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Depuis 20 ans Karin Mallet-Gautier est l’une des figures emblématiques des Bahamas pour les voyageurs et pour les acteurs du tourisme professionnel francophone.
Fin novembre 2007 j’ai fait évoluer la forme de mon blog, en janvier 2008 il est temps de vous proposer un contenu enrichi que je vous dévoilerai au cours des mois à venir.
Ainsi, j’inaugure aujourd’hui ce que je souhaite être une série d’interviews qui a pour but de vous éclairer davantage sur le monde professionnel du tourisme, sur ceux qui travaillent chaque jour à faire en sorte que vos voyages soient toujours plus beaux, toujours plus riches.
Pour inaugurer cette nouvelle rubrique « Interview Grand Voyageur« , Karin Mallet-Gautier, directrice régionale de l’Office de Tourisme des Bahamas pour la région France, Belgique, Suisse, Espagne et Portugal, répond à quelques questions afin de partager avec vous ses réflexions sur le monde du voyage en général et vous offrir quelques astuces de voyageuse, quelques-uns de ses secrets.
Marie-Ange Ostré : bonjour Karine, tout d’abord pouvez-vous raconter ce qui a fait de vous une grande voyageuse, comment en êtes-vous arrivée à renouveler régulièrement votre passeport pour partir toujours davantage ?
Karin Mallet-Gautier : enfant, j’ai d’abord vécu pendant dix ans en Afrique Noire (Côte d’Ivoire, Cameroun et Burkina Faso à l’époque nommée Haute-Volta) où j’ai attrapé le virus du voyage. Adulte, j’ai d’abord travaillé en agence de voyage, puis pour un office de tourisme sur les îles grecques (déjà les îles !) et ensuite… les Bahamas, depuis vingt ans maintenant.
Marie-Ange Ostré : quelle serait pour vous aujourd’hui la définition du voyage, est-ce que cette définition a changé au cours des dernières décennies ?
Karin Mallet-Gautier : bien sûr, la définition du voyage a changé notamment depuis 5 ou 10 ans. On se déplace plus facilement puisque les moyens d’accès ont évolué, les situations politiques ont été modifiées également, et nous avons accès à bien plus d’information aujourd’hui, donc l’offre de destinations est beaucoup plus large. Par contre le touriste est devenu plus consommateur dans sa démarche : il aime le produit clé en main, pour lequel il sera assisté et se rend d’une contrée à l’autre sans forcément approfondir, mais il aime aussi avoir la possibilité d’approfondir pour y retourner quand il veut si il a aimé. Internet a permis d’accroître l’accès à l’information, à la connaissance, du coup le travail de l’agent de voyage doit apporter désormais une réelle plus-value au voyageur. C’est une vraie remise en question pour l’agent de voyage : il y a vingt ou trente ans, c’était un conseiller de voyage, mais le voyageur lambda n’avait pas autant d’accès à l’information. Aujourd’hui, il en sait déjà beaucoup lorsqu’il entre dans une agence de voyage, donc nous devons offrir de nouveau un vrai conseil pour un voyage davantage sur mesure. Les offices de tourisme sont également remis en cause puisque notre travail commence là : convaincre le voyageur mais aussi l’agent de voyage, et lui apprendre à bien vendre notre destination. L’Office de Tourisme des Bahamas a d’ailleurs mis en place une formation »Bahamas Academy » pour former les agents sur la destination mais surtout approfondir l’argumentation à développer en fonction des caractéristiques et desiderata de la clientèle.
Marie-Ange Ostré : comment percevez-vous le voyageur d’aujourd’hui, celui que commercialement on appelle « touriste » ? À votre avis quelles sont ses attentes en ce début du XXIème siècle ?
Karin Mallet-Gautier : aujourd’hui il peut prétendre à avoir une vie de voyageur selon ses moyens, son temps disponible et sa situation familiale. Il peut explorer plus ou moins lointain et les facilités d’accès ont tellement évolué qu’il n’a presque plus d’excuse pour ne pas se rendre là où ses désirs l’incitent à aller. Par exemple aujourd’hui le voyageur a moins peur d’aller sur des destinations où on ne parle pas forcément le français, ce qui est un gros progrès. Il a aussi une forme de curiosité nouvelle, son avis et ses goûts sont très volatiles, et il est attentif aux modes : aujourd’hui on lui vend les Philippines partout dans la presse et il est tenté (au moins attentif), demain ce sera une autre contrée,… Il écoute, il jauge. Et teste.
Marie-Ange Ostré : votre fonction pour l’Office de Tourisme des Bahamas vous entraîne régulièrement à explorer cette région, mais quelles sont les autres destinations que vous fréquentez régulièrement ?
Karin Mallet-Gautier : dans le cadre de mes fonctions je vais très fréquemment aux États-Unis et un peu partout en Europe. Je me promène aussi beaucoup dans la zone Caraïbes pour garder un œil sur la concurrence mais surtout pour participer aux salons régionaux pour la mise en valeur de la région. On associe souvent les Bahamas aux Caraïbes même si ce n’est pas forcément exact : l’archipel n’appartient pas physiquement à l’arc d’îles des Caraïbes, pourtant Les Bahamas sont en quelque sorte un deuxième arc caraïbe. Ce sont des Caraïbes coralliennes et non essentiellement volcanique (les Bahamas sont ceinturées par la troisième plus grande barrière de corail du monde). Et aux Bahamas on retrouve la même qualité d’accueil, de plage et d’eau que dans les Caraïbes.
