Je suis sur l’île de Saint-Martin depuis deux jours, hier j’ai couru partout pour commencer ce reportage à votre attention. Un autre jour se lève doucement sur les Caraïbes…
Six heures du matin, le décalage horaire est cruel.
En me glissant sur la terrasse de ma chambre d’hôtel j’espère me bercer du bruissement des vagues qui s’écrasent mollement sur la plage quelques cinquante mètres plus bas et sentir la douceur de l’air sur ma peau.
Il neige sur Paris mais je profite des 29° ambiants, ici sur l’île de Saint-Martin. Lovée sur un fauteuil moelleux, les jambes posées sur la rambarde de fer forgé de la terrasse, je lève les yeux vers la nuit qui frémit déjà. Les étoiles disparaissent une à une et au fond, là, une première esquisse laiteuse annonce le petit jour.
Ma chambre à l’hôtel La Samanna est située trois étages au-dessus du niveau de la mer et je profite d’une vue totalement dégagée sur l’une des plus belles plages de l’île : Baie Longue, qui doit sont nom au kilomètre cinq cent de sable doux qui s’étend en arc-de-cercle pour le bonheur quasi-exclusif des résidents de l’hôtel.
Quelques habitations privées et une situation un peu excentrée des villages de l’île font que les Saint-Martinois fréquentent peu cette plage superbe.
Depuis trois jours une forte houle venue du Nord crée des vagues qui s’écrasent avec fracas sur le sable blond. Hier en entrant dans l’eau turquoise j’ai été surprise par la force du reflux de l’écume et me suis trouvée entraînée plus vite que je ne l’aurais souhaité dans l’eau tiède des Caraïbes. Cette nuit, ce matin, l’eau semble plus calme et le bruit des vagues berce mon réveil tropical.
Tandis que le ciel se teinte des premières nuances de mauve j’aperçois au loin les lumières d’un gros bâtiment à la silhouette élégante. Intriguée je vais chercher mon appareil photo et lui adjoint un objectif 300 mm que je braque aussitôt sur le navire qui traverse mon horizon : quatre ou cinq mâts ?… J’en compte cinq pour cet énorme bateau voilier (comment l’appeler quand ses voiles sont baissées et qu’il avance au moteur ?) que je devine être le Windstar, bateau de luxe qui croise dans les Caraïbes.
Saint-Martin est très réputée pour être l’une des escales favorites des croisiéristes. C’est au moins le troisième bateau du genre que j’aperçois devant mes fenêtres et j’ai croisé hier nombre de ces visiteurs en goguette arpentant les rues de Philipsburg, la capitale de la partie hollandaise de l’île, des touristes en recherche d’achats détaxés.
Petit à petit le ciel abandonne son habit de nuit pour arborer les premières lueurs de l’aube. L’écume se teinte de rose et l’eau noir revêt ses nuances de bleu. Le bleu Caraïbes, celui qui embellit les pages des brochures de voyagistes. Celui qui fait rêver n’importe quel aspirant au départ.
Sur le sable l’écume se joue de l’apesanteur. Mousse salée issue des flots en mouvement permanent, elle s’évanouit en dentelle irisée léchant le sable avide de cette dernière caresse.
Tout à l’heure un homme passera un râteau sur la plage pour aplanir creux et bosses avant l’arrivée des premiers résidents à l’hôtel. Tout à l’heure des effluves de bacon grillé chatouilleront mes narines frémissantes. Je descendrai prendre mon second bain salé pour me mettre en condition avant d’affronter une nouvelle journée de découverte sur cette île qui calcule en Euros, dollars et guilder.
Mais le premier rayon de soleil vient de transpercer les palmes bruissantes du cocotier qui posera son ombre sur la plage dans une heure ou deux, et l’eau chatoie déjà de ses nuances de pierre précieuse. Le saphir devient turquoise…
Saint-Martin s’éveille doucement au rythme des bateaux qui croisent au large et il est temps pour moi de prendre les premières photos d’une nouvelle journée qui s’annonce…
Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage à Saint-Martin ? Voici quelques pistes à explorer :
Cet article a été publié une première fois en février 2010 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». Malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à cet article, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.
