Transport de pirogue sur l'Amazone, Pérou

Une belle journée de découvertes, de sérénité également pendant cette croisière sur l’Amazone…

Après vous avoir raconté la première journée de cette croisière sur l’Amazone, qui ressemble davantage à une introduction à bord, laissez-moi vous raconter cette première journée de croisière sur le fleuve Amazone à bord du bateau Aqua Nera, au Pérou.

Après une bonne nuit de repos j’ouvre les rideaux de la baie vitrée pour découvrir le roi des fleuves, l’Amazone. Une eau crémeuse, des berges tapissées d’une végétation clairsemée, le soleil brille et la température n’est pas encore élevée.

Après un petit déjeuner pris à 08h en plein air avec les autres passagers sur le pont arrière du bateau Aqua Nera je rejoins ma cabine pour rassembler mes affaires : nous partons par petits groupes de 8 à 10 passagers maximum, accompagnés d’un pilote et d’un guide naturaliste pour découvrir la faune et la flore du bassin de l’Amazone.

Vers 9h30 nous embarquons à bord de l’une de ces grandes barques à fond plat aménagées spécialement pour ce type de croisière : des sièges individuels alignés l’un derrière l’autre sur chaque bord afin de permettre à chacun de voir convenablement sans être gêné par son voisin.

Ces barques (je ne trouve pas de terme plus adapté) très stables et confortables sont hissées chaque soir à l’arrière du bateau de croisière. Des gilets de sauvetage supplémentaires sont à bord, ainsi qu’une glacière avec de l’eau en quantité et quelques sodas. De petites serviettes éponges rafraîchissantes sont offertes aux passagers lors de chaque sortie.

Dix passagers maximum c’est idéal. Le groupe, constitué d’Américains ayant passé la cinquantaine, est enthousiaste mais sait écouter quand le guide naturaliste explique. Nous posons un tas de questions, il a réponse à tout.

Celui qui nous accompagne ce matin est natif d’un village situé en jungle à 6 jours de bateau d’Iquitos. Il raconte avoir eu l’opportunité de faire partie d’un groupe d’études mené par des anthropologues qui lui ont expliqué la chance qu’il a de faire partie d’un groupe ethnique rare, et qu’il doit en être fier. Il a ainsi pu suivre une scolarité par la suite, et apprendre l’espagnol puis l’anglais, pour travailler sur l’un des bateaux de la compagnie Aqua Expeditions.

Le pilote de la barque l’interpelle en espagnol, et montre du menton la cime des arbres sur notre gauche. Je suis du bon côté, l’appareil photo en mains.

Surprise ! Notre tout premier animal est un Bradypus variegatus, un paresseux à gorge brune en français.

L’animal est logé sur la fourche d’un arbre, nous distinguons sa silhouette mais en contre-jour. Deux paires de jumelles circulent entre les passagers, mises à disposition par le guide.

Grâce à mon zoom je vois l’animal bouger lentement, avec des gestes amples mais d’une lenteur élégante. De longues griffes, un faciès aplati, il est de couleur grise tirant sur le brun.

Et puis nous découvrons soudain qu’il n’est pas seul ! Il, ou plutôt elle : un petit paresseux est lové entre ses bras, une patte griffue se détachant sur la gauche sur fond de ciel bleu, une petite tête posée contre la poitrine de celle qui est sans aucun doute sa maman.

Nous apprenons que le paresseux se nourrit de feuilles d’arbres et de fruits, et peut dormir 10 à 16 heures par jour. Il descend rarement à terre. Sauf pour y déféquer.

Je vous propose de vous renseigner davantage à propos du paresseux Bradypus variegatus en lisant quelques informations supplémentaires (en français) sur l’excellent site web iNaturalist : Bradypus variegatus

Si vous ne connaissez pas déjà ce site je vous le recommande particulièrement (j’y ai ouvert un compte, vous y trouverez facilement toutes les photos d’espèces animales et végétales que j’ai pu photographier récemment : Marie-Ange Ostré sur iNaturalist).

