Marquises, aéroport de Nuku Hiva © Marie-Ange Ostré

Lorsque nous partons en tournage nous faisons en sorte de ne jamais tomber malade, c’est sans compter les impondérables régionaux et notamment la dengue aux Marquises…

J’ai grelotté avec une forte fièvre toute la nuit, malgré les 29° dans la chambre de notre petit hôtel, et ce matin je suis incapable de me lever. Pour la première fois sur un tournage, et tandis que je suis rarement malade, me voici contrainte de déclarer forfait pour la journée et obligée de consulter un médecin, rapidement.

Seule, j’aurais avalé un comprimé contre la fièvre et j’aurais passé la journée au lit, pour être sur pied le lendemain. Mais la propriétaire de l’hôtel ne veut rien entendre et prétend qu’elle a besoin de cette chambre, avant midi, pour d’autres clients (pourtant, l’hôtel est vide…).

Mes compagnons de voyage s’inquiètent aussi : nous sommes tous plus ou moins en piteux état, avec chacun des symptômes qui, mis bout à bout, nous font craindre le pire à savoir la menace qui pèse sur nos têtes depuis le début de ce tournage : j’ai peut-être contracté la dengue aux Marquises !

Denis et Pascal, vivant en Polynésie la majeure partie de l’année, sont bien informés sur cette maladie : il suffit d’une piqûre de moustique qui transmet cette variante de la malaria (qui connaît une recrudescence ces dernières semaines sur la région). Puis une courte période d’incubation pendant laquelle un autre moustique qui viendrait de me piquer le transmettrait aux autres compagnons de tournage, et en quelques jours toute l’équipe serait alitée avec impossibilité de lever le petit doigt, et ce pour plusieurs semaines… 

Alors pendant que l’équipe terrestre se met en quête de la vallée aux tikis, Denis et Pascal m’emmènent en voiture jusqu’au dispensaire local pour consulter le médecin de garde qui confirme leurs craintes : puisque la fièvre vient seulement de se déclarer on ne pourra savoir que dans 48 heures si j’ai réellement été touchée par la dengue ou non. Mais en attendant, sa recommandation impérative est de m’isoler du groupe et de me renvoyer d’urgence vers un site où je pourrais être soignée efficacement si la maladie se déclare. Le médecin rédige une ordonnance avec des comprimés à distribuer à toute l’équipe.

En moins d’une heure, mes deux compagnons attentionnés me réservent une place sur le prochain vol pour Tahiti (le seul vol de la journée, à ne pas manquer) et m’escortent tout droit jusqu’à l’aéroport. Pas le temps de récupérer mon bagage qui est resté sur le catamaran, je pars avec mon sac à dos et mon ordinateur. Je tiens à peine sur mes jambes, je grelotte dans la moiteur de l’air, et les conversations animées des Marquisiens qui patientent en riant me vrillent le crâne. La fièvre est légèrement retombée, mais je la sens présente, sournoise. 

Denis et Pascal filent pour une plongée sur des ancres marines anciennes concrétionnées, près de la baie d’Atuona. Et l’équipe terrestre enchaîne déambulations et séquences sylvestres au milieu des statuettes de pierre tant espérées. Entre deux averses, entre deux rayons de soleil…

Juste avant d’embarquer, j’ai un malaise au pied de l’avion et c’est le personnel de bord qui m’aide à m’installer. Première escale à Nuku Hiva, où je patiente pendant une heure avant de prendre le vol suivant pour Tahiti. Taxi, hôtel, je suis exténuée, vidée. Je me couche immédiatement sans avoir rien avalé de la journée.

Pendant ce temps, mes compagnons ont bouclé leurs bagages et repris la mer sur le catamaran, en direction de Nuku Hiva où ils prendront un vol pour rejoindre Papeete. La suite du tournage doit nous mener jusqu’aux îles Tonga, dans le Pacifique. 

 

Vous pouvez trouver l’agenda complet de ce tournage (Marquises et Tonga) et des liens vers le détail de chaque journée sur cette page : Chronique du tournage de l’épisode consacré au Pacifique.

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage aux Marquises ? Voici quelques pistes à explorer :

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