Marie-Ange Ostré : quelles sont les destinations que vous avez déjà explorées pour vos loisirs ?
Karin Mallet-Gautier : mis à part les Bahamas, je me suis rendue aux Antilles (Cuba, St Domingue, Antilles Françaises), à La Réunion, sur l’île Maurice, aux Seychelles, aux Maldives, dans plusieurs pays d’Afrique (Kenya, Zanzibar, Afrique du Nord,…), divers pays européens, les U.S.A., le Canada (en hiver, très froid !), encore peu en Asie (Sri Lanka, et une incursion très rapide en Thaïlande). J’ai très envie d’approfondir l’Asie et l’Amérique du Sud pourquoi pas !
Marie-Ange Ostré : et quand vous profitez de vos congés, quelles sont vos destinations pour le plaisir ?
Karin Mallet-Gautier : je n’ai aucun a priori préalable, donc c’est surtout en fonction du coup de cœur du moment, du temps dont je dispose et du portefeuille. Mais j’avoue une préférence naturelle vers les destinations ensoleillées et les mers chaudes. Je suis très curieuse de toutes façons, pour moi le monde entier est intéressant à découvrir, c’est un enrichissement permanent. Et la rencontre avec les gens est importante : par exemple, pour ne parler que des îles, j’ai moins aimé les Maldives parce que ce sont des îles hôtels et on y a pour ainsi dire zéro contact avec la vraie population des Maldives ! Pour moi, c’est frustrant.
Marie-Ange Ostré : quel est votre pire souvenir de voyage ?
Karin Mallet Gautier : à l’époque de l’U.R.S.S., j’avais emmené ma grand-mère pour un circuit avec, notamment, un vol intérieur Moscou / Leningrad sur Aeroflot. L’avion était dans un tel état que j’ai cru que ma dernière heure était arrivée !… La pressurisation était très douteuse, les ceintures ne fonctionnaient pas, et par endroits sous les sièges et dans l’allée le sol était en si mauvais état qu’il était percé et on voyait la soute ! Hallucinant !… Sinon j’ai eu la chance de ne pas avoir trop de galères. Et à part les Maldives, pas de grosse déception. En retournant récemment à Marrakech et à l’île Maurice, j’ai constaté que c’était beaucoup plus construit que dans le passé, mais c’est l’évolution (peut-être mal contrôlée) qui veut ça… En général je suis assez bon public, j’essaie toujours de trouver le petit atout positif. Je veux garder un avis constructif. En voyage de toutes façons il faut absolument garder une ouverture d’esprit certaine, je n’essaie surtout pas de retrouver à l’étranger mes habitudes franco-françaises !… J’entends parfois autour de moi des critiques assez surréalistes par moment. Et il faut avant tout respecter les coutumes, les religions,…
Marie-Ange Ostré : quand on voyage beaucoup on adopte quelques astuces de grand voyageur, kit oreiller et masque sur les yeux dans l’avion, contenu du sac de voyage, pharmacie du voyageur,… Quelles sont vos astuces personnelles ?
Karin Mallet-Gautier : l’équipement pour dormir dans l’avion est indispensable, ce qui permet en même temps de gérer le décalage horaire (oreiller pour le cou, masque sur les yeux, et boules Quiès pour s’isoler du bruit et des bavardages ambiants). J’emmène aussi une pharmacie de base mais très légère. J’essaie toujours de voyager léger, avec des vêtements qui ne froissent surtout pas ! Et je laisse la photocopie de mon passeport à la maison.
Marie-Ange Ostré : comment gérez-vous le décalage horaire avant, pendant et après le voyage ?
Karin Mallet-Gautier : je ne prends jamais de médicament ! Je me rend le plus souvent vers l’Ouest (Bahamas, États-Unis, Caraïbes), donc je dors à l’aller juste après le service du déjeuner dans l’avion pour ne pas me coucher trop tôt en arrivant, ça me permet de tenir jusqu’à l’heure normale du coucher sur place. Ainsi je m’adapte plus rapidement au rythme local. Mais au retour je ne dîne jamais dans l’avion et dès que je suis sur mon siège je m’installe pour dormir tout de suite, pour entamer ma nuit et limiter le décalage horaire à l’arrivée. Il y a quelques années, je subissais le décalage immédiatement au retour, curieusement depuis quelques années je sens plutôt le décalage seulement trois ou quatre jours après le retour, en me réveillant vers 4 heures du matin par exemple, mais ça se gère facilement.
La check-list du Grand Voyageur :
Sa top-list du Grand Voyageur :
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Mais peut-être souhaiteriez-vous ajouter un commentaire aux réponses de Karin, ou poser une question sur les Bahamas ? Elle vous lira, et telle que je la connais, elle y répondra.
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Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
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