Nous restons de longues minutes à observer ce paresseux dans son environnement, d’autant qu’il y a aussi des oiseaux à proximité. Beaucoup d’oiseaux !

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Je photographie, mais sans précipitation : sur cette embarcation je peux prendre mon temps, cadrer, déclencher, élargir, zoomer,… Les autres passagers sont attentifs, et respectueux des autres, pas de gesticulations pour ne pas effrayer les animaux, on murmure, on admire. C’est aussi plus facile pour photographier, même si depuis un bateau sur une rivière telle que l’Amazone ou l’un de ses affluents rien n’est 100% stable. On ne peut pas non plus se déplacer, il vaut mieux avoir un bon zoom !

Alors parlons un peu photo pour une croisière sur l’Amazone.

Cela fait déjà quelques années que je ne pars plus avec 10 à 14 kg de matériel sur le dos, terminé. Je voyage léger, autant que possible.

Tout d’abord j’ai abandonné l’usage d’un MacBook Pro, bien trop lourd (en ajoutant le chargeur aussi). En voyage je travaille depuis 2015 sur un iPad Pro, plus léger, plus flexible, parfait pour retoucher des photos rapidement, pour prendre des notes, et pour communiquer.

J’ai aussi abandonné mon Canon 7D et ses objectifs lourds. À regret, tant j’adorais cet appareil, mais bien trop lourd par rapport au matériel qui nous est désormais proposé. Et puis je ne blogue plus sur le rythme effréné que j’avais auparavant ! J’ai donc fait évoluer mon matériel.

Depuis l’été 2015 j’utilise mon appareil photo Canon Powershot G3X. Il commence à accuser les ans (et les voyages) mais j’aime l’adaptabilité de ce compact, son zoom optique 24-600 mm f/2,8 puissant et efficace qui m’a permis de photographier des oiseaux en Zambie avec une belle netteté, et surtout le fait que c’est un parfait compagnon de voyage. Petit, léger, je l’emmène partout où je pense ne plus jamais revenir, et surtout quand je sais que j’aurai besoin d’un zoom pour focaliser sur des détails ou sur des sujets éloignés.

Détail qui a son importance sur ce type de voyage animalier : j’ai la possibilité de supprimer le son du déclencheur. Je n’effraie donc aucun animal et je ne perturbe pas non plus mes compagnons de voyage avec le nombre de photos que je m’autorise à prendre.

Le Canon G3X ne remplacera jamais la sensation que j’avais avec mon Canon 7D et ses objectifs (notamment le 200mm et le super grand angle 10-22mm) mais il est tellement léger qu’il ne m’a plus quittée. Le sac photos du 7D et ses 10kg d’appareils, objectifs et câbles dorment depuis longtemps au fond d’un placard.

Pour cette croisière sur l’Amazone au Pérou j’utilise donc l’appareil photo en complément de l’iPhone 12 Pro Max qui me garantit aussi des images de belle qualité, en un clic, et surtout dans des situations qui nécessiteraient plusieurs réglages préalables pour un résultat impeccable et immédiat notamment en basse lumière.

Le 12 Pro Max offre la possibilité de photographier en format Raw, ce qui m’est indispensable pour ensuite retoucher les images quand c’est nécessaire sans trop de déperdition de qualité sur le nombre de pixels. Un maximum de pixels permet aussi de recadrer une photo sans perdre trop en résolution (pour une impression).

Autre atout non négligeable : les iPhone ont depuis longtemps fait leurs preuves en matière de vidéo. Je peux donc filmer de courtes séquences en 4K (que je vous montre trop rarement !). Cette qualité vidéo de l’iPhone 12 Pro Max est nettement supérieure à celle de mon appareil photo Canon, sans compter la rapidité d’exécution.

Pour photographier correctement pendant votre croisière sur l’Amazone je vous recommande donc vivement d’emporter un appareil photo numérique avec zoom performant mais aussi votre smartphone pour les paysages et la vidéo.

En Amazonie je vais surtout utiliser le Canon G3X pour l’animalier, et l’iPhone 12 Pro Max pour l’environnement. Les paysages sur les rives du fleuve sont superbes, l’eau boueuse et la lumière se prêtent à de belles compositions. Et au coucher du soleil c’est encore plus magique !

