Naïvement je conjuguais ma perception de Sainte-Lucie avec l’idée d’un territoire hyper touristique destiné aux anglophones, un peu façon république dominicaine. Grossière erreur…
Rien ne vaut une immersion en forêt primaire lorsque vous souffrez d’un réveil matinal et d’un petit décalage tant horaire que thermique : ce matin il fait 31° sur l’île de Sainte-Lucie fin mars et si j’apprécie cette température sans broncher ni souffrir, j’ai plus de mal avec les 5 heures de décalage horaire et un long voyage en avion.
Je sais que mon horloge interne s’adaptera en moins de 48 heures mais ce matin je rêvais de fraîcheur, et de nature. J’avais déjà testé la forêt tropicale sur la partie de Basse-Terre en Guadeloupe, non loin d’ici, mais j’ignorais que l’île de Sainte-Lucie abritait en son sein une forêt primaire intacte : la rain forest est donc surveillée, protégée, et exposée aux regards sans autoriser une trop grande pénétration par l’homme.
Ce matin je suis montée au septième ciel…
Rengainez sourires narquois et moqueries de bon aloi, je parle au sens strict du terme. 😉
Pour admirer la forêt tropicale de Sainte-Lucie sans la perturber il faut s’installer dans une nacelle et grimper dans une brèche à flanc de montagne jusqu’à frôler la canopée. Et là, dans le silence d’une pollution zéro, dans la fraîcheur de ruisseaux dévalant les pierres polies sous les arbres gigantesques, on vous montrera les oiseaux rares, les endémiques, les fleurs sauvages et les fruits défendus.
Vous êtes sur un blog de voyages, avec priorité à la photo : n’oubliez pas de cliquer sur chacune des photos ci-dessous pour l’afficher en grand format sur votre écran. C’est aussi la raison pour laquelle ce blog est conçu pour un affichage de préférence sur ordinateur ou sur tablette.
Ici un chant de peewee… là la graine d’un anti-douleur puissant… ailleurs un oriole siffleur… et puis des orchidées…
Et des colibris !
Si petits qu’ils semblent mirage. Si vifs qu’ils disparaissent avant d’avoir été vraiment identifiés.
Robe noire velours ou vert sombre, long bec à l’affût et les ailes bruissantes, il va, vient, happe de l’eau au creux d’une fleur d’heliconia, et s’éloigne, déjà remplacé par un compère.
La rain forest ce sont aussi des rayons de soleil qui percent la canopée pour rebondir cinquante mètres plus bas sur les feuilles de fougères géantes.
Des lianes éclaboussées d’or liquide abritent lézards et papillons jaunes virevoltants.
Parfums entêtants de terre nourricière lourde d’humus qui se mêlent et charrient des vapeurs d’air pur issu de l’aube des temps…
Une heure plus tard je sais désormais à quel point il est difficile de photographier un colibri en vol. Surtout depuis une nacelle en ascension progressive, avec un objectif 200mm et à au moins 70 mètres de haut. Je n’ai pas choisi la situation la plus facile pour commencer avec ce type de sujet. Et les oiseaux ne sont d’ailleurs pas mon sujet de prédilection, il est vrai. Mais les colibris tout de même !…
Un peu confuse, voici donc la piètre qualité que je vous offre aujourd’hui. Je souhaite seulement vous montrer un colibri, autant que possible, pour partager cette émotion avec vous malgré tout :
Quoiqu’il en soit, en sortant de cette promenade unique dans les Antilles (vous pouvez même y pratiquer l’accro-branches et la glissade sur filin), je me suis sentie régénérée, comme purifiée par ce grand poumon végétal présent sur cette île volcanique qui compte également des lacs de souffre que je vais aller voir d’un peu plus près dans deux jours.
Après cette bouffée d’oxygène je me sentais prête à découvrir d’autres particularités de cette île que je ne connaissais pas et dont les Saint-Luciens sont si fiers. J’ignorais encore que ce soir je dormirais dans la chambre d’hôtel la plus stupéfiante que j’aie jamais connue ! Mais cela, je vous le raconterai après mon retour….
Bon dimanche à tous !
Note : le secteur des pitons de Sainte-Lucie est classé sur la liste du patrimoine mondial naturel de l’UNESCO (lire sa fiche ici).
Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage sur l’île de Sainte-Lucie ? Voici quelques pistes à explorer :
Cet article a été publié une première fois en mars 2010 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne. Les articles re-publiés ici le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont tous rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.
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Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
Naïvement je conjuguais ma perception de Sainte-Lucie avec l’idée d’un territoire hyper touristique destiné aux anglophones, un peu façon république dominicaine. Grossière erreur…
Rien ne vaut une immersion en forêt primaire lorsque vous souffrez d’un réveil matinal et d’un petit décalage tant horaire que thermique : ce matin il fait 31° sur l’île de Sainte-Lucie fin mars et si j’apprécie cette température sans broncher ni souffrir, j’ai plus de mal avec les 5 heures de décalage horaire et un long voyage en avion.
Je sais que mon horloge interne s’adaptera en moins de 48 heures mais ce matin je rêvais de fraîcheur, et de nature. J’avais déjà testé la forêt tropicale sur la partie de Basse-Terre en Guadeloupe, non loin d’ici, mais j’ignorais que l’île de Sainte-Lucie abritait en son sein une forêt primaire intacte : la rain forest est donc surveillée, protégée, et exposée aux regards sans autoriser une trop grande pénétration par l’homme.
Ce matin je suis montée au septième ciel…
Rengainez sourires narquois et moqueries de bon aloi, je parle au sens strict du terme. 😉
Pour admirer la forêt tropicale de Sainte-Lucie sans la perturber il faut s’installer dans une nacelle et grimper dans une brèche à flanc de montagne jusqu’à frôler la canopée. Et là, dans le silence d’une pollution zéro, dans la fraîcheur de ruisseaux dévalant les pierres polies sous les arbres gigantesques, on vous montrera les oiseaux rares, les endémiques, les fleurs sauvages et les fruits défendus.
Vous êtes sur un blog de voyages, avec priorité à la photo : n’oubliez pas de cliquer sur chacune des photos ci-dessous pour l’afficher en grand format sur votre écran. C’est aussi la raison pour laquelle ce blog est conçu pour un affichage de préférence sur ordinateur ou sur tablette.
Ici un chant de peewee… là la graine d’un anti-douleur puissant… ailleurs un oriole siffleur… et puis des orchidées…
Et des colibris !
Si petits qu’ils semblent mirage. Si vifs qu’ils disparaissent avant d’avoir été vraiment identifiés.
Robe noire velours ou vert sombre, long bec à l’affût et les ailes bruissantes, il va, vient, happe de l’eau au creux d’une fleur d’heliconia, et s’éloigne, déjà remplacé par un compère.
La rain forest ce sont aussi des rayons de soleil qui percent la canopée pour rebondir cinquante mètres plus bas sur les feuilles de fougères géantes.
Des lianes éclaboussées d’or liquide abritent lézards et papillons jaunes virevoltants.
Parfums entêtants de terre nourricière lourde d’humus qui se mêlent et charrient des vapeurs d’air pur issu de l’aube des temps…
Une heure plus tard je sais désormais à quel point il est difficile de photographier un colibri en vol. Surtout depuis une nacelle en ascension progressive, avec un objectif 200mm et à au moins 70 mètres de haut. Je n’ai pas choisi la situation la plus facile pour commencer avec ce type de sujet. Et les oiseaux ne sont d’ailleurs pas mon sujet de prédilection, il est vrai. Mais les colibris tout de même !…
Un peu confuse, voici donc la piètre qualité que je vous offre aujourd’hui. Je souhaite seulement vous montrer un colibri, autant que possible, pour partager cette émotion avec vous malgré tout :
Quoiqu’il en soit, en sortant de cette promenade unique dans les Antilles (vous pouvez même y pratiquer l’accro-branches et la glissade sur filin), je me suis sentie régénérée, comme purifiée par ce grand poumon végétal présent sur cette île volcanique qui compte également des lacs de souffre que je vais aller voir d’un peu plus près dans deux jours.
Après cette bouffée d’oxygène je me sentais prête à découvrir d’autres particularités de cette île que je ne connaissais pas et dont les Saint-Luciens sont si fiers. J’ignorais encore que ce soir je dormirais dans la chambre d’hôtel la plus stupéfiante que j’aie jamais connue ! Mais cela, je vous le raconterai après mon retour….
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