Un parfum lourd de terre humide et d’herbe fraîchement coupée, le chant strident des oiseaux, et les feuilles de palmiers qui se froissent… Je suis de retour en Guadeloupe.
Dès la sortie de l’aéroport de Pointe-à-Pître, le souffle chaud de l’alizé sur ma peau me transporte quelques années en arrière, lorsque je vivais encore sur les îles de l’océan indien : les fragrances, les sons, la caresse des tropiques au retour de chaque voyage en métropole était un bonheur à l’état pur, parce que je rentrais « chez moi », avec la sensation du privilégié, de celui qui a osé ce changement de vie alors que tant d’autres en rêvent sans avoir la possibilité, pour diverses raisons, de le réaliser. Comme si l’île m’accueillait, me disait « merci d’être revenue« …
Mais aujourd’hui, nous sommes de retour en voyage en Guadeloupe, dans les Antilles françaises, pour le tournage d’un nouvel épisode de la série documentaire de l’Homme, bientôt diffusée sur France 5 : Carnets d’Expédition.
Si vous savez lire le titre et toutes ses nuances, vous y verrez tout le programme de nos réjouissances à venir. Nous arrivons un jour avant l’équipe, histoire de permettre à l’Homme, qui est l’auteur mais aussi l’animateur de cette émission, de s’acclimater en 24 heures et surtout de se reposer un peu, d’avoir une vraie nuit de sommeil avant que les caméras ne se mettent à tourner.
Vous qui avez déjà voyagé par-delà les océans, vous savez que les neurones fonctionnent au ralenti après 9 heures de vol et 5 heures de décalage horaire. Sans compter qu’il fait… 29° ici, et qu’hier à Paris le compteur affichait à peine 7°. Le reste de l’équipe arrivera demain soir. Le tournage commencera dans moins de 24 heures. Il faut se dépêcher d’être en forme parce qu’ensuite tout ira très vite.
La Guadeloupe nous accueille avec sa luxuriance et son sourire : les conversations s’engagent rapidement ici, foin de snobisme. Un sourire à un enfant et la grand-mère s’inquiète de votre mine chiffonnée avec un délicieux accent créole : « et vous arrivez de France ?« …
Les formalités de location de voiture sont effectuées en moins de 5 minutes, tous les loueurs sont représentés sous le hall d’un même bâtiment, juste à l’extérieur de l’aéroport. Très pratique pour les voyageurs alanguis par le long voyage. Une fois le contrat signé, des navettes gratuites vous transportent en moins de 5 minutes jusqu’au parking des véhicules.
Une heure à peine après avoir quitté l’avion, je suis au volant de notre petite voiture, alourdie par les 100 kg de bagages et matériel que nous avons embarqué avec nous.
Il faut alors quitter cette région de Grande-Terre sur laquelle est situé l’aéroport et nous diriger vers Basse-Terre, la partie ouest de ce papillon que forme la silhouette de l’île. Une heure à traverser la forêt tropicale avec sa route en lacets et ses dénivellations, une heure toutes fenêtres ouvertes, histoire de respirer enfin l’air lourd d’humus et de senteurs tropicales après avoir été confinés pendant 9 heures dans une cabine d’avion. Le temps aussi d’admirer un splendide arc-en-ciel au hasard d’une courte averse.
Notre première escale au cours de ce voyage se fera à Bouillante, face aux Îlets-Pigeons. Nous résiderons deux jours à l’hôtel le Paradis Créole, petit havre de paix que les plongeurs connaissent sans aucun doute puisqu’il s’agit là du repaire de ceux qui ont plongé chez Dominique Déramé, dirigeant du centre Les Heures Saines.
La Guadeloupe nous accueille avec sa luxuriance et son sourire : les conversations s’engagent rapidement ici, foin de snobisme.
Un petit hôtel sans prétention, niché sur les hauteurs, dans le calme d’un jardin luxuriant. Bougainvillées thyrien ou saumon, hibiscus pourpres, alamandas citron, manguiers et palmiers. Avec une splendide vue mer.