Pendant cette croisière sur le fleuve Amazone je photographierai de nombreuses espèces, au gré de la navigation de notre skipper qui sait dénicher les oiseaux, les iguanes, les grenouilles, et les singes.

Survolez la photo de l’oiseau ou de l’animal avec votre souris pour lire son nom, en français et en latin !

De retour au bateau, pour le déjeuner et pour le dîner, nous disposons chaque fois entre 30 et 60 minutes pour prendre un peu de repos avant le service du repas dans une salle joliment dressée à l’arrière du bateau. J’en profite pour transférer mes images vers un mini disque dur externe, que ce soit pour le Canon ou pour l’iPhone.

En effet, à bord pas de wifi !

Nous sommes dans le bassin amazonien, à quelques heures de bateau de la civilisation. Aucun signal wifi. Même si le capitaine à bord dispose d’un réseau satellite. Et cela fait un bien fou !

Pas de réseaux sociaux, pas de canaux d’information, pas d’e-mails,… aucun élément extérieur ne parasite votre découverte de l’Amazone et de son environnement. C’est le moment d’en profiter pour vous recentrer un peu, pour réfléchir à vos projets, et pour vous reconnecter (si nécessaire) avec votre moitié.

Peu avant midi nous sommes invités à rejoindre la salle à manger pour un cours de cuisine dispensé par le chef lui-même. L’objectif est de nous montrer quelques fruits et condiments qui servent à composer nos repas à bord, des produits locaux.

J’admets n’avoir rien noté ! J’ai seulement observé et pris quelques photos, plus intéressée par le savoir-faire que par les informations pour une fois.

Nous apprendrons néanmoins à préparer le poisson-chat tigre qui sera au menu du déjeuner, cuit à l’étouffée dans sa feuille de bijao avec les petits légumes et fruits que l’on ne trouve que dans la région. Le bijao est utilisé au Pérou mais aussi dans les pays limitrophes (sauf Brésil apparemment) pour remplacer les contenants (assiettes) et pour cuire à l’étouffée. Cette feuille apporterait aussi un léger arôme végétal.

Croyez-moi sur parole, c’était exotique, parfumé, et délicieux !

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Le déjeuner est servi à 12h30. Au menu des repas ce sera donc poisson du fleuve, légumes du bassin amazonien, fruits de la jungle. Je découvre encore des saveurs inédites, des produits inconnus, des assiettes au contenu coloré.

Je rédigerai plus tard un article spécifique au sujet de la cuisine péruvienne que j’ai littéralement découverte au Pérou. Je vous le dis immédiatement, j’ai mangé péruvien midi et soir pendant trois belles semaines, et j’ai tout aimé ! J’ai rarement aussi bien mangé, et aussi sain, pendant un voyage ! N’oubliez pas de vous abonner à ce blog pour ne pas manquer mon article sur la cuisine péruvienne :

Après le déjeuner vous disposez de temps libre pour vous reposer ou pour vous préparer à repartir. Si certains d’entre nous annoncent qu’ils passeront l’après-midi à bord pour profiter des facilités du bateau (salon de télévision, de billard, de lecture, petite piscine,…) finalement nous serons tous présents pour l’embarquement sur les différentes barques à l’heure dite chaque jour.

Qui voudrait manquer une seule sortie sur ce fleuve mythique ?

Nous embarquons vers 16h.

Rapidement on nous mène vers un petit village implanté au sec sur la rive d’un affluent. Nous posons pied à terre pour faire quelques pas et rejoindre une sorte de hall couverte sous laquelle des stands sommaires sont dressés.

Le contact avec l’habitant est quasiment impossible sauf à échanger quelques sourires : ils ne parlent ni l’anglais ni l’espagnol, et bien sûr je ne parle pas leur dialecte.

Orientés discrètement par notre guide nous ne resterons qu’une vingtaine de minutes pour éviter une trop grand imprégnation de ces populations (soutenues financièrement par la société de croisière avec des objectifs responsables).

