Qui dit Barcelone évoque l’Espagne, le sud européen, le soleil, la musique, les tapas. On veut de la lumière, de la chaleur, du bruit, de l’animation.
Vous aurez tout cela au marché de Barcelone, et en toutes saisons. Alors pourquoi ne pas découvrir l’une des villes les plus vibrantes d’Europe du Sud en hiver quand les touristes sont moins nombreux et les restaurants plus disponibles ?
Barcelone, détient le plus ancien port de croisière de la mer Méditerranée et neuvième au rang mondial derrière ceux des Caraïbes. La ville est également dotée du principal aéroport de Catalogne et a accueilli plus de 30 millions de passagers en 2008, avec un terminal T-1 flambant neuf. En moins de vingt minutes me voici transportée au centre de Barcelone, sous un ciel radieux mais dans un froid qui me rappelle les beaux jours du Groenland…
Coincée le long de la Méditerranée entre la Costa Brava et la Costa de Garraf, la ville s’étend sur des kilomètres et j’ai décidé de n’en découvrir que le centre, en me concentrant sur quelques aspects culturels : trois jours ne me permettront pas davantage pour un premier contact avec celle qui est l’une des villes les plus importantes de la Méditerranée.
C’est donc le nez au vent que je me promène sur les Ramblas, cette avenue aussi connue ici que les Champs-Elysées à Paris : parfums de beignets frits flottant au-dessus des cabanons de plantes décoratives, promeneurs emmitouflés mais souriants, artistes ambulants jouant la carte de la frayeur ou celle de la caricature, l’espagnol se heurte au catalan dans des accents qui roulent et s’emmêlent.
En gourmande patentée je m’offre une immersion au marché couvert de La Boqueria. Des panneaux annoncent une histoire qui remonte au-delà du Moyen-Âge et ferait de ce marché l’un des plus anciens d’Europe. Maintes fois déplacé, puis rénové, il fait partie aujourd’hui du patrimoine barcelonais pour le bonheur des natifs mais aussi celui des touristes : avez-vous déjà vu rassemblés en un seul lieu autant de champignons sauvages ? Avez-vous déjà goûté des chocolats artisanaux fourrés de crème catalane ou de cava ? Avez-vous déjà humé des pistils de safran mariés au parfum iodé de la morue salée ?
J’erre et me perds dans des allées dédiées au poisson frais et aux crustacés, ou dans celles dévolues aux fruits et légumes, le temps d’admirer l’esthétique des étals de piments secs et de goûter à quelques olives grassouillettes. Plus loin c’est toute la charcuterie espagnole qui exhale des parfums de salaisons et exhibe chorizos et jambons aux croupes rebondies.
Trop de tentations ont raison de la mienne, je m’installe au comptoir informel de l’un de ces bistrots de marché qui fait grésiller à grands coups de flammes vives pommes de terre rissolées et oignons frits.
La conversation s’engage, et je goûte tapas chauds ou froids, pâtés de viande et chaussons fourrés. Quand on me glisse sous le nez saucissons, boudins et andouilles, je freine ma curiosité naturelle pour m’astreindre à davantage de mesure. Je me contente d’un petit morceau de girella, cette charcuterie élaborée avec de la viande de mouton aromatisée d’ail et de cannelle, spécialité catalane unique qui conserve un rang préservé face à de récents produits préparés avec de la viande d’émeu, “moins locale” persiflent mes compagnons de dégustation… Qui leur en voudrait ?
Avant d’y laisser ma silhouette en quelques heures, je fuis en laissant derrière moi des regrets vite étouffés dès le lendemain grâce à cette fabuleuse leçon de cuisine catalane qu’une Chef saura m’offrir dans son école pour touristes gourmands et jeunes épousées désireuses de combler.
Dans une contrée qui compte 49 étoiles au Guide Michelin, comment faire l’impasse sur une gastronomie qui porte la Catalogne au rang des régions les plus gourmandes du monde ?…
Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages en Espagne ? Voici quelques pistes à explorer :
Cet article a été publié une première fois en avril 2010 sur mon blog dédié aux voyages pour le quotidien français Libération, blog qui n’est plus en ligne aujourd’hui. Les articles re-publiés sur ce site le sont s’ils présentent à mes yeux un intérêt informatif pour mes lecteurs. J’ai ajouté des photos à ces articles en les re-publiant ici mais il a été impossible de réintégrer les commentaires liés à ces articles.
