Admirer des porcelaines, coquillages d’Indonésie et des mers chaudes en général, devient un privilège car elles sont de moins en moins nombreuses. Voici pourquoi…
On me reproche parfois de ne montrer que ce qui est beau. Il est vrai que c’est un parti-pris délibéré que j’ai adopté dès la création de ce blog de voyages en 2004 : j’avais la chance de voyager bien plus souvent que la moyenne de mes lecteurs, je me devais de partager avec eux tout ce qui m’avait émue, et surtout le plus beau tandis que nos journaux télévisés nous livrent en pâture misère et catastrophes au quotidien.
Néanmoins cela ne m’empêche pas d’être déçue de temps en temps, dégoûtée même parfois, ou en colère. Comme vous !
J’aime l’Indonésie, je ne peux le nier. Je suis tombée amoureuse de cet immense archipel dès la première fois en septembre 2006. J’ai eu le privilège de visiter un certain nombres d’îles et non des moindres au cours de mon premier voyage en (Bornéo, Flores, Bali, Komodo,…) puis de revenir pour un séjour à Bali en juillet 2007. Je vous ai déjà longuement raconté ces voyages exceptionnels.
J’ai pris quelques photos rares en Indonésie, et j’y ai des souvenirs précis, riches, sur le plan humain mais aussi faisant appel aux cinq sens.
Pourtant au moment de choisir entre mes 3000 photos pour en extraire une à vous présenter ce soir, ce n’est pas un oiseau de paradis ni une statuette de temple que j’ai sélectionné mais plutôt un exemple de ce que je considère être un pillage au sens strict.
Le seuil de pauvreté est élevé en Indonésie, et tous les métiers sont bons pour nourrir sa famille. Je ne me permets jamais de juger lorsqu’il s’agit de subvenir à ses besoins dans un contexte particulièrement difficile et au sein d’un pays à la démographie galopante. Mais en tant que femme appréciant la beauté et la rareté, peut-être surtout en tant que plongeuse, je n’ai pu m’empêcher de ressentir un soupçon de révolte en me promenant dans les ruelles de Sunda Kelapa, le port de Jakarta : une poignée d’hommes nettoyaient des porcelaines de taille adulte pour en extraire le mollusque, faire sécher les coquilles et les transformer ensuite en objets-souvenirs pour des touristes en manque d’exotisme.
Vous qui vous apprêtez à partir à l’autre bout du monde, vous qui croiserez sans doute sur votre chemin prochainement des cadres photo ornés de coquillages précieux, s’il vous plaît ne cédez pas à l’impulsion.
Ces coquillages s’épuisent dans toutes les eaux du globe et les plongeurs sont désormais heureux lorsqu’ils ont la chance d’en admirer, bien vivants, sous l’eau. Un coquillage est une espèce vivante. Imaginez : achèteriez-vous une peau de chien pour embellir votre salon ?
Alors cette photo n’est pas jolie, certes. Mais c’est une photo-témoin d’abus de commerce.
Sachez refuser et pratiquer le tourisme responsable, pour les populations locales mais aussi pour nos enfants.
Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages et ma vie en Indonésie ? Voici quelques pistes à explorer :
Mes nombreux articles sur l’Indonésie en général, les îles de Bali ou Lombok
Cet article a été publié une première fois en mai 2011 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne à ce jour. Les articles re-publiés ici sont tous rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.
Rédiger et illustrer un site web ou un blog représente des heures, des années de travail. Prélever sur Internet sans autorisation préalable des photos ou des textes (tout ou partie) est une violation des droits d’auteur. Des outils permettent de dénicher facilement les « emprunteurs » et de les poursuivre (dans le pire des cas), ce sont d’ailleurs souvent les lecteurs qui nous alertent. Si vous souhaitez utiliser un extrait d’article ou une photo n’hésitez pas à demander depuis la page Contact sur ce site. Merci pour votre compréhension.
Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
Admirer des porcelaines, coquillages d’Indonésie et des mers chaudes en général, devient un privilège car elles sont de moins en moins nombreuses. Voici pourquoi…
On me reproche parfois de ne montrer que ce qui est beau. Il est vrai que c’est un parti-pris délibéré que j’ai adopté dès la création de ce blog de voyages en 2004 : j’avais la chance de voyager bien plus souvent que la moyenne de mes lecteurs, je me devais de partager avec eux tout ce qui m’avait émue, et surtout le plus beau tandis que nos journaux télévisés nous livrent en pâture misère et catastrophes au quotidien.
Néanmoins cela ne m’empêche pas d’être déçue de temps en temps, dégoûtée même parfois, ou en colère. Comme vous !
J’aime l’Indonésie, je ne peux le nier. Je suis tombée amoureuse de cet immense archipel dès la première fois en septembre 2006. J’ai eu le privilège de visiter un certain nombres d’îles et non des moindres au cours de mon premier voyage en (Bornéo, Flores, Bali, Komodo,…) puis de revenir pour un séjour à Bali en juillet 2007. Je vous ai déjà longuement raconté ces voyages exceptionnels.
J’ai pris quelques photos rares en Indonésie, et j’y ai des souvenirs précis, riches, sur le plan humain mais aussi faisant appel aux cinq sens.
Pourtant au moment de choisir entre mes 3000 photos pour en extraire une à vous présenter ce soir, ce n’est pas un oiseau de paradis ni une statuette de temple que j’ai sélectionné mais plutôt un exemple de ce que je considère être un pillage au sens strict.
Le seuil de pauvreté est élevé en Indonésie, et tous les métiers sont bons pour nourrir sa famille. Je ne me permets jamais de juger lorsqu’il s’agit de subvenir à ses besoins dans un contexte particulièrement difficile et au sein d’un pays à la démographie galopante. Mais en tant que femme appréciant la beauté et la rareté, peut-être surtout en tant que plongeuse, je n’ai pu m’empêcher de ressentir un soupçon de révolte en me promenant dans les ruelles de Sunda Kelapa, le port de Jakarta : une poignée d’hommes nettoyaient des porcelaines de taille adulte pour en extraire le mollusque, faire sécher les coquilles et les transformer ensuite en objets-souvenirs pour des touristes en manque d’exotisme.
Vous qui vous apprêtez à partir à l’autre bout du monde, vous qui croiserez sans doute sur votre chemin prochainement des cadres photo ornés de coquillages précieux, s’il vous plaît ne cédez pas à l’impulsion.
Ces coquillages s’épuisent dans toutes les eaux du globe et les plongeurs sont désormais heureux lorsqu’ils ont la chance d’en admirer, bien vivants, sous l’eau. Un coquillage est une espèce vivante. Imaginez : achèteriez-vous une peau de chien pour embellir votre salon ?
Alors cette photo n’est pas jolie, certes. Mais c’est une photo-témoin d’abus de commerce.
Sachez refuser et pratiquer le tourisme responsable, pour les populations locales mais aussi pour nos enfants.
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