Le temps d’observer discrètement l’habitat et d’acheter deux ou trois colliers faits de graines végétales.

Je suis de toutes façons mal à l’aise de photographier ainsi ce qu’ils nous montrent de leur hameau sans être capable de lier conversation. Je me sens un peu prédatrice. Je vais prendre deux photos, pour fixer l’image dans mes souvenirs, puis je m’abstiendrai.

Nous passerons le reste de l’après-midi à photographier des oiseaux, de toutes tailles, de toutes couleurs. Ce pic-vert par exemple (qui n’a d’ailleurs rien de vert !). C’est un pic de Malherbe (Campephilus melanoleucos), reconnaissable à sa tête d’un beau rouge vermillon, curieux et actif. Sa photo est un peu plus haut sur cet article. Son cri n’a rien de mélodieux.

Et puis des iguanes verts, de belle taille, dissimulés dans des branchages ou prenant le soleil sur une fourche !

De minuscules grenouilles d’un beau vert tendre, qu’on ne distingue qu’avec l’expérience d’un oeil aguerri.

Et puis des insectes, des singes, et encore deux paresseux !

Et du beau, du serein, partout.

Les lumières sur les rives du fleuve Amazone sont belles, pures. Une eau sombre, café au lait parfois, cernée de feuillages touffus.

Nous glissons lentement vers quelques hameaux sur pilotis. De jeunes enfants manoeuvrent déjà des pirogues dont le niveau frôle parfois la surface. Nous échangeons quelques signes de la main, mais notre barque reste à distance raisonnable pour éviter toute intrusion inopportune.

Ces heures me rappellent immanquablement mon précédent voyage en Guyane française, quand nous remontions le cours de l’Oyapoque pour rencontrer des groupes d’Amérindiens qui nous accueillaient avec curiosité mais timidité en même temps. Mêmes pommettes hautes, même peau caramel sombre, même comportement prudent vis-à-vis de l’étranger.

Nous resterons deux heures sur cette barque, à remonter deux petits affluents.

Nous pénétrerons à l’intérieur d’un petit lac qui abrite de nombreux oiseaux réfugiés là en fin de journée. Vous lirez leur nom, en français et en latin, en cliquant sur chacune des photos ou en la survolant avec votre souris.

Puis, retour au bateau Aqua Nera au coucher du soleil.

Avant le dîner j’ai pris un cocktail sur le pont avant, dans une vaste salle commune confortablement aménagée. Les passagers se sont rafraîchis, ils font connaissance, se racontent, et partagent leurs premières impressions dans une ambiance détendue.

Ce soir au dîner ce sera magret de canard et sa sauce au rocou (un condiment de couleur rouge), gratin de poireaux au bacon, sauté de brocolis, courgettes et haricots verts, et tapioca au coco avec son sorbet mangue (des saveurs qui rappellent le fameux mango sticky rice thaïlandais bien que les textures soient ici différentes).

Le pain est fait maison et change de forme et de texture à chaque repas.

Des friandises sont déposées sur la table en fin de repas, chaque fois différentes. Ce soir, c’est du chocolat blanc et des truffes au « snake fruit », le salak en français, un fruit que je consommais quand je vivais en Indonésie.

Je rejoins ma suite peu avant 21h, après un dernier tour sous les étoiles qui couvrent l’immense bassin de l’Amazonie.

Le programme du lendemain a été annoncé un peu plus étoffé, la pluie pourrait s’imposer dans le tableau et je croise les doigts pour qu’elle choisisse nos moments de repos à bord pour s’en donner à coeur joie et nous laisser ainsi profiter de nos sorties à 100%.

Mes voeux seront exaucés.

 

Lire la suite de cette croisière sur l’Amazone :
Ma croisière en Amazonie, Pérou (jour 3)

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Croisière en Amazonie, Pérou : jour 1
Présentation du bateau de luxe Aqua Nera
Croisière en Amazonie, Pérou : jour 2
Croisière en Amazonie, Pérou : jour 3
Croisière en Amazonie, Pérou : jour 4
Les villages amérindiens, sur l’Amazone
La légende des dauphins roses d’Amazonie

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