Il faut séjourner plus d’une semaine à Bali pour avoir le temps de la visiter vraiment, en prenant le temps de monter jusque sur la côte Nord pour explorer son charme authentique.
À vingt ans on apprécie la région Sud de Bali pour l’animation (dirais-je l’agitation ?) qui règne à Kuta / Seminyak : son vacarme, ses restaurants innombrables, ses boutiques à l’infini, ses bars bruyants, sa plage pour surfeurs au coucher du soleil.
Ensuite, ou lors d’un second séjour, on souhaite en découvrir davantage, sortir de cet antre du boire et manger pas cher afin d’explorer les subtilités de la seule île bouddhiste de l’immense archipel indonésien.
Je suis depuis quelques jours sur la côte Nord de Bali, même si ce Nord s’étend d’Ouest en Est et que l’on peut ainsi différencier des secteurs.
J’ai passé trois jours dans le parc national de Menjangan à l’extrême Ouest de Bali, là où le détroit entre Bali et Java tente les plus intrépides : chaque année des records de traversée à la nage sont effectués sur ces 3km, le dernier étant de 29 minutes et quelques secondes. Tandis que des bateaux sombrent parfois à cause de courants particulièrement violents du fait du mariage soudain entre océan Indien et mer de Java.
Le parc national de Menjangan vous fera totalement déconnecter si vous aimez la nature : vous n’entendrez ici aucun deux roues ni aucune voiture, vous ne croiserez que de rares vélos utilisés par les touristes sur des chemins cahoteux. Pas de pollution.
Et au coeur de cette nature, des macaques, des cerfs, des biches, des faons, des cochons sauvages,…
Et puis la fameuse (et très en danger) Bali starling superbe oiseau blanc au masque bleu, également connu sous les noms d’Étourneau de Bali ou encore Martin de Rothschild :
Et un parc marin d’une richesse exceptionnelle !
J’ai d’abord fait une promenade de deux heures à fleur d’eau avec masque, palmes et tuba (une activité que les touristes du monde entier reconnaissent sous le mot anglais de snorkeling). Deux heures dans une eau à 29° ! C’est la température qu’elle affiche presque toute l’année dans le secteur, variant de 28 à 32°. Un bain de jouvence !
D’autant que sous la surface vous observez une faune juvénile venue s’abriter dans des dédales de coraux, éponges tubulaires, gorgones et autres crinoïdes noires à faible profondeur et à proximité d’une mangrove, loin des gros prédateurs.
Poissons papillons, demoiselles, poissons perroquets, cochers et mêmes les fameux batfishes, ceux que l’on confond aisément avec les platax communs à l’océan Indien par exemple. Une promenade en masque et tuba est une antichambre à ce que vous découvrirez si le lendemain vous passez enfin sous la surface pour vous offrir une belle plongée sous-marine.
Je ne vais pas raconter ici mes plongées d’il y a deux jours à Menjangan, je réserve ce récit pour mon magazine Repérages Voyages. Retrouver ce qui me semble être l’un des plus beaux endroits au monde pour la pratique de la plongée sous-marine fut un pur bonheur cinq ans après y être venue pour la dernière fois.Allez, soyez patients, le prochain numéro est prévu pour fin juin.
Je suis aujourd’hui toujours dans le Nord, le long de la mer, mais à mi-chemin entre l’Ouest et l’Est, dans un secteur que je ne connaissais pas encore mais qui est – prétendent certains – en plein développement, à Lovina.
Des rumeurs courent sur la construction ici d’un second aéroport international, j’ose dire que ce serait dommage pour la région même si la population n’est sans doute pas de mon avis du fait d’une ouverture potentielle vers un essor touristique qui désengorgerait aussi le Sud de l’île. J’ai pourtant le sentiment que Lovina est une grosse bourgade lascive profitant d’un tourisme qui n’est pas celui du Sud. Ici les voyageurs ouvrent les yeux, découvrent, testent et veulent en apprendre davantage sur la vraie vie de Bali.