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Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
Je suis sur l’île de Saint-Martin depuis deux jours, hier j’ai couru partout pour commencer ce reportage à votre attention. Un autre jour se lève doucement sur les Caraïbes…
Six heures du matin, le décalage horaire est cruel.
En me glissant sur la terrasse de ma chambre d’hôtel j’espère me bercer du bruissement des vagues qui s’écrasent mollement sur la plage quelques cinquante mètres plus bas et sentir la douceur de l’air sur ma peau.
Il neige sur Paris mais je profite des 29° ambiants, ici sur l’île de Saint-Martin. Lovée sur un fauteuil moelleux, les jambes posées sur la rambarde de fer forgé de la terrasse, je lève les yeux vers la nuit qui frémit déjà. Les étoiles disparaissent une à une et au fond, là, une première esquisse laiteuse annonce le petit jour.
Ma chambre à l’hôtel La Samanna est située trois étages au-dessus du niveau de la mer et je profite d’une vue totalement dégagée sur l’une des plus belles plages de l’île : Baie Longue, qui doit sont nom au kilomètre cinq cent de sable doux qui s’étend en arc-de-cercle pour le bonheur quasi-exclusif des résidents de l’hôtel.
Quelques habitations privées et une situation un peu excentrée des villages de l’île font que les Saint-Martinois fréquentent peu cette plage superbe.
Depuis trois jours une forte houle venue du Nord crée des vagues qui s’écrasent avec fracas sur le sable blond. Hier en entrant dans l’eau turquoise j’ai été surprise par la force du reflux de l’écume et me suis trouvée entraînée plus vite que je ne l’aurais souhaité dans l’eau tiède des Caraïbes. Cette nuit, ce matin, l’eau semble plus calme et le bruit des vagues berce mon réveil tropical.
Tandis que le ciel se teinte des premières nuances de mauve j’aperçois au loin les lumières d’un gros bâtiment à la silhouette élégante. Intriguée je vais chercher mon appareil photo et lui adjoint un objectif 300 mm que je braque aussitôt sur le navire qui traverse mon horizon : quatre ou cinq mâts ?… J’en compte cinq pour cet énorme bateau voilier (comment l’appeler quand ses voiles sont baissées et qu’il avance au moteur ?) que je devine être le Windstar, bateau de luxe qui croise dans les Caraïbes.
Saint-Martin est très réputée pour être l’une des escales favorites des croisiéristes. C’est au moins le troisième bateau du genre que j’aperçois devant mes fenêtres et j’ai croisé hier nombre de ces visiteurs en goguette arpentant les rues de Philipsburg, la capitale de la partie hollandaise de l’île, des touristes en recherche d’achats détaxés.
Petit à petit le ciel abandonne son habit de nuit pour arborer les premières lueurs de l’aube. L’écume se teinte de rose et l’eau noir revêt ses nuances de bleu. Le bleu Caraïbes, celui qui embellit les pages des brochures de voyagistes. Celui qui fait rêver n’importe quel aspirant au départ.
Sur le sable l’écume se joue de l’apesanteur. Mousse salée issue des flots en mouvement permanent, elle s’évanouit en dentelle irisée léchant le sable avide de cette dernière caresse.
Tout à l’heure un homme passera un râteau sur la plage pour aplanir creux et bosses avant l’arrivée des premiers résidents à l’hôtel. Tout à l’heure des effluves de bacon grillé chatouilleront mes narines frémissantes. Je descendrai prendre mon second bain salé pour me mettre en condition avant d’affronter une nouvelle journée de découverte sur cette île qui calcule en Euros, dollars et guilder.
Mais le premier rayon de soleil vient de transpercer les palmes bruissantes du cocotier qui posera son ombre sur la plage dans une heure ou deux, et l’eau chatoie déjà de ses nuances de pierre précieuse. Le saphir devient turquoise…
Saint-Martin s’éveille doucement au rythme des bateaux qui croisent au large et il est temps pour moi de prendre les premières photos d’une nouvelle journée qui s’annonce…
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