Los Angeles, Hollywood Boulevard Walk of Fame

Visiter Los Angeles ça s’organise à l’avance, sinon vous serez désorienté(e) par la nécessité d’un véhicule et par le temps qu’il faut y accorder !

Je vous raconte toujours les paysages, les hommes, les traditions, et je vous emmène peut-être un peu trop dans les îles. Ce matin j’ai envie de dynamisme, d’énergie, de volonté. Sans raison particulière Bruce Springsteen beugle dans ma tête son « Born in the USA » qui résonne toujours en moi chaque fois que je retourne aux Etats-Unis. Alors je vous emmène pour 24 heures à Los Angeles.

Los Angeles. L.A. pour les intimes.  Sauf qu’intime, elle ne l’est pas : 4 millions d’habitants, 20 millions si on intègre les agglomérations limitrophes. La deuxième ville des Etats-Unis après New York. Pour le monde entier et surtout pour les immigrants qui viennent grossir chaque année le flot de population, la cité des anges représente surtout l’accessibilité au rêve américain. Comme tous les Européens élevés à l’ombre des blockbusters hollywoodiens, je rêvais de voir un jour les grandes lettres blanches sur la colline qui surplombe la ville. 

Los Angeles est déroutante, sans jeu de mots relatif à son réseau routier arachnéen qui rassemble les diverses agglomérations en une mégapole à l’image de son gigantisme. Le visiteur qui envisage d’arpenter les sites les plus célèbres de la grande ville doit très vite réviser ses plans : ne comptez pas visiter Los Angeles en une seule journée, ou bien louez les services d’un chauffeur de taxi trop heureux de l’aubaine… 

On ne vient pas à Los Angeles sans frémir d’impatience à l’idée d’entrer à Hollywood. Nos chaines de télévision nous en gavent dès l’enfance, les pages de nos magazines en débordent, le cinéma et la télévision sont partout. Tant et si bien que… Lorsque que je descends d’un taxi qui m’a menée d’un hôtel de la city jusqu’au Grauman’s Chinese Theater, je me fais l’effet d’une Marilyn de province posant le pied pour la première fois sur le célèbre Walk of Fame ! 

Evitant les regards avides des touristes qui me dévisagent en se demandant dans quel film j’ai bien pu jouer, je maudis mes lunettes de soleil qui me surexposent  soudain. Pire, je surprend un monsieur en bermuda levant son petit appareil photo vers mon visage ! Hésitant entre dérision et moquerie, je tourne le dos au naïf pour me concentrer sur la façade finalement bien modeste du cinéma où tous les acteurs de renom ont un jour vécu leur grande première. Comme devant la Petite Sirène d’Andersen à Copenhague je suis déçue par la taille et l’aspect somme toute modestes du bâtiment légendaire sur Hollywood Boulevard.

Je sautille quasiment de dalle en dalle sur le ciment du Walk of Fame : ayant rapidement localisé les empreintes de Mary Pickford et Douglas Fairbanks, les tout premiers acteurs à avoir inauguré cette consécration suprême, j’avance truffe au sol entre les mains courtes de Bruce Willis et l’étoile en laiton de Michael Jackson (jusqu’à trouver les pieds de George Clooney…). Pour être honnête, ce petit divertissement ne vous retiendra que dix minutes et c’est heureux parce qu’il y a à ce jour plus de 2 200 étoiles attribuées… 

Si Hollywood Boulevard a ceci d’étrange que vous avez l’impression d’être projetée dans l’un des films que vous regardiez sur grand écran quelques semaines auparavant, lorsque vous lèverez le regard vers les lettres blanches sur la colline, vous ne retiendrez pourtant pas le sourire qui vous montera instantanément : cette fois, vous y êtes ! 

Hollywood ne vaut surtout que pour sa vie nocturne et le côté kitsch de ses boutiques ou de ses restaurants (allez-y plutôt à partir de 17h quand le quartier commence à s’animer avec les habitués). Mais sans doute préfèrerez-vous vous éloigner un peu pour aborder les premières villas d’un autre quartier mythique, à proximité. C’est en pensant à Julia Roberts et à son Prince Gere que vous vous arrêterez quelques minutes à l’angle de Rodeo Drive et de Wilshire Boulevard, au cœur de ce petit quartier (à l’échelle de Los Angeles, c’est tout petit !) face à l’hôtel Beverly Wilshire désormais rendu célèbre (Elvis, John Lennon et Warren Beatty y ont aussi vécu quelques années). Vous serez ici moins dépaysé, entre les vitrines Saint-Laurent et Cartier, dans un décor de boutiques à l’architecture résolument européenne, façon chic telle que le conçoivent les Américains. 