Mais l’attrait de cet hôtel, c’est surtout sa table : le restaurant du Paradis Créole est réputé sur toute l’île, et je vous recommande de réserver à l’avance si vous voulez goûter au colombo de cabri avec sa pomme de terre safranée, au tartare d’espadon avec son wasabi et son vinaigre balsamique, à sa tarte tatin de ouassous. Lisez donc mon article sur les délices de la Guadeloupe en cliquant sur le lien ou en cherchant la liste des articles liés au mot-clé Guadeloupe en marge droite de cet article. Vous découvrirez alors ce que sont les ouassous. Mais j’ai adoré surtout son moelleux au chocolat noir et au piment…
L’année dernière, nous y avions déjà apprécié cette cuisine originale usant des produits locaux avec créativité. Ce soir, nous y avons goûté un avant-goût de ce nouvel épisode : le parfum des Caraïbes lié à l’inventivité que peuvent offrir les techniques modernes.
Guadeloupe, restaurant du Paradis Créole.
Pardonnez-moi, mais il est 03h du matin, enfin… heure de Paris. C’est-à-dire 22h ici en Guadeloupe. Et… je vous raconterai le reste dès que possible.
À ceux qui me lisent dans le froid du Canada, de la France, de la Belgique et de la Suisse, je souhaite une belle journée.
À ceux qui ont le privilège de me lire depuis l’hémisphère Sud – je sais que vous êtes nombreux aussi – j’envoie un sourire de connivence : demain il fera beau, demain il fera chaud !
Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages en Guadeloupe ? Voici quelques pistes à explorer :
Département français d’outre-mer et faisant partie des Antilles françaises, la Guadeloupe est un groupe d’îles situé dans le sud de la mer des Caraïbes. Ressemblant à un papillon, ses deux plus grandes îles sont séparées par la Rivière Salée. Pour les plongeurs comme pour les autres voyageurs on privilégiera la période sèche pour se rendre à la Guadeloupe, soit de décembre à avril ou mai : meilleure visibilité dans l’eau, et moins de pluie sur les plages.
Cet article a été publié une première fois en mars 2007 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». Malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à cet article, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.
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Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
Un parfum lourd de terre humide et d’herbe fraîchement coupée, le chant strident des oiseaux, et les feuilles de palmiers qui se froissent… Je suis de retour en Guadeloupe.
Dès la sortie de l’aéroport de Pointe-à-Pître, le souffle chaud de l’alizé sur ma peau me transporte quelques années en arrière, lorsque je vivais encore sur les îles de l’océan indien : les fragrances, les sons, la caresse des tropiques au retour de chaque voyage en métropole était un bonheur à l’état pur, parce que je rentrais « chez moi », avec la sensation du privilégié, de celui qui a osé ce changement de vie alors que tant d’autres en rêvent sans avoir la possibilité, pour diverses raisons, de le réaliser. Comme si l’île m’accueillait, me disait « merci d’être revenue« …
Mais aujourd’hui, nous sommes de retour en voyage en Guadeloupe, dans les Antilles françaises, pour le tournage d’un nouvel épisode de la série documentaire de l’Homme, bientôt diffusée sur France 5 : Carnets d’Expédition.
Si vous savez lire le titre et toutes ses nuances, vous y verrez tout le programme de nos réjouissances à venir. Nous arrivons un jour avant l’équipe, histoire de permettre à l’Homme, qui est l’auteur mais aussi l’animateur de cette émission, de s’acclimater en 24 heures et surtout de se reposer un peu, d’avoir une vraie nuit de sommeil avant que les caméras ne se mettent à tourner.
