Miami, survol de la banlieue de Miami, Floride © Marie-Ange Ostré

Voici aujourd’hui un très court article, davantage un billet de ressenti immédiat à propos de la population de Sao Paulo. Quelques notes jetées sur mon carnet de voyage, avant l’atterrissage à l’aéroport de Sao Paulo.

Malheureusement je n’avais pas mon appareil photo sous la main lorsque j’ai survolé Sao Paulo, je dois donc pour illustrer cet article publier une photo (sans grand intérêt je vous l’accorde) de la banlieue de Miami, prise quelques années plus tard. Néanmoins cette photo se positionne en contre-point à ce que j’ai ressenti ce soir-là dans l’avion qui allait se poser quelques minutes plus tard sur l’une des plus grandes villes du Brésil.

Sans doute faites-vous comme moi lorsque vous arrivez sur une destination pour la première fois : le nez collé au hublot vous aspirez littéralement le paysage qui s’étire sous le ventre de l’avion pour en voir le plus possible.

C’est ce que j’ai fait bien sûr en arrivant au-dessus de Sao Paulo, au Brésil. En fin d’après-midi les rayons du soleil étaient rasants et j’ai d’abord pensé à l’approche sur Miami : des dizaines de kilomètres de maisons survolées, à l’infini, vers le Pacifique, ponctuées par les taches bleues des piscines.

Au-dessus de Sao Paulo, c’est différent. Ici je n’ai pas survolé de piscines mais des forêts hérissées de buildings serrés les uns contre les autres, comme autant de clous sur un matelas de fakir !

Pendant près de dix à douze minutes, tandis que l’hôtesse énonce les règles de sécurité d’avant atterrissage, on ne voit que des immeubles à perte de vue.

En évoquant Sao Paulo on parle de mégapole. Désormais en survolant à basse altitude cette immensité de buildings je peux le comprendre j’en prend toute la mesure.

On pense à un accident d’avion, toujours possible à l’atterrissage, qui serait sans nul doute terriblement meurtrier au-dessus de ces boîtes de béton dans lesquelles s’entassent des familles nombreuses.

On pense à toutes ces vies qui, chaque jour, et plusieurs fois par heure, subissent le vrombissement assourdissant de ces oiseaux de métal éparpillant dès l’atterrissage leurs centaines de passagers aux quatre coins du Brésil.

On pense à ces millions de personnes qui, jamais, ne monteront dans un seul de ces appareils. Parce que c’est trop cher, trop inaccessible.

Et on se surprend à espérer que tous les aéroports du monde soient désormais construits en dehors des grandes villes, à l’écart de ces populations fragiles, qui n’ont pas le choix.

Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages au Brésil ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois en juillet 2006 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». Malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à cet article, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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