J’ai renoncé à la promenade en mer au large de Lovina et à sa promesse de deux cent dauphins au petit matin. Puisque j’essaie aussi de me reposer un peu un lever à 05h30 ne me tente guère (et puis j’ai la chance de voir régulièrement des dauphins au gré de mes voyages chaque année).
Je ne suis pas non plus intéressée par les prestataires de plongée puisqu’ils emmènent en bateau rapide leurs plongeurs sur des sites que je connais déjà à… Menjangan dont je reviens tout juste, et à Pemuteran que j’ai testé aussi par deux fois il y a quelques années (lisez mes récits de plongées à Bali). Mais je vous recommande vivement de monter par ici si vous aimez la plongée sous-marine.
Et je profite.
De la végétation luxuriante mais libre de toute poussière ici, des palmiers aux feuilles épanouies, des bananiers à foison, des manguiers au feuillage sombre et fourni. Si vous venez du côté de Lovina prenez l’une des routes qui grimpent vers la montagne pour avoir un point de vue superbe sur cette île enchanteresse. Parce qu’ici dans le Nord on renoue avec le charme de Bali.
C’est ainsi que je me souvenais d’elle, c’est ainsi qu’on l’apprécie quand on prend le temps de la découvrir vraiment.
Bali n’est pas seulement une destination touristique, Bali est une île à multiples facettes et en empruntant la route qui la traverse du Nord vers le Sud à travers les rizières vous découvrirez son vrai visage embaumant le clou de girofle (mes photos ci-dessus) et le café.
Vous verrez.
Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages et ma vie en Indonésie et plus particulièrement à Bali ? Voici quelques pistes à explorer :
Cet article a été publié une première fois en juin 2012 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne. Les articles re-publiés ici le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont tous rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.
Rédiger et illustrer un site web ou un blog représente des heures, des années de travail. Prélever sur Internet sans autorisation préalable des photos ou des textes (tout ou partie) est une violation des droits d’auteur. Des outils permettent de dénicher facilement les « emprunteurs » et de les poursuivre (dans le pire des cas), ce sont d’ailleurs souvent les lecteurs qui nous alertent. Si vous souhaitez utiliser un extrait d’article ou une photo n’hésitez pas à demander depuis la page Contact sur ce site. Merci pour votre compréhension.
Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
Il faut séjourner plus d’une semaine à Bali pour avoir le temps de la visiter vraiment, en prenant le temps de monter jusque sur la côte Nord pour explorer son charme authentique.
À vingt ans on apprécie la région Sud de Bali pour l’animation (dirais-je l’agitation ?) qui règne à Kuta / Seminyak : son vacarme, ses restaurants innombrables, ses boutiques à l’infini, ses bars bruyants, sa plage pour surfeurs au coucher du soleil.
Ensuite, ou lors d’un second séjour, on souhaite en découvrir davantage, sortir de cet antre du boire et manger pas cher afin d’explorer les subtilités de la seule île bouddhiste de l’immense archipel indonésien.
Je suis depuis quelques jours sur la côte Nord de Bali, même si ce Nord s’étend d’Ouest en Est et que l’on peut ainsi différencier des secteurs.
J’ai passé trois jours dans le parc national de Menjangan à l’extrême Ouest de Bali, là où le détroit entre Bali et Java tente les plus intrépides : chaque année des records de traversée à la nage sont effectués sur ces 3km, le dernier étant de 29 minutes et quelques secondes. Tandis que des bateaux sombrent parfois à cause de courants particulièrement violents du fait du mariage soudain entre océan Indien et mer de Java.
Le parc national de Menjangan vous fera totalement déconnecter si vous aimez la nature : vous n’entendrez ici aucun deux roues ni aucune voiture, vous ne croiserez que de rares vélos utilisés par les touristes sur des chemins cahoteux. Pas de pollution.
Et au coeur de cette nature, des macaques, des cerfs, des biches, des faons, des cochons sauvages,…
Et puis la fameuse (et très en danger) Bali starling superbe oiseau blanc au masque bleu, également connu sous les noms d’Étourneau de Bali ou encore Martin de Rothschild :
Et un parc marin d’une richesse exceptionnelle !