Vous qui avez déjà voyagé par-delà les océans, vous savez que les neurones fonctionnent au ralenti après 9 heures de vol et 5 heures de décalage horaire. Sans compter qu’il fait… 29° ici, et qu’hier à Paris le compteur affichait à peine 7°. Le reste de l’équipe arrivera demain soir. Le tournage commencera dans moins de 24 heures. Il faut se dépêcher d’être en forme parce qu’ensuite tout ira très vite.
La Guadeloupe nous accueille avec sa luxuriance et son sourire : les conversations s’engagent rapidement ici, foin de snobisme. Un sourire à un enfant et la grand-mère s’inquiète de votre mine chiffonnée avec un délicieux accent créole : « et vous arrivez de France ?« …
Les formalités de location de voiture sont effectuées en moins de 5 minutes, tous les loueurs sont représentés sous le hall d’un même bâtiment, juste à l’extérieur de l’aéroport. Très pratique pour les voyageurs alanguis par le long voyage. Une fois le contrat signé, des navettes gratuites vous transportent en moins de 5 minutes jusqu’au parking des véhicules.
Une heure à peine après avoir quitté l’avion, je suis au volant de notre petite voiture, alourdie par les 100 kg de bagages et matériel que nous avons embarqué avec nous.
Il faut alors quitter cette région de Grande-Terre sur laquelle est situé l’aéroport et nous diriger vers Basse-Terre, la partie ouest de ce papillon que forme la silhouette de l’île. Une heure à traverser la forêt tropicale avec sa route en lacets et ses dénivellations, une heure toutes fenêtres ouvertes, histoire de respirer enfin l’air lourd d’humus et de senteurs tropicales après avoir été confinés pendant 9 heures dans une cabine d’avion. Le temps aussi d’admirer un splendide arc-en-ciel au hasard d’une courte averse.
Notre première escale au cours de ce voyage se fera à Bouillante, face aux Îlets-Pigeons. Nous résiderons deux jours à l’hôtel le Paradis Créole, petit havre de paix que les plongeurs connaissent sans aucun doute puisqu’il s’agit là du repaire de ceux qui ont plongé chez Dominique Déramé, dirigeant du centre Les Heures Saines.
La Guadeloupe nous accueille avec sa luxuriance et son sourire : les conversations s’engagent rapidement ici, foin de snobisme.
Un petit hôtel sans prétention, niché sur les hauteurs, dans le calme d’un jardin luxuriant. Bougainvillées thyrien ou saumon, hibiscus pourpres, alamandas citron, manguiers et palmiers. Avec une splendide vue mer.
Mais l’attrait de cet hôtel, c’est surtout sa table : le restaurant du Paradis Créole est réputé sur toute l’île, et je vous recommande de réserver à l’avance si vous voulez goûter au colombo de cabri avec sa pomme de terre safranée, au tartare d’espadon avec son wasabi et son vinaigre balsamique, à sa tarte tatin de ouassous. Lisez donc mon article sur les délices de la Guadeloupe en cliquant sur le lien ou en cherchant la liste des articles liés au mot-clé Guadeloupe en marge droite de cet article. Vous découvrirez alors ce que sont les ouassous. Mais j’ai adoré surtout son moelleux au chocolat noir et au piment…
L’année dernière, nous y avions déjà apprécié cette cuisine originale usant des produits locaux avec créativité. Ce soir, nous y avons goûté un avant-goût de ce nouvel épisode : le parfum des Caraïbes lié à l’inventivité que peuvent offrir les techniques modernes.
Guadeloupe, restaurant du Paradis Créole.
Pardonnez-moi, mais il est 03h du matin, enfin… heure de Paris. C’est-à-dire 22h ici en Guadeloupe. Et… je vous raconterai le reste dès que possible.
À ceux qui me lisent dans le froid du Canada, de la France, de la Belgique et de la Suisse, je souhaite une belle journée.
À ceux qui ont le privilège de me lire depuis l’hémisphère Sud – je sais que vous êtes nombreux aussi – j’envoie un sourire de connivence : demain il fera beau, demain il fera chaud !
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Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
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