Fidji, île vue du ciel © Marie-Ange Ostré

Quand on surfe entre bagages égarés et perte de la notion du temps… quel jour sommes-nous ?

J’ouvre un œil dans l’avion vers 08h45 du matin (après tout juste cinq heures de mauvais sommeil) et commence une véritable gymnastique de l’esprit pour savoir quelle heure il est, mais surtout quel jour sommes-nous ?…

Nous avons décollé hier soir, dans la nuit de dimanche à lundi, heure de Californie. Au cours du vol nous avons croisé l’équateur pour la seconde fois en moins de vingt-quatre heures, mais surtout cinq heures après notre décollage nous avons passé la fameuse Date Line, cette ligne virtuelle qui découpe la planète en deux jours distincts.

À l’Est de cette ligne nous sommes lundi matin, mais depuis trois heures maintenant nous sommes… mardi ! Après avoir passé cette ligne de séparation de jour. Ajoutez à cela le décalage horaire entre Los Angeles et les Fidji et en heure locale, nous sommes donc mardi, 04h40 du matin : le lundi s’est volatilisé dans l’espace temps, une pleine journée de travail volée au planning de tournage, une journée que nous récupèrerons en vol sur le trajet de retour vers Paris.

Un voyage de trente-cinq heures entre Tahiti et les Tonga, qui outre la fatigue supplémentaire dont nous n’avions pas besoin, n’a donc pas que des avantages…

Mais bref, nous voici de nouveau éreintés par ces dix heures de vol jusqu’au Fidji, à 8 886km de Los Angeles, avec encore 867km à effectuer jusqu’aux Tonga, par le vol suivant.

Au moins je me sens mieux, j’ai réussi à manger normalement (si on nommer ainsi un plateau repas d’avion en classe économique !) et la fièvre m’a totalement quittée : je n’avais donc pas contracté la dengue et tout le monde respire même si Jean-Baptiste ne se sent pas beaucoup mieux. Un gros coup de fatigue pour moi ? 

Atterrissage à 06h du matin aux Fidji dont nous ne verrons que les montagnes acérées vues du ciel et la zone de duty-free de son petit aéroport. Courte escale dont je profite (allez savoir pourquoi ?!) pour acheter trois tee-shirts : puis-je rappeler que depuis mon évacuation de Hiva Oa, je n’ai à aucun moment eu accès à mon bagage personnel et que par conséquent je porte les mêmes vêtements depuis des lustres ?…

Si une femme a toujours quelques accessoires de toilette indispensables sur elle (oui, malgré les contrôles sévères des douanes on parvient à ruser au sujet des gels, liquides et pâtes…), il arrive un moment où l’on rêve de pouvoir enfiler un vêtement propre. Et c’est ce que je fais dans la cabine d’essayage, pour le plus grand sourire de la vendeuse qui trouve sans doute curieux de voir cette passagère tomber folle amoureuse d’un banal tee-shirt made in Fidji !

Nous re-décollons des Fidji à 07h30 et tandis que je prends quelques photos des atolls (photo en tête de cet article) Patrick reprend sa caméra pour filmer l’approche aux Tonga pendant que Francis plonge le nez dans ses notes : n’oublions pas la migration des populations dans le Pacifique, le thème de notre film…

À l’atterrissage aux Tonga, à 10h (une heure de décalage en plus), une mauvaise surprise nous attend : cinq bagages manquent à l’appel dont trois sacs perso mais surtout la grue et une malle contenant rien moins que toutes les cassettes vierges indispensables au tournage et la pharmacie !

Consternation générale (quand j’aurais précisé que mon sac personnel fait partie des bagages manquants, vous comprendrez pourquoi j’ai évoqué ma petite séance de shopping improvisé mais surtout follement prémonitoire…).

Stéphane se démène en tous sens, multiplie les contacts et remue les foules pour tenter de remettre la main sur nos bagages, en vain. Patrick est inquiet ; par sécurité il a toujours une cassette vierge insérée dans la caméra + une autre dans son sac à dos en cabine.

Pourtant nous ne savons pas combien de temps il faudra pouvoir tenir avant de pouvoir récupérer nos bagages et Patrick sait que deux cassettes vierges ne sont pas suffisantes, loin de là, pour assurer un tournage dans de bonnes conditions. De plus nous sommes sur Tongatapu, une île du bout du monde où il n’existe aucun fournisseur de cassettes haute définition…

Après une rapide installation à l’hôtel nous repartons néanmoins très vite pour filmer de courtes séquences avec John, notre chauffeur tongien d’un gabarit exceptionnel, vêtu du tupelu traditionnel, jupe porte-feuille tombant sur la cheville.

Il nous emmène sur la tombe pyramidale d’un roi qui remonte à 1300 ans avant JC puis sur une arche de pierre gigantesque, sur laquelle Patrick et Francis s’empressent de grimper pour filmer des plans particuliers.

Avant de rentrer à l’hôtel nous filons à vive allure vers la côte opposée pour filmer un coucher de soleil au bord de l’océan Pacifique sur un site exceptionnel…

 

Vous pouvez trouver l’agenda complet de ce tournage (Marquises et Tonga) et des liens vers le détail de chaque journée sur cette page : Chronique du tournage de l’épisode consacré au Pacifique.

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage dans les îles Tonga ? Voici quelques pistes à explorer :

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