un affichage de préférence sur ordinateur ou sur tablette.

Nous survolons lentement le Zambèze sur les lèvres des chutes, puis le pilote fait une autre boucle dans l’autre sens de façon à permettre à tous les passagers d’admirer les chutes de chaque côté de l’appareil.

Dans le casque qui protège nos oreilles du bruit ambiant j’entends les exclamations des autres passagers, c’est un moment que nous partageons à l’unisson et même si je ne me retourne pas je sais que les 5 autres passagers derrière moi n’en perdent pas une miette.

Quand le pilote obtient confirmation que nous avons tous pris les photos que nous espérions il nous emmène au-dessus de l’immense Zambèze.

Il s’étire sur 2 750 km, c’est le 4ème fleuve le plus long d’Afrique derrière (dans l’ordre) le Nil, le Congo et le Niger. Le Zambèze prend sa source en Zambie puis arrose l’Angola sur une courte distance, sert de frontière entre la Namibie et le Botswana, traverse largement la Zambie, fait frontière entre la Zambie et le Zimbabwe avant d’aller mourir dans l’océan Indien.

Nous survolons les zones de marais en amont des chutes Victoria. Le long des rives nous apercevons les bateaux qui embarquent les touristes pour une petite croisière sur le fleuve mythique. Plus loin ce sont des éléphants que nous survolons, suffisamment haut pour ne pas les perturber, puis deux girafes et un buffle. Le pilote cherche à apercevoir des rhinocéros, sans succès.

Affichez les photos en grand format et vous apercevrez (oui, de très haut) quelques éléphants notamment au bain de boue et près des arbres sur la seconde photo ci-dessous.

Nous revenons vers les chutes Victoria pour une dernière boucle qui nous offre un arc-en-ciel. Le pilote confirme dans le micro que nous avons la chance de voir le canyon étroit des chutes, parce qu’en haute saison la brume formée par le débit intense crée un nuage qui peut cacher le surplomb des chutes pendant des semaines. Nous voyons moins d’eau aujourd’hui, mais davantage de relief.

Avant de revenir vers l’helipad le pilote nous fait découvrir les gorges du Zambèze, d’étroits canyons méconnus puisqu’ils sont éclipsés par la renommée des chutes. Pourtant on y fait du canyoning, des descentes en kayak, etc… Bon à savoir si vous souhaitez passer plus de vingt-quatre heures aux chutes Victoria !

Faire l’impasse sur ce survol des chutes Victoria serait une erreur, et visiblement ces vols ont un grand succès. Vues du ciel vous prenez la mesure de ces chutes majestueuses mais aussi celle du fleuve Zambèze et du relief environnant, du peu de végétation et de la faune sauvage en toute liberté.

Survoler les chutes Victoria est une belle introduction à la découverte des chutes à pied, ce que je ferai dans la foulée (même si j’y étais déjà allée la veille).

Sur le chemin du retour vers votre hôtel le chauffeur de Zambezi Helicopters vous déposera si vous le souhaitez (sans supplément) à l’entrée des chutes Victoria. Dans ce cas le retour vers votre hôtel se fera à votre charge et sous votre responsabilité. N’oubliez pas de vérifier avec votre hôtel à quelle fréquence la navette de l’hôtel est susceptible de vous ramener depuis les chutes, parce que vous ne trouverez pas beaucoup de taxis sur place !

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage au Zimbabwe ? Voici quelques pistes à explorer :

Rédiger et illustrer un site web ou un blog représente des heures, des années de travail. Prélever sur Internet sans autorisation préalable des photos ou des textes (tout ou partie) est une violation des droits d’auteur. Des outils permettent de dénicher facilement les « emprunteurs » et de les poursuivre (dans le pire des cas), ce sont d’ailleurs souvent les lecteurs qui nous alertent. Si vous souhaitez utiliser un extrait d’article ou une photo n’hésitez pas à demander depuis la page Contact sur ce site. Merci pour votre compréhension.

Partager sur les réseaux c'est me soutenir :
Pin Share

N'hésitez pas à commenter ou à poser des questions, je réponds volontiers !

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.