villa Banyan Tree Lijiang, Chine

On ne vient pas à Lijiang innocemment. En atterrissant sur la piste de cet aéroport du Yunnan on vient pour apprendre l’histoire du peuple chinois et de ses minorités ethniques.

Les murs de la vieille ville de Lijiang datent de 1200, et au-dessus du plateau du Yunnan veille le sommet du Jade Dragon Snow Mountain, massif montagneux prestigieux qui domine la vallée et les villages des populations Naxi, Yi, et Dongba. Pour certains, Lijiang est aussi une porte vers le Tibet et la morphologie des visages ou la viande de yack proposée dans les restaurants de la ville sauront vous le prouver.

J’ai fait le tour du monde plusieurs fois, j’ai dormi dans des grottes à même le sol, et dans les hôtels les plus luxueux. Je connais l’excellence dans toutes ses variations, malgré cela je refuse de me sentir blasée. Certains hôtels vous laissent parfois comme un sentiment de déjà vu, déjà vécu. Et le danger, lorsque l’on aborde un hôtel appartenant à un groupe hôtelier est de se sentir rassurée par un formatage de l’espace, ou par une familiarité avec la décoration. Je fuis ce type de ressenti, j’aime la créativité, la particularité, l’originalité.

À Lijiang j’entrais pour la première fois dans un hôtel appartenant au groupe Banyan Tree et c’était une promesse de qualité qu’il me tardait de connaître. Mais j’étais loin d’imaginer que je tomberais amoureuse de ce raffinement asiatique qui fait l’enchantement d’un séjour.

Votre séjour à l’hôtel Banyan Tree de Lijiang commence par une résurrection, celle du corps et de l’âme : à peine accueillie par un jeune homme aux yeux d’obsidienne et au sourire malicieux, je me retrouve assise sur des étoffes chatoyantes, une petite serviette chaude et parfumée dans une main, une tasse de thé minuscule dans l’autre. Quand mon interlocuteur perçoit mon embarras, il se précipite pour me soulager de la serviette et avec un regard confus mais amusé s’enquiert de la température de mon ginger tea.

Je hume, je trempe les lèvres, et me voici quasi éjectée de mon siège sous la force de ce gingembre liquide et brûlant qui coule déjà en mes veines. Je suis arrivée brisée de fatigue pour avoir erré longuement dans les ruelles pavées de Lijiang, je me sens soudain régénérée par cette boisson diabolique et parfumée dont je vais très vite devenir accro au point d’en préparer depuis, régulièrement.

Votre séjour à l’hôtel Banyan Tree de Lijiang commence par une résurrection, celle du corps et de l’âme…

Je tousse un peu, m’essuie les yeux, renifle discrètement, et je réponds aux questions d’accueil qui servent à enregistrer mon arrivée dans cet établissement aux murs de verre et aux bambous chuchotants. Je suis déjà dans un autre univers, et je ne suis pourtant qu’à la réception.

Le thé au gingembre fait l’effet d’une bombe sur mes muscles et sur mes neurones et j’en prendrais bien une seconde tasse, mais un athlète habillé aux couleurs du Banyan Tree charge déjà mon sac photo sur son épaule tandis que je lui glisse un “be careful please…” . Il est nettement plus costaud que moi et nous sommes en Chine dans un établissement de luxe. Inutile d’insister pour porter moi-même mon précieux matériel photo, il ne comprendrait pas.

Les formalités terminées, et la pluie menaçant, on m’accompagne jusqu’à une voiturette de golf qui glisse promptement sur un chemin pavé : j’entre dans le domaine de l’hôtel Banyan Tree de Lijiang et je découvre une vue que je reviendrai admirer plus tard.

Un pavillon chinois trône majestueusement devant une pièce d’eau cernée de saules et de bambous. À gauche les murs de verre du restaurant et du bar que je me refuse à nommer comme tel étant donné la préciosité de l’endroit, à droite le restaurant dédié au petit déjeuner. Tout est fait de transparence, de verdure et de bois acajou intégré dans la pierre grise de la région rappelant l’architecture des maisons Naxi de Lijiang.

J’ai visité le site web de l’hôtel avant mon départ, mais rien ne m’a préparée à ce que je découvre maintenant : le jeune homme m’invite à quitter la voiturette et ouvre pour moi les deux battants d’une lourde porte de bois dans un mur de clôture épais. Encore quelques pas dans le jardin et je m’arrête, bouche bée : voici l’une des villas de l’hôtel, avec son jardin, et son jacuzzi à l’abri des regards.

Je rattrape le jeune homme qui m’attend devant les portes de verre coulissantes de la villa, et je le suis scrupuleusement tandis qu’il me décrit les lieux : ici la chambre et son immense lit sur lequel je découvrirai chaque soir un petit cadeau (dont un charmant petit panda en peluche qui trône désormais sur mon bureau), là le salon avec son sofa aux multiples coussins et son précieux jeu de ma-jong, l’installation hi-fi et vidéo, des équipements sophistiqués qui attirent moins mon attention que la sélection de thés présentée dans de petits pots en grès. Et enfin, la salle de bain toute de verre vêtue.

Je remercie tandis que je n’ai pas encore tout assimilé (je chercherai le lendemain le fameux bouton qui me permet d’indiquer sans sortir de la villa que je souhaite ne pas être dérangée), et je commence par une longue douche réparatrice avant de me jeter sur mon appareil photo.

En entrant au Banyan Tree Lijiang je savais que je vivrais une expérience particulière, mais ce n’est que le soir-même que j’ai compris ce privilège de résider pour quelques nuits dans l’antre du bien-être. Après un dîner raffiné au restaurant Bai Yun pour goûter la cuisine cantonnaise, je suis revenue bien vite dans ma villa pour profiter d’un rare plaisir dans ma vie de nomade.

J’ai enfilé un peignoir épais, me suis préparé un thé parfumé au jasmin et j’ai emporté la tasse dans le jardin. À l’abri des regards je me suis glissée dans le bain bouillonnant ,et assise dans l’eau fumante jusqu’aux épaules j’ai levé les yeux vers les étoiles qui piquetaient le ciel comme autant de diamants au-dessus des montagnes enneigées du Jade Dragon Snow Mountain… Un moment de sérénité inégalé.

L’hôtel Banyan Tree Lijiang est un atout qui s’inscrit dans le prolongement de ce voyage en Chine projetant le visiteur dans une autre dimension, celle de l’Asie et de sa culture. Résider dans cet hôtel c’est vouloir vivre une autre expérience au cours d’un voyage unique.

Envie d’en apprendre davantage sur mon voyage en Chine ? Voici quelques pistes à explorer :

Cet article a été publié une première fois sur mon blog dédié aux hôtels de luxe Meilleurs Hôtels du Monde (2009-2012), blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site sont rassemblés sous le mot-clé « hôtels luxe ». J’ai ajouté davantage de photos à ces articles en les re-publiant mais malheureusement il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles.

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