J’ai d’abord fait une promenade de deux heures à fleur d’eau avec masque, palmes et tuba (une activité que les touristes du monde entier reconnaissent sous le mot anglais de snorkeling). Deux heures dans une eau à 29° ! C’est la température qu’elle affiche presque toute l’année dans le secteur, variant de 28 à 32°. Un bain de jouvence !
D’autant que sous la surface vous observez une faune juvénile venue s’abriter dans des dédales de coraux, éponges tubulaires, gorgones et autres crinoïdes noires à faible profondeur et à proximité d’une mangrove, loin des gros prédateurs.
Poissons papillons, demoiselles, poissons perroquets, cochers et mêmes les fameux batfishes, ceux que l’on confond aisément avec les platax communs à l’océan Indien par exemple. Une promenade en masque et tuba est une antichambre à ce que vous découvrirez si le lendemain vous passez enfin sous la surface pour vous offrir une belle plongée sous-marine.
Je ne vais pas raconter ici mes plongées d’il y a deux jours à Menjangan, je réserve ce récit pour mon magazine Repérages Voyages. Retrouver ce qui me semble être l’un des plus beaux endroits au monde pour la pratique de la plongée sous-marine fut un pur bonheur cinq ans après y être venue pour la dernière fois. Allez, soyez patients, le prochain numéro est prévu pour fin juin.
Je suis aujourd’hui toujours dans le Nord, le long de la mer, mais à mi-chemin entre l’Ouest et l’Est, dans un secteur que je ne connaissais pas encore mais qui est – prétendent certains – en plein développement, à Lovina.
Des rumeurs courent sur la construction ici d’un second aéroport international, j’ose dire que ce serait dommage pour la région même si la population n’est sans doute pas de mon avis du fait d’une ouverture potentielle vers un essor touristique qui désengorgerait aussi le Sud de l’île. J’ai pourtant le sentiment que Lovina est une grosse bourgade lascive profitant d’un tourisme qui n’est pas celui du Sud. Ici les voyageurs ouvrent les yeux, découvrent, testent et veulent en apprendre davantage sur la vraie vie de Bali.
J’ai renoncé à la promenade en mer au large de Lovina et à sa promesse de deux cent dauphins au petit matin. Puisque j’essaie aussi de me reposer un peu un lever à 05h30 ne me tente guère (et puis j’ai la chance de voir régulièrement des dauphins au gré de mes voyages chaque année).
Je ne suis pas non plus intéressée par les prestataires de plongée puisqu’ils emmènent en bateau rapide leurs plongeurs sur des sites que je connais déjà à… Menjangan dont je reviens tout juste, et à Pemuteran que j’ai testé aussi par deux fois il y a quelques années (lisez mes récits de plongées à Bali). Mais je vous recommande vivement de monter par ici si vous aimez la plongée sous-marine.
Et je profite.
De la végétation luxuriante mais libre de toute poussière ici, des palmiers aux feuilles épanouies, des bananiers à foison, des manguiers au feuillage sombre et fourni. Si vous venez du côté de Lovina prenez l’une des routes qui grimpent vers la montagne pour avoir un point de vue superbe sur cette île enchanteresse. Parce qu’ici dans le Nord on renoue avec le charme de Bali.
C’est ainsi que je me souvenais d’elle, c’est ainsi qu’on l’apprécie quand on prend le temps de la découvrir vraiment.
Bali n’est pas seulement une destination touristique, Bali est une île à multiples facettes et en empruntant la route qui la traverse du Nord vers le Sud à travers les rizières vous découvrirez son vrai visage embaumant le clou de girofle (mes photos ci-dessus) et le café.
Vous verrez.
Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages et ma vie en Indonésie et plus particulièrement à Bali ? Voici quelques pistes à explorer :
Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
Vous aimez ? N'hésitez pas à partager :
Articles similaires
Related posts
Meilleure saison pour partir à Lombok
Indonésie, aller à Lombok en période de ramadan
The Oberoi Bali, une institution