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Blogueuse voyage depuis 2004, auteure, photographe, éditrice du magazine Repérages Voyages (en ligne, gratuit). Française, j’ai exploré 82 pays au fil des ans et vécu en différents endroits de notre belle planète (La Réunion, île Maurice, Suisse, Indonésie, Espagne). Très attachée au ton « journal de bord » plutôt qu’à une liste d’infos pratiques. Mon objectif ? Partager mes expériences de voyages avec ceux qui n’ont pas la possibilité de partir aussi souvent.
Qui dit Barcelone évoque l’Espagne, le sud européen, le soleil, la musique, les tapas. On veut de la lumière, de la chaleur, du bruit, de l’animation.
Vous aurez tout cela au marché de Barcelone, et en toutes saisons. Alors pourquoi ne pas découvrir l’une des villes les plus vibrantes d’Europe du Sud en hiver quand les touristes sont moins nombreux et les restaurants plus disponibles ?
Barcelone, détient le plus ancien port de croisière de la mer Méditerranée et neuvième au rang mondial derrière ceux des Caraïbes. La ville est également dotée du principal aéroport de Catalogne et a accueilli plus de 30 millions de passagers en 2008, avec un terminal T-1 flambant neuf. En moins de vingt minutes me voici transportée au centre de Barcelone, sous un ciel radieux mais dans un froid qui me rappelle les beaux jours du Groenland…
Coincée le long de la Méditerranée entre la Costa Brava et la Costa de Garraf, la ville s’étend sur des kilomètres et j’ai décidé de n’en découvrir que le centre, en me concentrant sur quelques aspects culturels : trois jours ne me permettront pas davantage pour un premier contact avec celle qui est l’une des villes les plus importantes de la Méditerranée.
C’est donc le nez au vent que je me promène sur les Ramblas, cette avenue aussi connue ici que les Champs-Elysées à Paris : parfums de beignets frits flottant au-dessus des cabanons de plantes décoratives, promeneurs emmitouflés mais souriants, artistes ambulants jouant la carte de la frayeur ou celle de la caricature, l’espagnol se heurte au catalan dans des accents qui roulent et s’emmêlent.
En gourmande patentée je m’offre une immersion au marché couvert de La Boqueria. Des panneaux annoncent une histoire qui remonte au-delà du Moyen-Âge et ferait de ce marché l’un des plus anciens d’Europe. Maintes fois déplacé, puis rénové, il fait partie aujourd’hui du patrimoine barcelonais pour le bonheur des natifs mais aussi celui des touristes : avez-vous déjà vu rassemblés en un seul lieu autant de champignons sauvages ? Avez-vous déjà goûté des chocolats artisanaux fourrés de crème catalane ou de cava ? Avez-vous déjà humé des pistils de safran mariés au parfum iodé de la morue salée ?
J’erre et me perds dans des allées dédiées au poisson frais et aux crustacés, ou dans celles dévolues aux fruits et légumes, le temps d’admirer l’esthétique des étals de piments secs et de goûter à quelques olives grassouillettes. Plus loin c’est toute la charcuterie espagnole qui exhale des parfums de salaisons et exhibe chorizos et jambons aux croupes rebondies.
Trop de tentations ont raison de la mienne, je m’installe au comptoir informel de l’un de ces bistrots de marché qui fait grésiller à grands coups de flammes vives pommes de terre rissolées et oignons frits.
La conversation s’engage, et je goûte tapas chauds ou froids, pâtés de viande et chaussons fourrés. Quand on me glisse sous le nez saucissons, boudins et andouilles, je freine ma curiosité naturelle pour m’astreindre à davantage de mesure. Je me contente d’un petit morceau de girella, cette charcuterie élaborée avec de la viande de mouton aromatisée d’ail et de cannelle, spécialité catalane unique qui conserve un rang préservé face à de récents produits préparés avec de la viande d’émeu, “moins locale” persiflent mes compagnons de dégustation… Qui leur en voudrait ?
Avant d’y laisser ma silhouette en quelques heures, je fuis en laissant derrière moi des regrets vite étouffés dès le lendemain grâce à cette fabuleuse leçon de cuisine catalane qu’une Chef saura m’offrir dans son école pour touristes gourmands et jeunes épousées désireuses de combler.
Dans une contrée qui compte 49 étoiles au Guide Michelin, comment faire l’impasse sur une gastronomie qui porte la Catalogne au rang des régions les plus gourmandes du monde ?…
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