Afrique du Sud, guépard

Elle fascine, inquiète, intrigue, c’est l’Afrique du Sud. Mandela est son emblème, sa faune est son atout…

Ce pays grand comme une fois et demi la France est l’un des berceaux de l’humanité : ici des fossiles prouvent que les premiers hommes sont apparus il y a environ 3,6 millions d’années. Aujourd’hui 60% des 49 millions d’habitants vivent en zone urbaine, répartis dans les grandes villes que sont Johannesburg, Pretoria, Durban, Le Cap. Une population qui assume et pratique 11 langues officielles issues pour la plupart de ses groupes ethniques Xhosa, Tsonga, Sotho, Swazi, Zoulou,…

Lorsque l’on parle de l’Afrique du Sud, on évoque sa route des vins, l’insécurité dans le pays, son ancien président, et ses parcs nationaux. Je ne connais rien en matière de vins, ou si peu. L’histoire du pays fut maintes fois relatée, et je n’ai pas craint l’insécurité en sachant que mes pas me portaient au coeur de ce que ce pays – qui porte le nom d’un continent – a de plus beau : sa faune.

Ancienne nation du safari, l’Afrique du Sud doit son développement touristique actuel à la mise en place d’un programme de préservation de l’environnement. En développant ses parcs nationaux et en favorisant les réserves privées, elle assure la pérennité de certaines espèces et maintient l’expansion d’autres animaux.

Vous ne verrez pas tout lors d’un premier voyage, sauf si vous décidez de vous installer sur place pour y vivre chacune des saisons : la migration des espèces, leur mode de reproduction, leur vie quotidienne fait qu’il vous faudra choisir la période qui vous convient en fonction souvent des animaux que vous souhaitez observer.

L’Afrique du Sud assure la pérennité de certaines espèces…

Je me suis rendue dans la province de l’Eastern Cape, ou Cap Oriental, au Sud-Est du pays. Cette province abrite quelques-unes des plus belles réserves privées de l’Afrique du Sud. Ces réserves sont indispensables à la bonne gestion des animaux et à leur protection tout en favorisant l’emploi des populations locales. Trente touristes génèrent trois emplois, un direct et deux indirects.

Comment traduire l’émotion ressentie quand un 4×4 de brousse ouvert à tous vents s’arrête au sommet d’une colline dans la savane et que la brise porte jusqu’à vous les effluves musquées d’un félin ? Tous vos sens sont aux aguets : vos yeux scrutent chaque ombre sous les taillis, vos oreilles guettent le moindre froissement d’herbe, votre odorat traque la direction du vent pour débusquer le fauve. Expérience sensorielle qui vous transporte aussi au temps de Karen Blixen ou de Livingstone.

Et soudain, au détour d’un virage, voici un zèbre des montagnes. Un zèbre me direz-vous. Non, pas n’importe quel zèbre : un zèbre des montagnes. Qu’a-t-il donc de spécifique par rapport à ses confrères rayés ? Justement, ses rayures : elles sont rondes, régulières, et aucune autre rayure ne s’interpose entre elles. En 2010, les rangers eurent une agréable surprise : la population totale de l’Equus zebra zebra de son nom latin était estimée à 2700, on en dénombra 3000, presque tous identifiés dans des réserves privées.

Désormais protégé puisque déclaré vulnérable, son prix est monté à 30 000 Rands par tête (jusqu’à 3000€ tandis qu’un zèbre commun coûte trois fois moins cher). Une loi interdit la production, la vente ou l’achat de produits issus de zèbre en Afrique du Sud.

La semaine dernière, des monstres ont réussi à contourner les clôtures, barrières et protections érigées par les rangers d’une réserve privée : en participant à une visite normale avec des touristes, l’un d’entre eux a averti des complices de la présence, avec point GPS envoyé par SMS, d’un rhinocéros blanc. Quelques minutes plus tard, un hélicoptère survolait la zone, l’animal a été abattu pour satisfaire la convoitise d’amateurs de corne dite aphrodisiaque. La corne de rhino est vendue aux alentours de 80 000 U$ le kilo (environ 60 000€). Comment peut-on arrêter ce massacre ?

N’est pas sauvage celui que l’on croit…

Plus les voyageurs se rendront en Afrique du Sud, plus l’économie liée au tourisme protégera ces espèces dont certaines sont en voie d’extinction. Cependant, il faut se rendre en Afrique du Sud pour découvrir aussi les traditions, la culture des peuples San, Xhosa et Zoulou. Il faut se gorger de grands espaces et d’immenses paysages. Et comprendre que ce pays est en plein développement. Vous aimerez !

 

J’aime…
L’extraordinaire sentiment paradoxal de liberté et d’espace que l’on peut avoir à l’intérieur même d’une réserve. Les parfums de la brousse, la passion des rangers pour les animaux, les sons la nuit dans ce berceau de l’humanité.

Je recommande…
Les réserves privées de l’Eastern Cape : Inkwenkwezi, Mpongo Park, Mount Camdeboo. Elles ont toutes des espèces en commun mais chacune en a quelques-unes en particulier que les autres n’ont pas. Résidez quelques nuits dans chacune d’entre elles !

Plus d’info…

J’ai rédigé cet article pour une publication sur le quatrième numéro du magazine de voyages gratuit (et online) Repérages Voyages. Je publie cet article sur ce blog pour lui offrir une seconde vie, et permettre à de nouveaux lecteurs de découvrir mes publications sous toutes leurs formes.

Par ailleurs, et afin d’enrichir votre expérience de lecture, j’en profite pour ajouter beaucoup de photos ici sur cet article que vous ne verrez pas sur le magazine.

Pour lire cet article sous le format magazine je vous invite à cliquer sur le petit cadre blanc situé en bas à droite de cette fenêtre sur fond noir, afin de lire plein écran. Pour revenir sur ce blog cliquez ensuite simplement sur votre touche « Esc » en haut à gauche de votre clavier :

 

 

Merci de partager sur vos réseaux sociaux ou par e-mail si vous appréciez ! 🙂

Envie d’en apprendre davantage sur mes voyages en Afrique du Sud ? Voici quelques pistes à explorer :

Rédiger et illustrer un site web ou un blog représente des heures, des années de travail. Prélever sur Internet sans autorisation préalable des photos ou des textes (tout ou partie) est une violation des droits d’auteur. Des outils permettent de dénicher facilement les « emprunteurs » et de les poursuivre (dans le pire des cas), ce sont d’ailleurs souvent les lecteurs qui nous alertent. Si vous souhaitez utiliser un extrait d’article ou une photo n’hésitez pas à demander depuis la page Contact sur ce site. Merci pour votre compréhension.

Partager sur les réseaux c'est me soutenir :
Pin Share

N'hésitez pas à commenter ou à poser des questions, je réponds volontiers !

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.