Au-delà, entrez dans Beverly Hills… 

Sur Hollywood Boulevard vous aurez trouvé sans aucun doute un vendeur de cartes routières indiquant l’adresse des stars. Ne vous y fiez pas trop, les stars déménagent souvent et les plus belles maisons sont de toutes façons invisibles depuis la route. Mais ne serait-ce que pour échapper un peu au vacarme de ces grands boulevards et pour admirer les façades aux influences culturelles diverses qui forment le melting-pot californien, Beverly Hills mérite la promenade. Vous y croiserez les somptueux bolides que vous admirez d’habitude dans les magazines spécialisés (avec seins siliconés garantis), mais aussi des chiens de race aux flancs imitant les profils anorexiques de leurs propriétaires. Vous admirerez des jardins mêlant orangers en fleurs et magnolias aux branches lourdes. Et très vite, vous prendrez un taxi pour rejoindre le bord de mer…

Parisienne comme je l’étais lors de mon tout premier séjour en Californie et habituée aux îles sous le soleil, j’imaginais alors Los Angeles comme Nice ou Cannes : une ville en bord de mer. C’était sans compter le gigantisme à l’américaine. Si vous souhaitez rejoindre le Pacifique depuis Hollywood ou Beverly Hills, prenez donc un taxi ou le bus !

Je voulais alors pousser le rêve jusqu’à Malibu (pas pour Pamela Anderson !), mais je m’étais arrêtée à Santa Monica. Même si « arrêtée » n’est pas le bon mot : Santa Monica, c’est au contraire l’ouverture sur le Pacifique, le grand, celui qui permet de laisser le nuage de pollution derrière votre épaule et de vous rafraîchir au grand air, celui du large. Après avoir goûté l’horizon un moment vous pousserez jusqu’au bout du Santa Monica Pier pour vous offrir quelques cartes postales, un tee-shirt « I Love L.A. » ou quelques sucreries. Je vous suggère aussi de vous attabler pour un déjeuner au restaurant situé tout au bout du pier, pour un vrai hamburger et quelques french fries à croquer au-dessus de l’océan. Lors de mon dernier séjour, je déjeunais à deux tables de Thierry Lhermitte qui en faisait autant !

Ensuite, il faut vous laisser porter par la nonchalance qui règne sur cette côte. En descendant lentement vers le Sud, vous vivrez la Californie côté plage, pour côtoyer les belles Américaines et les torses les plus musclés. Au royaume de la chirurgie esthétique les beautés sont légion ! Blondes de magazine virevoltant sur des rollers ou abdos huilés et biceps soulevant de la fonte, tout l’archétype du body-building évolue ici sur le Ocean Front Walk jusqu’à Venice Beach.  Voulez-vous que je vous dise ? Finalement le factice n’est pas si déplaisant à regarder ! (pour quelques minutes et a contrario d’une population qui vire malgré tout à l’obèse).

La promenade vous entrainera sur des kilomètres le long des boutiques d’artistes peintres en alternance avec les échoppes vouées au tatouage ou au piercing. Et peu avant d’arriver à Marina del Rey qui abrite la flotte des bateaux des plus nantis, peut-être ferez-vous comme moi…

En fin de journée et après des heures de marche dans la grande cité, j’ai traversé la large plage qui mène jusqu’au Pacifique et je me suis assise sur le sable au coucher du soleil. Un sable qui ressemble à tant d’autres ailleurs dans le monde, mais un sable qui fait rêver des générations de touristes qui veulent approcher cet Eldorado des temps modernes qui brille encore un peu au firmament des ambitions de certains.

Les goélands lançaient dans le ciel quelques cris discordants, et le soleil jouait à cache-cache entre les pilotis de ces fameuses cabanes de sauveteurs. Dans une ville où il brille 325 jours par an, j’étais la seule à remplir ma boîte à souvenirs des embruns vivifiants de l’air humide de cette fin de printemps. J’étais à Los Angeles et je savais pourtant déjà que je n’aimais pas, que je n’y reviendrais peut-être pas. Au-delà des clichés, le miroir ne me convenait pas.

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Cet article a été publié une première fois en juillet 2009 sur mon blog de voyages Un Monde Ailleurs (2004-2014), blog qui n’est plus en ligne. Les articles re-publiés ici le sont s’ils présentent à mes yeux une valeur émotionnelle ou s’ils offrent un intérêt informatif pour mes lecteurs. Ils sont tous rassemblés sous le mot-clé « Un Monde Ailleurs ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles, seul le nombre de commentaires est resté indiqué.

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